{"id":2657,"date":"2022-02-14T15:29:54","date_gmt":"2022-02-14T14:29:54","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/?p=2657"},"modified":"2023-04-25T17:12:29","modified_gmt":"2023-04-25T15:12:29","slug":"croissance-francaise-record-en-2021-des-chiffres-en-trompe-loeil","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/croissance-francaise-record-en-2021-des-chiffres-en-trompe-loeil","title":{"rendered":"Croissance fran\u00e7aise record en 2021 : des chiffres en trompe-l’oeil"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb255013″]Le 28 janvier dernier, L’INSEE annon\u00e7ait une croissance fran\u00e7aise sensationnelle de 7% pour l’ann\u00e9e 2021<\/strong>. Depuis cette date, tous les m\u00e9dias et les porte-paroles du gouvernement ont relay\u00e9 la bonne nouvelle en boucle : la France est redevenue un pays puissant dont l’excellente sant\u00e9 \u00e9conomique prouve la non moins excellente politique des grands gestionnaires de l’\u00c9tat face aux crises les plus graves, \u00e0 commencer par la derni\u00e8re en date li\u00e9e \u00e0 la pand\u00e9mie de Covid-19. Devant de tels r\u00e9sultats, il serait d’ailleurs bien malvenu de pond\u00e9rer cet enthousiasme en s’interrogeant sur la r\u00e9alit\u00e9 de cette surperformance (qui d\u00e9passe m\u00eame la moyenne europ\u00e9enne, une fois n’est pas coutume), voire de soulever un coin de ce drapeau tricolore triomphant pour voir s’il ne cache pas des r\u00e9alit\u00e9s en peu moins rassurantes. Non, d\u00e9cid\u00e9ment, ce ne serait pas convenable. Et pourtant, c’est ce que nous allons faire ici…[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb205851″]<\/p>\n Petit rappel sur la croissance. M\u00eame si beaucoup d’\u00e9conomistes chevronn\u00e9s et de sp\u00e9cialiste de l’\u00e9conomie politique aiment en faire un concept pas toujours accessible au grand public, la r\u00e9alit\u00e9 nous autorise \u00e0 consid\u00e9rer que la croissance mesure assez simplement l’augmentation de la richesse d’un pays sur une p\u00e9riode donn\u00e9e. Cette richesse \u00e9tant particuli\u00e8rement complexe \u00e0 \u00e9valuer, car elle est bien \u00e9videmment financi\u00e8re, mais aussi culturelle, \u00e9cologique, sociale, humaine, industrielle, attach\u00e9e \u00e0 son rayonnement international, diplomatique, etc., on n’en garde g\u00e9n\u00e9ralement que l’aspect directement productif qui est le plus facile \u00e0 chiffrer objectivement. La richesse mesur\u00e9e est donc identifi\u00e9e par le PIB<\/strong> (pour Produit int\u00e9rieur brut), dont l’\u00e9volution ann\u00e9e apr\u00e8s ann\u00e9e refl\u00e8te en th\u00e9orie la croissance du pays.<\/p>\n Ainsi, un taux de croissance de 7% en 2021 signifie tout simplement que notre PIB a augment\u00e9 de 7% par rapport \u00e0 l’ann\u00e9e 2020. Est-ce une bonne nouvelle ? Oui. Est-ce spectaculaire ? Non.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/2″][vc_single_image media=\u00a0\u00bb2659″ caption=\u00a0\u00bbyes\u00a0\u00bb media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb183541″][\/vc_column][vc_column column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ position_vertical=\u00a0\u00bbmiddle\u00a0\u00bb gutter_size=\u00a0\u00bb3″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ shift_x=\u00a0\u00bb0″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ shift_y_down=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ medium_width=\u00a0\u00bb0″ mobile_width=\u00a0\u00bb0″ width=\u00a0\u00bb1\/2″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb973382″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb161508″]<\/p>\n Entendons-nous bien, le r\u00e9sultat annonc\u00e9 par l’INSEE est tr\u00e8s bon, mais pas au point d’\u00eatre compar\u00e9 \u00e0 un exploit, surtout si c’est dans le but d’en retirer des b\u00e9n\u00e9fices politiques indus. Parce qu’il ne faudrait quand m\u00eame pas oublier le contexte dans lequel cette \u00ab\u00a0bonne\u00a0\u00bb croissance intervient.<\/p>\n Il n’aura \u00e9chapp\u00e9 \u00e0 personne que les deux ann\u00e9es qui viennent de s’\u00e9couler ont \u00e9t\u00e9 pour le moins compliqu\u00e9es sur le plan sanitaire, pas seulement pour la France mais \u00e0 l’\u00e9chelle mondiale, et que les r\u00e9percussions \u00e9conomiques d’une telle situation ont \u00e9t\u00e9 exceptionnellement mauvaises. C’est vrai qu’une croissance de 7% en un an est un r\u00e9sultat spectaculaire dont la France avait oubli\u00e9 le souvenir depuis 52 ans. Mais ce rebond magistral intervient juste apr\u00e8s un plongeon tout aussi impressionnant de 8% en 2020<\/strong>. Ce qui n’\u00e9tait pas arriv\u00e9 depuis la Seconde Guerre mondiale. Au jeu des pourcentages historiques, la baisse de 2020 l’emporte largement sur la hausse de 2021.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb133415″]Alors oui, on pourrait se dire qu’\u00e0 1% pr\u00e8s, l’\u00e9quilibre est quasiment r\u00e9tabli. Au point que beaucoup n’h\u00e9sitent pas aujourd’hui \u00e0 affirmer qu’on est revenu au niveau d’avant-crise, comme si celle-ci n’avait laiss\u00e9 aucune trace. Tout d’abord, si c’\u00e9tait le cas, revenir au niveau de richesse produite il y a trois ans, ce n’est pas vraiment ce qu’on appelle une bonne performance. Tout juste peut-on estimer qu’on a su remonter \u00e0 la surface apr\u00e8s avoir brutalement coul\u00e9 \u00e0 pic. Mais surtout, il est difficile d’imaginer qu’on ait pu effacer les effets de la crise, ou mieux encore, comme l’\u00e9crivait le journal Les \u00c9chos<\/a> le 28 janvier dernier, que \u00abl’\u00e9conomie fran\u00e7aise d\u00e9passe d\u00e9sormais de 0,9 % son niveau d’avant la crise sanitaire<\/em>\u00bb, en ayant progress\u00e9 de 7% apr\u00e8s une baisse de 8%. Et m\u00eame si l’\u00e9conomie fran\u00e7aise \u00e9tait remont\u00e9e du m\u00eame taux que celui de sa chute, on n’aurait pas pour autant retrouv\u00e9 le m\u00eame niveau. Il ne faut pas \u00eatre grand clerc pour comprendre qu’1% de baisse co\u00fbtera toujours plus cher qu’1% de remont\u00e9e.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb116393″]<\/p>\n Ceci \u00e9tant dit, participons \u00e0 la liesse g\u00e9n\u00e9rale et consid\u00e9rons ces bons r\u00e9sultats comme le signe avant-coureur d’un retour durable de la croissance \u00e9conomique. Mais est-ce vraiment une aussi bonne nouvelle ?<\/p>\n Derri\u00e8re cette question quasi blasph\u00e9matoire, il y a un certain nombre de r\u00e9alit\u00e9s inh\u00e9rentes \u00e0 la croissance qui incitent pourtant \u00e0 mod\u00e9rer notre enthousiasme. Parmi les effets n\u00e9fastes de la croissance, on \u00e9voque souvent les atteintes \u00e0 l’environnement<\/strong> ou l’\u00e9puisement des ressources naturelles, en particulier l’eau potable mais aussi les m\u00e9taux et m\u00eame les combustibles fossiles dont l’utilisation g\u00e9n\u00e8re en outre une forte pollution.<\/p>\n Plus de croissance signifie en effet plus de production<\/strong>, donc plus d’industrie<\/strong> avec tout ce que cela engendre comme perturbations dans les \u00e9quilibres \u00e9cologiques. Mais, m\u00eame si on ne peut nier l’importance fondamentale des questions environnementales pour chacun d’entre nous, une croissance soutenue a aussi des cons\u00e9quences n\u00e9gatives bien plus directes sur notre quotidien. En particulier sur le pouvoir d’achat<\/strong> des individus et l’accroissement des in\u00e9galit\u00e9s<\/strong>.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItZWIxZGIxMjEtOTg2Zi00NzJjLThkZmItMWVhMDE5NjQ0Y2YzJTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtZWIxZGIxMjEtOTg2Zi00NzJjLThkZmItMWVhMDE5NjQ0Y2YzJTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtZWIxZGIxMjEtOTg2Zi00NzJjLThkZmItMWVhMDE5NjQ0Y2YzJTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRmViMWRiMTIxLTk4NmYtNDcyYy04ZGZiLTFlYTAxOTY0NGNmMyUyMiUyMCUzRSUzQ2ltZyUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZyUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZy1lYjFkYjEyMS05ODZmLTQ3MmMtOGRmYi0xZWEwMTk2NDRjZjMlMjIlMjBzdHlsZSUzRCUyMmJvcmRlci13aWR0aCUzQTBweCUzQiUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbm8tY2FjaGUuaHVic3BvdC5jb20lMkZjdGElMkZkZWZhdWx0JTJGMjEwMDk5NSUyRmViMWRiMTIxLTk4NmYtNDcyYy04ZGZiLTFlYTAxOTY0NGNmMy5wbmclMjIlMjAlMjBhbHQlM0QlMjJQciVDMyVBOXNlcnZleiUyMHZvdHJlJTIwJUMzJUE5cGFyZ25lJTIwYXZlYyUyMHVuJTIwY29tcHRlJTIwVmVyYUNhc2glMjIlMkYlM0UlM0MlMkZhJTNFJTNDJTJGc3BhbiUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMGNoYXJzZXQlM0QlMjJ1dGYtOCUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGanMuaHNjdGEubmV0JTJGY3RhJTJGY3VycmVudC5qcyUyMiUzRSUzQyUyRnNjcmlwdCUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMHR5cGUlM0QlMjJ0ZXh0JTJGamF2YXNjcmlwdCUyMiUzRSUyMGhic3B0LmN0YS5sb2FkJTI4MjEwMDk5NSUyQyUyMCUyN2ViMWRiMTIxLTk4NmYtNDcyYy04ZGZiLTFlYTAxOTY0NGNmMyUyNyUyQyUyMCU3QiUyMnVzZU5ld0xvYWRlciUyMiUzQSUyMnRydWUlMjIlMkMlMjJyZWdpb24lMjIlM0ElMjJuYTElMjIlN0QlMjklM0IlMjAlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0MlMkZzcGFuJTNFJTNDJTIxLS0lMjBlbmQlMjBIdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0U=[\/vc_raw_html][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb549532″]<\/p>\n Revenons tout d’abord \u00e0 cette notion de PIB. On l’a dit, la richesse du pays a augment\u00e9 entre 2020 et 2021 et c’est cette augmentation de richesse qui caract\u00e9rise la croissance. Mais cet enrichissement, cette augmentation du PIB peut aussi bien \u00eatre due \u00e0 une augmentation de la quantit\u00e9 produite<\/strong>… qu’\u00e0 une augmentation des prix<\/strong>. Et justement, il se trouve que l’inflation<\/a> aussi conna\u00eet un niveau record (2.9% sur un an), telle qu’on n’en avait plus vu depuis trente ans ! Une inflation qui a m\u00e9caniquement entra\u00een\u00e9 une hausse des prix assez violente, en particulier \u00e0 cause de l’explosion des co\u00fbts \u00e9nerg\u00e9tiques. Or, une telle inflation touche directement au pouvoir d’achat des consommateurs<\/strong>, d’autant plus si les revenus ne suivent pas, ce qui est le cas actuellement.<\/p>\n Certes, la consommation des m\u00e9nages a elle aussi augment\u00e9 en 2021, mais c’est surtout parce qu’elle a \u00e9t\u00e9 s\u00e9v\u00e8rement brid\u00e9e en 2020 \u00e0 cause des contraintes sanitaires fortes mises en place pour endiguer la propagation de la Covid-19. D\u00e8s que les restrictions ont \u00e9t\u00e9 assouplies et que la vaccination s’est g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e, la consommation est repartie avec un \u00e9lan quasi \u00ab\u00a0lib\u00e9rateur\u00a0\u00bb, en d\u00e9pit d’une augmentation des prix parfois significative (selon l’INSEE, l’indice des prix \u00e0 la consommation a ainsi augment\u00e9 de 2,8 % sur un an au mois de d\u00e9cembre 2021, soit le m\u00eame taux qu’en novembre).<\/p>\n La demande entra\u00eenant l’offre, et donc la production de biens et services, on peut donc se r\u00e9jouir de cette composante de la croissante. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’elle est non seulement exceptionnelle mais aussi fortement corr\u00e9l\u00e9e \u00e0 une inflation tout aussi inhabituelle qui explique une grande partie de l’augmentation du produit int\u00e9rieur brut<\/strong>. Ce qui n’est pas forc\u00e9ment une situation id\u00e9ale.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb796934″]<\/p>\n D\u00e8s la publication des chiffres de l’INSEE, le ministre de l’Economie et des Finances et de la relance, Bruno Le Maire, s’est empress\u00e9 d’exprimer sa satisfaction. \u00ab\u00c7a prouve que la politique du gouvernement est efficace<\/em>\u00bb, a-t-il ainsi d\u00e9clar\u00e9 \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision<\/a>. Et c’est vrai que le gouvernement n’a pas ch\u00f4m\u00e9 pour \u00e9viter que la situation \u00e9conomique de la France ne p\u00e2tisse trop de la crise sanitaire. Aide au maintien de l’emploi, subvention publique de l’activit\u00e9 des entreprises, ch\u00f4mage partiel<\/strong>, all\u00e8gements fiscaux… au total, ce sont plus de 60 milliards d’euros qui auront \u00e9t\u00e9 d\u00e9pens\u00e9s par l’\u00c9tat au nom du \u00ab\u00a0quoi-qu’il-en-co\u00fbte\u00a0\u00bb, mais surtout au prix d’un d\u00e9ficit public record<\/strong> de 171 milliards d’euros pour une dette nationale avoisinant les 115% du PIB.<\/p>\n Alors oui, les entreprises fran\u00e7aises ont tenu le coup. Elles ont m\u00eame embauch\u00e9 ; le nombre d’inscrits en cat\u00e9gorie A \u00e0 P\u00f4le emploi a recul\u00e9 de pr\u00e8s d’un demi-million en 2021, du jamais vu depuis 1996. Certains diront que c’\u00e9tait attendu, tant il est vrai que la croissance \u00e9conomique est cr\u00e9atrice d’emploi<\/strong>, et donc d’\u00e9l\u00e9vation du niveau de vie, puisqu’elle n\u00e9cessite davantage de main d’\u0153uvre. Mais toute la population a-t-elle b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 \u00e9quitablement de cet accroissement de richesse ? Rien n’est moins s\u00fbr.<\/p>\n Ainsi, un grand nombre de personnes ayant retrouv\u00e9 du travail en 2021 ont surtout b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d’emplois pr\u00e9caires, souvent mal r\u00e9mun\u00e9r\u00e9s ou \u00e0 temps partiel. L’INSEE a en outre montr\u00e9 que les mesures gouvernementales ont surtout \u00e9t\u00e9 favorables aux employ\u00e9s, aux ouvriers et aux professions interm\u00e9diaires d\u00e9j\u00e0 en poste. De m\u00eame, les aides accord\u00e9es aux travailleurs ind\u00e9pendants, sous certaines conditions, ont permis de couvrir, au mieux, 90% de leurs pertes de revenus engendr\u00e9es par la crise sanitaire. Au final, la politique gouvernementale a permis de limiter la casse sociale<\/strong>, mais n’a pas vraiment am\u00e9lior\u00e9 la situation des plus modestes, puisque 9,3 millions de Fran\u00e7ais sont toujours en-dessous du seuil de pauvret\u00e9, soit 14,6% de la population, une proportion qui reste stable depuis 2019.<\/p>\nComment peut-on d\u00e9finir la croissance \u00e9conomique ?<\/h2>\n
Pourquoi la croissance de 2021 est en r\u00e9alit\u00e9 un non-\u00e9v\u00e8nement ?<\/h2>\n
Le retour d’une croissance forte est-il souhaitable en France ?<\/h2>\n
Une croissance fortement corr\u00e9l\u00e9e \u00e0 une hausse des prix<\/h2>\n
Une croissance qui dynamise l’emploi… mais creuse les in\u00e9galit\u00e9s<\/h2>\n