{"id":2924,"date":"2024-02-09T10:55:44","date_gmt":"2024-02-09T09:55:44","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/?p=2924"},"modified":"2024-08-19T10:39:31","modified_gmt":"2024-08-19T08:39:31","slug":"consequences-stagflation","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/consequences-stagflation","title":{"rendered":"Stagflation : quelles cons\u00e9quences pour les particuliers ?"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb111699″][Premi\u00e8re publication : 9 mai 2022 – Mise \u00e0 jour : 9 f\u00e9vrier 2024]<\/p>\n
Oubli\u00e9 depuis plus de 50 ans, le mot \u00ab stagflation \u00bb revient r\u00e9guli\u00e8rement \u00e9corcher la bouche des journalistes mais surtout des politiques qui ne savent plus trop comment concilier leurs belles th\u00e9ories avec la dure r\u00e9alit\u00e9 \u00e9conomique.[\/vc_column_text][vc_separator sep_color=\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb195605″][vc_row_inner][vc_column_inner width=\u00a0\u00bb1\/4″][vc_custom_heading heading_semantic=\u00a0\u00bbp\u00a0\u00bb text_size=\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb129649″]Sommaire[\/vc_custom_heading][\/vc_column_inner][vc_column_inner width=\u00a0\u00bb3\/4″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb104120″]<\/p>\n
[\/vc_column_text][\/vc_column_inner][\/vc_row_inner][vc_separator sep_color=\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb195605″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb164398″]Pour beaucoup, la stagflation c’est le retour aux ann\u00e9es 1970, \u00e0 l’inflation galopante, aux taux d’int\u00e9r\u00eat stratosph\u00e9riques, \u00e0 la crise \u00e9nerg\u00e9tique et \u00e0 la fin des Trente Glorieuses. La situation actuelle est un peu diff\u00e9rente, en particulier parce qu’on ne sort pas d’une p\u00e9riode socio-\u00e9conomique prosp\u00e8re, loin s’en faut.<\/p>\n
En effet, apr\u00e8s 15 ans d\u2019inflation quasi-nulle, une pand\u00e9mie mondiale qui a mis toute l\u2019\u00e9conomie \u00e0 genoux et deux ann\u00e9es de reprise post-covid marqu\u00e9es \u00e0 la fois par une inflation galopante et une recrudescence des tensions g\u00e9opolitiques, l\u2019ann\u00e9e 2024 annonce un brutal retour sur Terre, donnant un v\u00e9ritable coup d’arr\u00eat aux illusions cultiv\u00e9es depuis la crise financi\u00e8re de 2008 dans le but de restaurer la confiance des individus comme des entreprises.<\/span><\/p>\n Mais finalement, c’est quoi la stagflation ? Comment se caract\u00e9rise-t-elle aujourd’hui ? Et quelles vont en \u00eatre les cons\u00e9quences pour nous, consommateurs, \u00e9pargnants, citoyens ?[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb347854″ row_name=\u00a0\u00bbdefinition\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb178452″]<\/span><\/p>\n Techniquement, la stagflation d\u00e9signe une situation \u00e9conomique tr\u00e8s particuli\u00e8re qui combine une forte inflation \u2014 caract\u00e9ris\u00e9e dans la vie de tous les jours par une importante hausse des prix \u2014 et une r\u00e9cession, l’autre nom qui d\u00e9signe le ralentissement de la croissance \u00e9conomique. En th\u00e9orie, une telle situation est impossible, l’inflation excluant d’office la r\u00e9cession et vice-versa<\/b>. La plupart des \u00e9tudes men\u00e9es depuis le XIXe si\u00e8cle montrent d’ailleurs qu’une hausse des prix ne peut pas s’accompagner d’une faible croissance.<\/span><\/p>\n Pourtant, on sait aujourd’hui que l’impossible peut arriver, et surtout qu’on n’a pas vraiment de solution car, malheureusement, les r\u00e9ponses que l’on apporte habituellement \u00e0 l’inflation sont exactement \u00e0 l’oppos\u00e9 de celles qui permettent de r\u00e9soudre une r\u00e9cession.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb189252″]L’ennui c’est qu’une telle politique est de nature \u00e0 g\u00e9n\u00e9rer de l’inflation : plus d’argent en circulation signifie effectivement argent moins cher mais aussi argent ayant moins de valeur face \u00e0 l’offre de biens et services \u00e0 la disposition des agents \u00e9conomiques. Les produits marchands ont donc tendance \u00e0 s’\u00e9changer contre davantage de monnaie (puisqu’elle perd de la valeur), donc les prix montent. Et quand l’inflation devient trop importante \u2014 on consid\u00e8re que c’est le cas au-del\u00e0 de 2% par an \u2014, les gouvernements doivent restreindre l’offre de monnaie dans le syst\u00e8me afin de rendre les emprunts plus co\u00fbteux. <\/span>Ce qui freine la consommation et les investissements<\/b>. L’\u00e9conomie globale ralentit alors et, la demande diminuant, les prix cessent d’augmenter.<\/span><\/p>\n La stagflation impliquerait donc que l’on augmente la masse mon\u00e9taire en circulation… et qu’on la diminue en m\u00eame temps. On comprend ais\u00e9ment le probl\u00e8me. Mais on ne peut pas non plus ne rien faire, au risque de voir la stagflation se prolonger et causer de nombreux dommages dans l’\u00e9conomie, au nombre desquels <\/span>la remont\u00e9e brutale du ch\u00f4mage<\/b> constituerait sans doute, comme au d\u00e9but des ann\u00e9es 80, la cons\u00e9quence la plus violente et la plus durable pour les particuliers.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb189889″ row_name=\u00a0\u00bbinflation\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb197701″]<\/span><\/p>\n Ainsi, lors de la crise sanitaire de 2020-2021, face \u00e0 la baisse de l\u2019activit\u00e9 marchande, les gouvernements ont d\u00e9cid\u00e9 d\u2019injecter massivement de la monnaie dans l\u2019\u00e9conomie r\u00e9elle \u2014 le fameux \u00ab quoi-qu\u2019il-en-co\u00fbte \u00bb du Ministre de l\u2019\u00c9conomie Bruno Le Maire non seulement pour encourager les particuliers \u00e0 maintenir leur niveau de consommation, mais aussi pour soutenir l\u2019emploi par l\u2019interm\u00e9diaire d\u2019aides financi\u00e8res et de subventions \u00e0 l\u2019intention des entreprises.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb519879″]Or, une telle politique est inflationniste, car plus de monnaie en circulation signifie qu\u2019elle perd de la valeur face \u00e0 l\u2019offre de biens et services \u00e0 la disposition des agents \u00e9conomiques. Les produits marchands s\u2019\u00e9changent alors contre davantage de monnaie (puisqu\u2019elle perd de la valeur), ce qui fait monter les prix.<\/span><\/p>\n \u00c0 partir de 2022, on s\u2019est rendu compte que cette inflation mon\u00e9taire venait s\u2019ajouter \u00e0 l\u2019inflation conjoncturelle amorc\u00e9e durant la crise COVID et amplifi\u00e9e par l\u2019<\/span>invasion de l\u2019Ukraine<\/span><\/a> par la Russie.[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb7417″ media_width_percent=\u00a0\u00bb80″ alignment=\u00a0\u00bbcenter\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb778408″][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb120513″ row_name=\u00a0\u00bbparadoxe\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb164183″]<\/span><\/p>\n L\u2019ennui c\u2019est que quand l\u2019inflation devient trop importante \u2014 on consid\u00e8re que c\u2019est le cas au-del\u00e0 de 2% par an \u2014, <\/span>les banques centrales doivent restreindre l\u2019offre de monnaie dans le syst\u00e8me en augmentant les taux directeurs afin de rendre les emprunts plus co\u00fbteux<\/b>. Ce qui freine la consommation et les investissements. L\u2019\u00e9conomie globale ralentit alors et, la demande diminuant, les prix cessent d\u2019augmenter.<\/span><\/p>\n Mais \u00e7a, c\u2019est en th\u00e9orie.<\/span><\/p>\n En pratique, on s\u2019est retrouv\u00e9s dans une situation o\u00f9 l\u2019on faisait augmenter la masse mon\u00e9taire en circulation \u00e0 travers du soutien \u00e0 l\u2019\u00e9conomie\u2026 tout en la diminuant dans le m\u00eame temps en relevant brutalement les taux d\u2019int\u00e9r\u00eat.<\/span><\/p>\n La cons\u00e9quence, c\u2019est donc un ralentissement de la croissance \u00e9conomique (\u00e0 cause de l\u2019argent trop cher) coupl\u00e9 \u00e0 une inflation relativement soutenue par une masse mon\u00e9taire excessive. On est donc clairement en stagflation.<\/span><\/p>\n Et soyons clairs, on ne peut pas non plus arr\u00eater ces processus antagonistes sans courir le risque de voir les d\u00e9s\u00e9quilibres se prolonger et causer de nombreux dommages dans l\u2019\u00e9conomie, au nombre desquels la remont\u00e9e brutale du ch\u00f4mage constituerait sans doute, comme au d\u00e9but des ann\u00e9es 80, la cons\u00e9quence la plus violente et la plus durable pour les particuliers.[\/vc_column_text][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItODg2ZDA3YWUtZmRiZS00NTVjLTg5NmUtZTY4MjM5OTcwZjcxJTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtODg2ZDA3YWUtZmRiZS00NTVjLTg5NmUtZTY4MjM5OTcwZjcxJTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtODg2ZDA3YWUtZmRiZS00NTVjLTg5NmUtZTY4MjM5OTcwZjcxJTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRjg4NmQwN2FlLWZkYmUtNDU1Yy04OTZlLWU2ODIzOTk3MGY3MSUyMiUyMHRhcmdldCUzRCUyMl9ibGFuayUyMiUyMHJlbCUzRCUyMm5vb3BlbmVyJTIyJTNFJTNDaW1nJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtaW1nJTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtaW1nLTg4NmQwN2FlLWZkYmUtNDU1Yy04OTZlLWU2ODIzOTk3MGY3MSUyMiUyMHN0eWxlJTNEJTIyYm9yZGVyLXdpZHRoJTNBMHB4JTNCJTIyJTIwc3JjJTNEJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZuby1jYWNoZS5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRmRlZmF1bHQlMkYyMTAwOTk1JTJGODg2ZDA3YWUtZmRiZS00NTVjLTg5NmUtZTY4MjM5OTcwZjcxLnBuZyUyMiUyMCUyMGFsdCUzRCUyMmRpdmVyc2lmaWV6JTIwdm90cmUlMjBwYXRyaW1vaW5lJTIwYXZlYyUyMFZlcmFDYXNoJTIyJTJGJTNFJTNDJTJGYSUzRSUzQyUyRnNwYW4lM0UlM0NzY3JpcHQlMjBjaGFyc2V0JTNEJTIydXRmLTglMjIlMjBzcmMlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmpzLmhzY3RhLm5ldCUyRmN0YSUyRmN1cnJlbnQuanMlMjIlM0UlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0NzY3JpcHQlMjB0eXBlJTNEJTIydGV4dCUyRmphdmFzY3JpcHQlMjIlM0UlMjBoYnNwdC5jdGEubG9hZCUyODIxMDA5OTUlMkMlMjAlMjc4ODZkMDdhZS1mZGJlLTQ1NWMtODk2ZS1lNjgyMzk5NzBmNzElMjclMkMlMjAlN0IlMjJ1c2VOZXdMb2FkZXIlMjIlM0ElMjJ0cnVlJTIyJTJDJTIycmVnaW9uJTIyJTNBJTIybmExJTIyJTdEJTI5JTNCJTIwJTNDJTJGc2NyaXB0JTNFJTNDJTJGc3BhbiUzRSUzQyUyMS0tJTIwZW5kJTIwSHViU3BvdCUyMENhbGwtdG8tQWN0aW9uJTIwQ29kZSUyMC0tJTNF[\/vc_raw_html][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb179674″ row_name=\u00a0\u00bbstagflation-2024″][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb140387″]<\/span><\/p>\n [\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb728006″]Premier point commun avec la p\u00e9riode inflationniste des ann\u00e9es 1970 : le<\/span> prix de l\u2019\u00e9nergie<\/span><\/a>. En effet, l\u2019offensive russe contre l\u2019Ukraine en 2022, suivie des sanctions commerciales contre Moscou ont fait exploser le prix du gaz.<\/span><\/p>\n Autre point commun, les tensions au Moyen-Orient. Il y a 50 ans, on parlait d\u00e9j\u00e0 de la guerre du Kippour entre Isra\u00ebl et ses voisins arabes. On pourrait aussi \u00e9voquer la fragilit\u00e9 des monnaies (apr\u00e8s la<\/span> fin des accords de Bretton Woods<\/span><\/a> en 1971, et apr\u00e8s les nombreuses crises financi\u00e8res entre 2008 et 2020), ou encore la fin d\u2019une p\u00e9riode de relative insouciance.<\/span><\/p>\n Certes, toutes ces situations se sont d\u00e9j\u00e0 produites \u00e0 de nombreuses reprises depuis 1973, ne serait-ce qu\u2019au cours de la derni\u00e8re d\u00e9cennie, qu\u2019il s\u2019agisse de la hausse des prix du p\u00e9trole (2011-2014), des guerres (Irak, Afghanistan, Syrie\u2026), de la d\u00e9sillusion des populations, ou m\u00eame des crises financi\u00e8res majeures (2008, 2012\u2026), mais c\u2019est peut-\u00eatre la premi\u00e8re fois depuis 50 ans que toutes ces conditions se trouvent r\u00e9unies simultan\u00e9ment.<\/span><\/p>\n Un dernier \u00e9l\u00e9ment explique sans doute aussi que nous nous retrouvions de nouveau confront\u00e9s aux vieux d\u00e9mons n\u00e9s des chocs p\u00e9troliers des ann\u00e9es 1970. En 2021, le formidable rebond post-covid a propuls\u00e9 les \u00e9conomies \u00e0 leurs plus hauts depuis 20 ans. Apr\u00e8s presque 2 ans pass\u00e9s sous cloche et une r\u00e9cession comme on n\u2019en avait pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale, la croissance est brusquement repartie \u00e0 la hausse, comme pour rattraper le retard accumul\u00e9. Mais une fois son niveau d\u2019avant-crise retrouv\u00e9, son ralentissement \u00e9tait in\u00e9vitable, et tous les \u00e9conomistes s\u2019accordaient au d\u00e9but de l\u2019ann\u00e9e 2022 sur un retour probable \u00e0 court terme de la croissance \u00ab normale \u00bb, c’est-\u00e0-dire molle \u00e0 quasi nulle, qui caract\u00e9rise les \u00e9conomies occidentales depuis 2001-2002. <\/span>C\u2019est dans ce contexte que l\u2019explosion des cours du p\u00e9trole, du gaz, mais aussi des mati\u00e8res premi\u00e8res nous a cueillis, provoquant une inflation comme on n\u2019en avait plus vu depuis la fin du XXe si\u00e8cle<\/b>.<\/span><\/p>\n Et si on suppose que les m\u00eames causes cr\u00e9ent les m\u00eames effets, alors on peut craindre qu\u2019en l\u2019absence de r\u00e9ponse ad\u00e9quate (et on sait d\u00e9j\u00e0 qu\u2019il n\u2019y en a pas), comme apr\u00e8s les deux premiers chocs p\u00e9troliers, les ann\u00e9es \u00e0 venir se r\u00e9v\u00e8lent particuli\u00e8rement douloureuses sur le front de l\u2019emploi, de la consommation et de l\u2019\u00e9pargne.[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb2947″ media_width_percent=\u00a0\u00bb80″ shape=\u00a0\u00bbimg-round\u00a0\u00bb radius=\u00a0\u00bbstd\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb938693″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb388156″]Certes, toutes ces situations se sont d\u00e9j\u00e0 produites \u00e0 de nombreuses reprises depuis 1973, ne serait-ce qu’au cours de la derni\u00e8re d\u00e9cennie, qu’il s’agisse de la hausse des prix du p\u00e9trole (2011-2014), des guerres (Irak, Afghanistan, Syrie…), de la d\u00e9sillusion des populations, ou m\u00eame des crises financi\u00e8res majeures<\/b> (2008, 2012…), mais c’est peut-\u00eatre la premi\u00e8re fois depuis 50 ans que toutes ces conditions se trouvent r\u00e9unies simultan\u00e9ment.<\/span><\/span><\/p>\n Un dernier \u00e9l\u00e9ment explique sans doute aussi que nous nous retrouvions de nouveau confront\u00e9s aux vieux d\u00e9mons n\u00e9s des chocs p\u00e9troliers des ann\u00e9es 1970. En 2021, le formidable rebond post-covid a propuls\u00e9 les \u00e9conomies \u00e0 leurs plus hauts depuis 20 ans. Apr\u00e8s presque 2 ans pass\u00e9s sous cloche et une r\u00e9cession comme on n’en avait pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale,<\/span> la croissance est brusquement repartie \u00e0 la hausse<\/span><\/a>, comme pour rattraper le retard accumul\u00e9. Mais une fois son niveau d’avant-crise retrouv\u00e9, <\/span>son ralentissement \u00e9tait in\u00e9vitable<\/b>, et tous les \u00e9conomistes s’accordaient au d\u00e9but de l’ann\u00e9e 2022 sur un retour probable \u00e0 court terme de la croissance \u00ab\u00a0normale\u00a0\u00bb, c’est \u00e0 dire molle \u00e0 quasi nulle, qui caract\u00e9rise les \u00e9conomies occidentales depuis 2001-2002. C’est dans ce contexte que l’explosion des cours du p\u00e9trole, du gaz, mais aussi des mati\u00e8res premi\u00e8res nous a cueillis, provoquant une inflation comme on n’en avait plus vu depuis la fin du XXe si\u00e8cle.<\/span><\/p>\n Et si on suppose que les m\u00eames causes cr\u00e9ent les m\u00eames effets, alors on peut craindre qu’en l’absence de r\u00e9ponse ad\u00e9quate (et on sait d\u00e9j\u00e0 qu’il n’y en a pas), comme apr\u00e8s les deux premiers chocs p\u00e9troliers, les ann\u00e9es \u00e0 venir se r\u00e9v\u00e8lent particuli\u00e8rement douloureuses sur le front <\/span>de l’emploi, de la consommation et de l’\u00e9pargne<\/b>.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb109370″ row_name=\u00a0\u00bbemploi-consommation\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb162182″]<\/p>\n Pour l\u2019instant, le march\u00e9 du travail semble se maintenir en France mais on estime qu\u2019une bonne partie d\u2019entre eux mais la tendance est \u00e0 la baisse. Selon les derniers chiffres de l\u2019INSEE, le nombre de cr\u00e9ations d’emplois salari\u00e9s dans le secteur priv\u00e9 en 2023 a ainsi \u00e9t\u00e9 trois fois inf\u00e9rieur \u00e0 celui de 2022 (+346.600 emplois). Mais on estime aussi que la majeure partie des emplois cr\u00e9\u00e9s entre fin 2021 et 2022 sont li\u00e9s \u00e0 la reprise rapide de l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique apr\u00e8s presque deux ann\u00e9es de ralentissement pour cause de Covid-19.<\/span><\/p>\n On peut donc ais\u00e9ment comprendre qu\u2019avec une croissance de nouveau comprise entre 1 et 2%, il va \u00eatre difficile pour les entreprises de continuer \u00e0 embaucher avec la m\u00eame intensit\u00e9. D\u2019autant que les politiques \u00e9conomiques tr\u00e8s g\u00e9n\u00e9reuses destin\u00e9es \u00e0 soutenir l\u2019activit\u00e9 vont s\u2019arr\u00eater d\u00e9finitivement. D\u00e9j\u00e0, en mars 2022, \u00e0 l\u2019occasion d\u2019une conf\u00e9rence sur l\u2019ind\u00e9pendance \u00e9nerg\u00e9tique, Bruno Le Maire anticipait la fin des aides aux entreprises comme aux particuliers : \u00ab <\/span>Un deuxi\u00e8me quoi qu\u2019il en co\u00fbte ne serait pas la bonne r\u00e9ponse au choc \u00e9nerg\u00e9tique, car cela reviendrait \u00e0 jeter de l\u2019essence sur un incendie<\/span><\/i> \u00bb .<\/span><\/p>\n Parall\u00e8lement, on peut \u00e9galement s\u2019attendre \u00e0 ce que le nombre de faillites d\u2019entreprises continue d\u2019augmenter fortement, apr\u00e8s avoir consid\u00e9rablement diminu\u00e9 entre 2020 et 2021 sous l\u2019effet des \u201csubventions\u201d de l\u2019Etat destin\u00e9es \u00e0 soutenir l\u2019\u00e9conomie. <\/span>Rappelons que les d\u00e9faillances \u00e9taient tomb\u00e9es \u00e0 28 000 en 2021, alors qu\u2019elles avoisinent les 50 000 par an en temps normal (51.000 en 2019). Elles avaient bondi de 50% entre 2022 pour s’\u00e9tablir \u00e0 42 000, et on attend encore les chiffres d\u00e9finitifs pour 2023 qui devraient afficher un certain retour \u00e0 la normale \u201cpr\u00e9-Covid\u201d avec environ 55 000 cessations d\u2019activit\u00e9<\/b>.<\/span><\/p>\n De la m\u00eame fa\u00e7on, toujours selon le Ministre de l\u2019\u00c9conomie, un deuxi\u00e8me plan massif d\u2019aides publiques ne ferait qu\u2019alimenter l\u2019augmentation des prix. Or, m\u00eame si elle a beaucoup baiss\u00e9 au cours de ces dix-huit derniers mois, l\u2019inflation est toujours bien au-dessus de ce que l\u2019on a connu depuis 1985, et son impact sur la consommation va forc\u00e9ment contribuer \u00e0 ralentir encore la croissance, affaiblissant les entreprises qui auront de plus en plus de mal \u00e0 rentabiliser leurs investissements ou \u00e0 embaucher, voire tout simplement \u00e0 pr\u00e9server les emplois existants.[\/vc_column_text][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyMiUyMCUzRSUzQ2ltZyUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZyUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZy1hOWY1YWQ5YS0zZTRmLTQwODktYTQ2My0zODlhMjg2NGU3NTYlMjIlMjBzdHlsZSUzRCUyMmJvcmRlci13aWR0aCUzQTBweCUzQiUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbm8tY2FjaGUuaHVic3BvdC5jb20lMkZjdGElMkZkZWZhdWx0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1Ni5wbmclMjIlMjAlMjBhbHQlM0QlMjJOb3V2ZWF1JTIwY2FsbC10by1hY3Rpb24lMjIlMkYlM0UlM0MlMkZhJTNFJTNDJTJGc3BhbiUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMGNoYXJzZXQlM0QlMjJ1dGYtOCUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGanMuaHNjdGEubmV0JTJGY3RhJTJGY3VycmVudC5qcyUyMiUzRSUzQyUyRnNjcmlwdCUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMHR5cGUlM0QlMjJ0ZXh0JTJGamF2YXNjcmlwdCUyMiUzRSUyMGhic3B0LmN0YS5sb2FkJTI4MjEwMDk5NSUyQyUyMCUyN2E5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyNyUyQyUyMCU3QiUyMnVzZU5ld0xvYWRlciUyMiUzQSUyMnRydWUlMjIlMkMlMjJyZWdpb24lMjIlM0ElMjJuYTElMjIlN0QlMjklM0IlMjAlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0MlMkZzcGFuJTNFJTNDJTIxLS0lMjBlbmQlMjBIdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0U=[\/vc_raw_html][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb136241″ row_name=\u00a0\u00bbepargne-stagflation\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb317408″]<\/span><\/p>\n En remontant les taux d’int\u00e9r\u00eat pour ma\u00eetriser la hausse des prix, les banques centrales veulent donc r\u00e9duire la quantit\u00e9 de monnaie en circulation : argent plus cher, donc moins d’emprunts et incitation \u00e0 se d\u00e9sendetter, avec finalement moins de monnaie disponible. Mais elles vont aussi et surtout provoquer un <\/span>recul des investissements et de la consommation<\/b>, pour exactement les m\u00eames raisons. Bien s\u00fbr, on pourrait penser que des taux d’int\u00e9r\u00eat plus \u00e9lev\u00e9s favorisent l’\u00e9pargne, qui s’en trouve d\u00e8s lors mieux r\u00e9mun\u00e9r\u00e9e. Mais la r\u00e9alit\u00e9 est bien plus complexe.<\/span><\/p>\n Tout d’abord, il n’est pas certain que ces politiques mon\u00e9taires suffisent \u00e0 faire baisser les prix, car une grosse partie de l’inflation est due \u00e0 la <\/span>rar\u00e9faction de certaines mati\u00e8res premi\u00e8res<\/b>, \u00e9nerg\u00e9tiques ou pas, sur laquelle la politique \u00e9conomique ne peut pas faire grand chose. Une demande en baisse ne rendra pas ces produits plus faciles \u00e0 se procurer et donc ne changera pas beaucoup leur prix. On pourra \u00e9videmment tenter de d\u00e9velopper des offres alternatives, notamment en mati\u00e8re \u00e9nerg\u00e9tique, mais le co\u00fbt des investissements n\u00e9cessaires \u00e0 leur mise en place massive (un co\u00fbt d’ailleurs renforc\u00e9 par la hausse des taux d\u2019int\u00e9r\u00eat) risque fort de les rendre tr\u00e8s ch\u00e8res \u00e0 l’usage pendant un bon moment encore. Et tout ce que l’on d\u00e9pensera en plus pour acheter de l’\u00e9nergie classique plus ch\u00e8re, ou encore pour passer aux \u00e9nergies alternatives, <\/span>sera autant d’argent en moins qu’on pourra \u00e9pargner<\/b>.<\/span><\/p>\n Rappelons ensuite que cette m\u00e9thode de lutte contre l’inflation s’accompagne d’une <\/span>baisse de la croissance<\/b>. Et comme on l’a vu plus haut, c’est l’emploi qui va en p\u00e2tir en dernier ressort. M\u00eame avec des taux d’int\u00e9r\u00eat plus attrayants, il est plus difficile d’\u00e9pargner quand on est au ch\u00f4mage. Quant \u00e0 ceux qui conserveront leur emploi, dans un contexte de r\u00e9cession qui p\u00e9nalise lourdement les entreprises, ils auront beaucoup de mal \u00e0 obtenir des augmentations de salaire pour continuer \u00e0 \u00e9pargner tout en consommant des produits toujours plus chers, car m\u00eame si on parvient \u00e0 contenir l’inflation, elle ne dispara\u00eetre pas du jour au lendemain. Sans oublier un acc\u00e8s plus limit\u00e9 au cr\u00e9dit qui freinera l’investissement locatif et toutes les autres m\u00e9thodes permettant de se constituer un patrimoine \u00e0 long terme.[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb7419″ media_lightbox=\u00a0\u00bbyes\u00a0\u00bb media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb248769″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb289478″]En 1979, apr\u00e8s le 2e choc p\u00e9trolier, l’inflation et le ch\u00f4mage s’\u00e9taient durablement install\u00e9s, et le taux d’\u00e9pargne des Fran\u00e7ais<\/b> \u00e0 alors brusquement chut\u00e9 de<\/span> 21% \u00e0 11% du revenu disponible brut<\/strong>,<\/span> soit un niveau jamais enregistr\u00e9 depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2021, apr\u00e8s avoir stagn\u00e9 pr\u00e8s de 20 ans aux alentours de 14%, ce m\u00eame taux d’\u00e9pargne avait de nouveau atteint 21%… juste avant le choc inflationniste de 2022 que d’aucuns comparent d\u00e9j\u00e0 en intensit\u00e9 \u00e0 celui des ann\u00e9es 1970.<\/span><\/span><\/p>\n Actuellement, ce taux d\u2019\u00e9pargne est redescendu aux alentours de 17,5% (cf notre infographie<\/em>), ce qui prouve que malgr\u00e9 les taux de rendements plus \u00e9lev\u00e9s, les Fran\u00e7ais ont \u00e9t\u00e9 contraints de d\u00e9s\u00e9pargner pour assurer leur quotidien<\/strong>. Par cons\u00e9quent, l\u2019histoire se r\u00e9p\u00e8te et l\u2019\u00e9pargne souffre bel et bien une fois encore de la stagflation.<\/span><\/p>\n D’ailleurs, <\/span>une publication du Conseil d’Analyse \u00c9conomique (CAE) en date du 22 mars 2022<\/span><\/a> indiquait que les 20% des Fran\u00e7ais les plus pauvres avaient d\u00e9j\u00e0 consomm\u00e9 la sur\u00e9pargne accumul\u00e9e sur leurs livrets pendant la pand\u00e9mie. Quant aux plus riches, leur \u00e9pargne a certes continu\u00e9 \u00e0 cro\u00eetre, mais principalement sous l’effet de la hausse des march\u00e9s financiers. Une hausse qui reste donc menac\u00e9e par un potentiel retour de march\u00e9.<\/span>[\/vc_column_text][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItOGRkMjg5NzQtYmNiOC00MTc0LTljYzUtNjU2ZDI2NzdhNDI0JTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtOGRkMjg5NzQtYmNiOC00MTc0LTljYzUtNjU2ZDI2NzdhNDI0JTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtOGRkMjg5NzQtYmNiOC00MTc0LTljYzUtNjU2ZDI2NzdhNDI0JTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRjhkZDI4OTc0LWJjYjgtNDE3NC05Y2M1LTY1NmQyNjc3YTQyNCUyMiUyMCUzRSUzQ2ltZyUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZyUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZy04ZGQyODk3NC1iY2I4LTQxNzQtOWNjNS02NTZkMjY3N2E0MjQlMjIlMjBzdHlsZSUzRCUyMmJvcmRlci13aWR0aCUzQTBweCUzQiUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbm8tY2FjaGUuaHVic3BvdC5jb20lMkZjdGElMkZkZWZhdWx0JTJGMjEwMDk5NSUyRjhkZDI4OTc0LWJjYjgtNDE3NC05Y2M1LTY1NmQyNjc3YTQyNC5wbmclMjIlMjAlMjBhbHQlM0QlMjJkaXZlcnNpZmlleiUyMHZvdHJlJTIwcGF0cmltb2luZSUyMGF2ZWMlMjBWZXJhQ2FzaCUyMiUyRiUzRSUzQyUyRmElM0UlM0MlMkZzcGFuJTNFJTNDc2NyaXB0JTIwY2hhcnNldCUzRCUyMnV0Zi04JTIyJTIwc3JjJTNEJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZqcy5oc2N0YS5uZXQlMkZjdGElMkZjdXJyZW50LmpzJTIyJTNFJTNDJTJGc2NyaXB0JTNFJTNDc2NyaXB0JTIwdHlwZSUzRCUyMnRleHQlMkZqYXZhc2NyaXB0JTIyJTNFJTIwaGJzcHQuY3RhLmxvYWQlMjgyMTAwOTk1JTJDJTIwJTI3OGRkMjg5NzQtYmNiOC00MTc0LTljYzUtNjU2ZDI2NzdhNDI0JTI3JTJDJTIwJTdCJTIydXNlTmV3TG9hZGVyJTIyJTNBJTIydHJ1ZSUyMiUyQyUyMnJlZ2lvbiUyMiUzQSUyMm5hMSUyMiU3RCUyOSUzQiUyMCUzQyUyRnNjcmlwdCUzRSUzQyUyRnNwYW4lM0UlM0MlMjEtLSUyMGVuZCUyMEh1YlNwb3QlMjBDYWxsLXRvLUFjdGlvbiUyMENvZGUlMjAtLSUzRQ==[\/vc_raw_html][\/vc_column][\/vc_row][vc_row row_height_percent=\u00a0\u00bb0″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb852634″ row_name=\u00a0\u00bbautorite-stagflation\u00a0\u00bb][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb284209″]<\/p>\n Et pourtant, malgr\u00e9 tous les signes \u00e9nonc\u00e9s plus haut qui semblent concorder vers un profil \u00ab\u00a0stagflationniste\u00a0\u00bb de l’\u00e9conomie, Christine Lagarde a r\u00e9cemment d\u00e9clar\u00e9 que cette \u00e9ventualit\u00e9 ne faisait pas partie des diff\u00e9rents sc\u00e9narios retenus par la Banque Centrale europ\u00e9enne. Alors qu’elle \u00e9tait interrog\u00e9e par le quotidien slov\u00e8ne Delo<\/a>, elle a en effet pr\u00e9cis\u00e9 que, contrairement aux ann\u00e9es 1970 qui font r\u00e9f\u00e9rence lorsqu’on parle de stagflation, la situation actuelle n’avait rien \u00e0 voir avec celle d’il y a 50 ans. Certes, il y a des points communs, au nombre desquels on peut citer l’augmentation brutale du prix des produits p\u00e9troliers \u2014 plus ou moins li\u00e9e \u00e0 un conflit arm\u00e9 impliquant des pays exportateurs d’importance strat\u00e9gique \u2014 ou encore une croissance ralentie et une certaine \u00ab\u00a0fragilit\u00e9\u00a0\u00bb mon\u00e9taire (l’abandon de l’\u00e9talon-or en 1971, contre les diff\u00e9rentes crises financi\u00e8res qui se succ\u00e8dent actuellement depuis 2008). Mais, il y a aussi de grandes diff\u00e9rences, et notamment l’absence (pour l’instant !) de r\u00e9percussions de la hausse des prix sur les salaires. Rien que cette seule variable suffit, selon Madame Lagarde, \u00e0 distinguer radicalement la situation de 2024 avec celle de 1973.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb189445″]Et pour cause, c’est bien l’augmentation des revenus cens\u00e9e compenser l’inflation dans les ann\u00e9es 70 qui n’a fait en r\u00e9alit\u00e9 que l’amplifier par le ph\u00e9nom\u00e8ne d\u00e9sormais bien connu de \u00ab\u00a0spirale inflationniste<\/b>\u00a0\u00bb :<\/p>\n prix \u00e9lev\u00e9s \u2192 augmentation des salaires pour pr\u00e9server le pouvoir d\u2019achat et soutenir la consommation \u2192 hausse des co\u00fbts de production pour les entreprises \u2192 nouvelle hausse des prix pour pr\u00e9server les marges \u2192 etc.<\/strong><\/p><\/blockquote>\n Aujourd’hui, m\u00eame si on sent bien que la tendance va vers un rel\u00e8vement des r\u00e9mun\u00e9rations \u00e0 court ou moyen terme (le SMIC en est d\u00e9j\u00e0 \u00e0 sa huiti\u00e8me revalorisation en 3 ans), la solution des aides ponctuelles semble encore privil\u00e9gi\u00e9e<\/b> par la plupart des gouvernements. Et les salaires sup\u00e9rieurs au SMIC n\u2019ont quasiment pas progress\u00e9, ce qui occasionne un tassement des r\u00e9mun\u00e9rations par le bas, au point de faire dire au nouveau Premier ministre Gabriel Attal, lors de son discours de politique g\u00e9n\u00e9rale<\/a> du mardi 30 janvier \u00e0 l’Assembl\u00e9e nationale, qu\u2019on assistait \u00e0 une \u201csmicardisation\u201d de la France.[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb7418″ caption=\u00a0\u00bbyes\u00a0\u00bb media_width_percent=\u00a0\u00bb85″ alignment=\u00a0\u00bbcenter\u00a0\u00bb shape=\u00a0\u00bbimg-round\u00a0\u00bb radius=\u00a0\u00bbstd\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb517677″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb128195″]D’autant que la croissance n’est pas si d\u00e9sastreuse que cela, m\u00eame si elle b\u00e9n\u00e9ficie encore tr\u00e8s certainement d’un effet de rebond post-Covid et qu’elle devrait tr\u00e8s bient\u00f4t renouer avec un progression plus modeste.\u00a0 Par cons\u00e9quent, la situation actuelle a peut-\u00eatre tous les signes d’une stagflation<\/strong>, il semble que les plus hautes institutions en charge de la bonne tenue de l’\u00e9conomie soient parvenues \u00e0 des conclusions diff\u00e9rentes.<\/p>\nD\u00e9finition de la stagflation ?<\/b><\/h2>\n
L\u2019escalade inflationniste de ces quatre derni\u00e8res ann\u00e9es<\/b><\/h2>\n
Le paradoxe de la stagflation<\/b><\/h2>\n
Une stagflation en 2024, ou quand l’impossible se (re)produit !<\/b><\/h2>\n
L’emploi et la consommation, premi\u00e8res victimes de la stagflation<\/b><\/h2>\n
La stagflation va r\u00e9duire la capacit\u00e9 d’\u00e9pargne<\/b><\/h2>\n
Christine Lagarde et la BCE continuent \u00e0 nier l’\u00e9ventualit\u00e9 d’une stagflation<\/b><\/h2>\n