Bonjour Max,
Vous avez raison, les Britanniques sont réalistes.
Et c’est la raison pour laquelle, trois ans et demi après la sortie effective du Royaume Uni de l’UE, ils ne sont plus que 22 % à juger que la séparation a été une bonne chose.
Le fait qu’ils aient majoritairement porté au pouvoir un gouvernement travailliste après les élections législatives du 4 juillet, et donc amené Keir Starmer au poste de Premier ministre alors qu’il était notoirement anti-Brexit, est également une preuve du réalisme des Britanniques.
Ils ont testé la vie hors de l’UE et ils ont dû se rendre à l’évidence qu’elle n’était pas telle qu’on la leur avait vendue.
Et vous avez également raison quand vous dite que l’UE n’est pas une fatalité, c’est juste une réalité dont il faut prendre conscience.
L’époque d’une France (ou d’une Angleterre) forte et compétitive tout en restant indépendante est une époque révolue ; elle a été balayée par la mondialisation et remplacée par l’ère du Village Planétaire. Soit on l’accepte et on tente de continuer la partie avec les nouvelles cartes que l’on a en main, soit on reste campé sur le souvenir réconfortant du temps où on pouvait encore prétendre gagner les concours de billes qu’on organisait pour nous-mêmes, en suivant nos règles et en choisissant nos adversaires.
Aujourd’hui, ce n’est plus la France (ni le Royaume-Uni) qui décide. Elle n’en a plus les moyens, elle est devenue trop insignifiante sur le plan international, en dépit des sacs Channel ou des Airbus qu’elle continue à vendre pour préserver l’illusion d’une French Touch. La France de 2024 n’a pas vraiment d’autre choix que d’être européenne ; le « seul contre tous » n’est même pas une option, c’est juste un fantasme qui est mort avec le XXe siècle.
Sic transit gloria mundi.
]]>Max Régnier. Perpignan
Max Régnier. Douai
Bonjour Jacques,
Le propos n’est pas de dire que le déficit chronique de la France est normal, mais plutôt qu’il est incontournable dans le cadre du fonctionnement de l’État Français depuis les années 1970, et qu’il est surprenant que certains s’étonnent encore de son existence. En voulant accompagner la recherche, soutenir l’industrie, entretenir une certaine idée de l’équité sociale, maintenir un très haut niveau d’interventionnisme à travers des services publics pléthoriques, le tout en réduisant la charge fiscale des plus modestes (qui deviennent également de plus en plus nombreux) mais aussi sans faire fuir ceux qui détiennent le capital et en tentant de préserver le tissu économique à travers des aides aux entreprises, la France n’a quasiment pas d’autre choix que de vivre au-dessus de ses moyens.
On peut critiquer le modèle, mais il est devenu pratiquement impossible aujourd’hui d’y toucher sans s’aliéner une grande partie de la population et surtout sans déséquilibre le fragile édifice social et économique mis en place depuis des décennies. Qui est prêt aujourd’hui à renoncer REELEMENT à sa retraite par répartition ? Qui acceptera que l’on supprime le régime d’assurance maladie, ou encore tout ou partie de nos services publics ?
Notre système est très loin d’être parfait, mais il n’existe pour l’instant aucune alternative qui ne soit pas plus mauvaise encore, en tout cas à court et moyen terme.
Du reste, même un pays comme les Etats-Unis, qui ne dispose ni d’un réseau de services publics aussi dense ni d’un système de protection sociale aussi élaboré que la France, accuse malgré tout un déficit budgétaire qui ne cesse de s’accroître depuis plus de 20 ans et qui atteint aujourd’hui 6,5% de leur PIB environ. La France, c’est 5.5%… et pas du tout le même PIB.
]]>Bonjour Jacques,
Effectivement, c’est un constat que l’on fait régulièrement sur ce blog car la dette fait peser un risque sur l’économie et la crédibilité de la France.
Je vous partage un reportage très intéressant sur le sujet que l’on a trouvé récemment : https://www.youtube.com/watch?v=hcKZ6lXvy-I
Il est un peu long mais il aborde certains gaspillages hérités de la bureaucratie à la française.
Bonne journée