{"id":394,"date":"2019-02-26T11:01:29","date_gmt":"2019-02-26T10:01:29","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/?p=394"},"modified":"2023-04-27T14:02:08","modified_gmt":"2023-04-27T12:02:08","slug":"un-actif-refuge-qui-fait-face-aux-politiques-monetaires-non-conventionnelles-de-sortie-de-crise","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/un-actif-refuge-qui-fait-face-aux-politiques-monetaires-non-conventionnelles-de-sortie-de-crise","title":{"rendered":"L’or fait face aux politiques mon\u00e9taires non conventionnelles de sortie de crise"},"content":{"rendered":"
Voil\u00e0 dix ans que les banques centrales du monde entier, \u00e0 commencer par la Banque centrale europ\u00e9enne<\/b>, sont confront\u00e9es \u00e0 de multiples crises grandes ou petites qui semblent annoncer la fin du mod\u00e8le financier bien rod\u00e9 sur lequel elles s’\u00e9taient appuy\u00e9es depuis une cinquantaine d’ann\u00e9es maintenant.<\/p>\r\n\r\n
D\u00e8s 2008, tout le monde a bien compris que les garde-fous classiques n’allaient servir \u00e0 rien, sinon \u00e0 amplifier la crise. Il a fallu alors innover et mettre en place ce qu’on allait appeler pudiquement des politiques mon\u00e9taires \u00ab\u00a0non conventionnelles\u00a0\u00bb<\/b>. Et par non conventionnelles, il fallait entendre \u00e0 la fois in\u00e9dites et compl\u00e8tement contre-intuitives car non seulement elles sortaient du cadre normal des attributions des banques centrales (comme ce fut le cas notamment avec la BCE) mais ces mesures semblaient \u00e9galement aller \u00e0 l’encontre de leur r\u00f4le stabilisateur.<\/p>\r\n\r\n
Ainsi, en baissant brutalement ses taux directeurs pour finalement atteindre 0%<\/b> en mars 2016, il y a tout juste deux ans, la BCE a simplement fait croire aux \u00c9tats et aux banques que leur dette s’\u00e9tait all\u00e9g\u00e9e, tout en abandonnant du m\u00eame coup le seul instrument r\u00e9ellement efficace en cas d’inflation. De la m\u00eame fa\u00e7on, la BCE a r\u00e9ussi le tour de force d’augmenter la taille de son bilan de presque 50% en quatre petits mois \u00e0 peine, juste en cr\u00e9ant davantage de monnaie contre des cr\u00e9ances sur les banques elles-m\u00eames au bord du gouffre.<\/p>\r\n\r\n
Un montage risqu\u00e9 dont la survie d\u00e9pend toujours aujourd’hui de la confiance qu’on lui accorde. Mais trop de monnaie tue la monnaie<\/b>, et avec des taux d’int\u00e9r\u00eat toujours aussi fam\u00e9liques, m\u00eame s’ils sont l\u00e9g\u00e8rement remont\u00e9s aujourd’hui, il devient compliqu\u00e9 de proposer des rendements suffisants autrement qu’en jouant d’artifices qui finiront un jour ou l’autre par r\u00e9v\u00e9ler leur vacuit\u00e9.<\/p>\r\n\r\n
Dans ce contexte, l’or a brusquement retrouv\u00e9 sa raison d’\u00eatre, son r\u00f4le premier d’actif refuge<\/b>. D’autant que face \u00e0 des taux d’int\u00e9r\u00eat nuls, voire n\u00e9gatifs, sur les placements traditionnels, l’or devient particuli\u00e8rement comp\u00e9titif.<\/p>\r\n\r\n
Certes, les politiques mon\u00e9taires non conventionnelles ont sans doute \u00e9vit\u00e9 l’implosion de l’union mon\u00e9taire europ\u00e9enne et favoris\u00e9 une sortie de crise (m\u00eame si c’est par le bas). Mais le jour o\u00f9 les taux remonteront vraiment, alors les \u00c9tats verront le co\u00fbt de leur dette remonter brutalement lui aussi. Et il leur faudra bien trouver de l’argent quelque part. Certains pays, dont la France, ont d\u00e9j\u00e0 pr\u00e9vu de piocher dans l’\u00e9pargne priv\u00e9e bancaris\u00e9e<\/b> si le besoin s’en faisait sentir.<\/p>\r\n\r\n