{"id":4397,"date":"2023-01-25T11:24:12","date_gmt":"2023-01-25T10:24:12","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/?p=3925"},"modified":"2023-04-24T09:08:47","modified_gmt":"2023-04-24T07:08:47","slug":"sous-la-pression-taux-marche-immobilier-krach","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/sous-la-pression-taux-marche-immobilier-krach","title":{"rendered":"Sous la pression des taux, la pierre krach"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb191962″]Reconnu depuis toujours comme un actif fiable quelles que soient les circonstances, l’immobilier a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de la politique de taux bas en vigueur depuis plus de dix ans pour renforcer sa position de <\/span>valeur refuge<\/b> aupr\u00e8s d’un grand nombre d’\u00e9pargnants et d’investisseurs. Malheureusement, l’inflation galopante<\/a> de ces derniers mois ainsi que la remont\u00e9e brutale des <\/span>taux d’int\u00e9r\u00eat<\/b> risquent fort de p\u00e9naliser durablement ce march\u00e9 qui avait pourtant su rebondir apr\u00e8s la grave crise de 2008. Au point que certains redoutent un <\/span>nouveau krach immobilier <\/b>pour 2023.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb135293″]Suite \u00e0 la crise de 2008, les banques centrales ont cherch\u00e9 \u00e0 <\/span>relancer l’\u00e9conomie<\/b> en abaissant fortement leurs taux d’int\u00e9r\u00eat. R\u00e9sultat, l’offre de cr\u00e9dit immobilier est repartie massivement \u00e0 la hausse pour au moins deux raisons.\u00a0<\/span><\/p>\n Tout d’abord, apr\u00e8s \u00eatre pass\u00e9es tr\u00e8s pr\u00e8s d’un effondrement g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9 et avoir perdu beaucoup d’argent, les banques commerciales avaient besoin de restaurer leur tr\u00e9sorerie, notamment en vendant du cr\u00e9dit pour empocher la diff\u00e9rence entre le taux pay\u00e9 par les emprunteurs et celui auquel elles empruntaient elles-m\u00eames aupr\u00e8s de leur banque centrale<\/a>.\u00a0<\/span><\/p>\n Mais l’offre de cr\u00e9dit immobilier a aussi et surtout fortement progress\u00e9 durant la d\u00e9cennie 2010-2020 parce que, justement, les taux \u00e9tant devenus tr\u00e8s bas, il fallait d\u00e9sormais vendre beaucoup plus de cr\u00e9dit pour esp\u00e9rer d\u00e9gager les m\u00eames b\u00e9n\u00e9fices<\/strong> que par le pass\u00e9. <\/span>[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb4345″ media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb330899″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb167039″]Les conditions d’octroi ont donc \u00e9t\u00e9 sensiblement assouplies assez rapidement apr\u00e8s la crise des <\/span>subprimes<\/span><\/i>, rendant les cr\u00e9dits accessibles au plus grand nombre<\/strong>, malgr\u00e9 le risque encore tr\u00e8s pr\u00e9sent dans les m\u00e9moires de pr\u00eater un peu trop facilement \u00e0 des publics pas toujours solvables \u00e0 long terme.<\/span><\/p>\n C\u00f4t\u00e9 emprunteurs, ce fut aussi l’occasion de r\u00e9aliser de belles op\u00e9rations d’investissement \u00e0 bas co\u00fbt, ce qui a dynamis\u00e9 le march\u00e9 de l’immobilier en faisant conjointement monter les prix et les rendements<\/strong>.\u00a0<\/span><\/p>\n Cette p\u00e9riode fut \u00e9galement celle d’une explosion des rachats de cr\u00e9dits<\/strong> existants afin de b\u00e9n\u00e9ficier de nouvelles conditions plus avantageuses, permettant aux propri\u00e9taires de d\u00e9gager des liquidit\u00e9s, soit pour r\u00e9aliser des travaux qui allaient accro\u00eetre encore la valeur de leurs biens, soit tout simplement pour r\u00e9aliser de nouveaux investissements immobiliers.<\/span><\/p>\n Qu’il s’agisse du neuf comme de l’ancien, tout le march\u00e9 a donc largement b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de cette politique de taux bas<\/strong> (m\u00eame s\u2019il n\u2019y a pas eu que des avantages), d’autant plus que l’inflation moyenne \u00e9tant quasi nulle (ou en tout cas inf\u00e9rieure \u00e0 1%) durant cette p\u00e9riode, le co\u00fbt de construction et de r\u00e9novation, aussi bien en mat\u00e9riaux qu’en main d’oeuvre, est rest\u00e9 \u00e0 la fois tr\u00e8s contenu et tr\u00e8s stable pendant des ann\u00e9es.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb123946″]<\/p>\n D\u00e9but 2020, l’immobilier se porte particuli\u00e8rement bien, mais la pand\u00e9mie vient brusquement changer la donne. Entre les confinements et les consignes de distanciation sociale, de plus en plus de gens ont eu le sentiment que leur salut, aussi bien psychologique que sanitaire, passait par un \u00e9loignement des centres urbains et l’acquisition de biens immobiliers en p\u00e9riph\u00e9rie<\/strong>. Le jardin, ou a minima le balcon terrasse, devenait le Graal de l’acc\u00e9dant \u00e0 la propri\u00e9t\u00e9. Sous la demande grandissante, les prix de l’ancien se sont litt\u00e9ralement envol\u00e9s et certaines r\u00e9gions de France ont connu des augmentations de 10, 15 ou 20%<\/strong> en quelques mois.<\/span><\/p>\n Bient\u00f4t l’offre devint insuffisante et le march\u00e9 atteignit une certaine forme de saturation, car dans le m\u00eame temps, les revenus n’ayant pas augment\u00e9, et malgr\u00e9 le faible co\u00fbt des cr\u00e9dits, le ticket d’entr\u00e9e pour devenir propri\u00e9taire \u00e9tait d\u00e9sormais trop \u00e9lev\u00e9 pour un grand nombre d’emprunteurs potentiels.<\/span><\/p>\n Dans le neuf, ce fut un peu plus compliqu\u00e9, car les effets de la pand\u00e9mie sur la production industrielle ont rapidement caus\u00e9 des p\u00e9nuries de mat\u00e9riaux<\/a> qui ont lourdement pes\u00e9 \u00e0 la fois sur les d\u00e9lais et sur les prix de la construction. Et l\u00e0 encore, le march\u00e9 a but\u00e9 sur les limites impos\u00e9es aux emprunteurs qui n’avaient plus les moyens de suivre.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb511713″]<\/p>\n Le coup de gr\u00e2ce a \u00e9t\u00e9 donn\u00e9 par les banquiers centraux qui n’ont pas eu d’autre choix, face \u00e0 l’inflation croissante de 2021-2022, que d’augmenter brusquement leurs taux directeurs<\/a>. M\u00e9caniquement, le co\u00fbt des cr\u00e9dits immobiliers a lui aussi commenc\u00e9 \u00e0 augmenter, passant de 0.9% sur 20 ans en 2021 \u00e0 3% aujourd’hui. Et ce n’est pas pr\u00e8s de s’arr\u00eater puisque le mandat des banques centrales leur impose de monter leurs taux jusqu’\u00e0 ce que l’inflation soit retomb\u00e9e \u00e0 2%<\/strong>.\u00a0<\/span><\/p>\n Actuellement, malgr\u00e9 une l\u00e9g\u00e8re inflexion de la courbe inflationniste un peu partout en Europe sous l’effet d’une baisse du co\u00fbt de l’\u00e9nergie, les prix continuent de marquer une augmentation sup\u00e9rieure \u00e0 7% dans la plupart des pays d’Europe, et encore pr\u00e8s de 6% en France. La BCE risque donc d\u2019annoncer de nouvelles hausses de taux<\/strong> dans un avenir plus ou moins proche.<\/span><\/p>\n De leur c\u00f4t\u00e9, les banques doivent tenter de rattraper l’augmentation du co\u00fbt de l’argent en remontant r\u00e9guli\u00e8rement les taux de leurs cr\u00e9dits. Elles s\u2019y emploient petit \u00e0 petit, mais pour l’instant, elles sont encore nettement en-dessous des niveaux qu’elles devraient pratiquer pour arr\u00eater de perdre de l’argent. Par exemple, en France, avec les taux actuels de la BCE, le co\u00fbt moyen des cr\u00e9dits immobiliers devrait davantage se situer aux alentours de 4,5% par an. Il n’est donc pas impossible qu’on revienne \u00e0 des offres de cr\u00e9dit \u00e0 5% par an dans le courant de l’ann\u00e9e 2023, a fortiori si la BCE remonte encore ses taux de son c\u00f4t\u00e9.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb139626″]<\/p>\n Sauf que les prix de l’immobilier, quant \u00e0 eux, sont au plus haut. Et que l’inflation touche d\u00e9sormais, non pas simplement l’immobilier, mais tous les secteurs de la consommation, sans \u00eatre pour autant compens\u00e9e par une augmentation proportionnelle des revenus. Par cons\u00e9quent, alors que tout augmente et que les tr\u00e9soreries s’\u00e9tiolent, investir dans la pierre<\/strong> (ou m\u00eame simplement acheter sa r\u00e9sidence principale) constitue aujourd’hui un privil\u00e8ge qui n’est plus permis \u00e0 grand monde.<\/span><\/p>\n Les mois qui viennent risquent donc d’\u00eatre particuli\u00e8rement difficiles pour le march\u00e9 immobilier, aussi bien dans le neuf que dans l’ancien. En effet, outre les craintes l\u00e9gitimes des m\u00e9nages pour leur pouvoir d’achat \u00e0 venir \u00e0 cause de l’inflation, l’augmentation du co\u00fbt des cr\u00e9dits<\/strong> ainsi que le doublement du montant de l’apport exig\u00e9 par les banques ont consid\u00e9rablement frein\u00e9 leurs projets d’accession \u00e0 la propri\u00e9t\u00e9 ou d’investissement locatif.<\/span><\/p>\n A c\u00f4t\u00e9 de cela, et plus particuli\u00e8rement pour le neuf, la rar\u00e9faction de la main d’\u0153uvre et les p\u00e9nuries de mat\u00e9riaux, en plus de de l’augmentation consid\u00e9rables des co\u00fbts<\/strong> que cela entra\u00eene, rendent les nouveaux chantiers hors de prix et font drastiquement chuter la demande de constructions neuves. Selon l’Insee, les promoteurs font ainsi \u00e9tat d’une baisse de 2.4% de la demande de logements neufs<\/a> en 2022. Les mises en chantier seraient m\u00eame inf\u00e9rieures de 2,9 % \u00e0 leur moyenne des 12 mois pr\u00e9c\u00e9dant le premier confinement. Certains voient l\u00e0 les pr\u00e9misses d’une remont\u00e9e du ch\u00f4mage dans le secteur du b\u00e2timent.<\/span><\/p>\n Dans l’ancien, les conditions d’octroi de cr\u00e9dit entravent \u00e9galement la demande alors que l’offre a tendance \u00e0 grossir sous la pression des propri\u00e9taires qui sont de plus en plus nombreux \u00e0 vouloir vendre avant qu’il soit trop tard. D’autant plus qu’ils anticipent une baisse prochaine des prix<\/strong> (qui a d’ailleurs commenc\u00e9 dans certaines r\u00e9gions) mais aussi une baisse de leurs revenus \u00e0 cause de la crise inflationniste qui frappe de nombreux secteurs de l’industrie, lesquels ne seront bient\u00f4t plus soutenus par le quoi-qu’il-en-co\u00fbte qui avait permis jusqu’ici de pr\u00e9server les entreprises les plus fragilis\u00e9es.\u00a0<\/span><\/p>\n Baisse de revenus, remont\u00e9e du ch\u00f4mage, hausse des taux d’int\u00e9r\u00eat, offre exc\u00e9dentaire par rapport \u00e0 la demande, autant de signes qui laissent pr\u00e9sager une chute brutale du march\u00e9 immobilier<\/strong>. On a beau savoir que c’est plus ou moins l’un des effets attendus par les banques centrales en remontant leurs taux d’int\u00e9r\u00eats, on a du mal \u00e0 se r\u00e9jouir de la casse sociale et patrimoniale qui va accompagner la baisse des prix de l’immobilier.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row]<\/p>\n<\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Reconnu depuis toujours comme un actif fiable quelles que soient les circonstances, l’immobilier a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de la politique de taux bas en vigueur depuis plus de dix ans pour renforcer sa position de valeur refuge aupr\u00e8s d’un grand nombre d’\u00e9pargnants et d’investisseurs. Malheureusement, l’inflation galopante de ces derniers mois ainsi que la remont\u00e9e brutale des taux d’int\u00e9r\u00eat risquent fort de p\u00e9naliser durablement ce march\u00e9 qui avait pourtant su rebondir apr\u00e8s la grave crise de 2008. Au point que certains redoutent un nouveau krach immobilier pour 2023.<\/p>\n","protected":false},"author":13,"featured_media":4346,"comment_status":"open","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"content-type":"","_jetpack_memberships_contains_paid_content":false,"footnotes":""},"categories":[33],"tags":[],"class_list":["post-4397","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-epargne"],"yoast_head":"\nInflation et surchauffe du march\u00e9<\/span><\/h2>\n
Remont\u00e9e des taux et durcissement des conditions de cr\u00e9dit<\/span><\/h2>\n
Une grave crise immobili\u00e8re se profile pour 2023<\/span><\/h2>\n