{"id":5354,"date":"2023-03-30T11:48:27","date_gmt":"2023-03-30T09:48:27","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/?p=4201"},"modified":"2023-06-27T12:04:58","modified_gmt":"2023-06-27T10:04:58","slug":"crise-financiere-les-assurances-vie-sont-elles-menacees","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/crise-financiere-les-assurances-vie-sont-elles-menacees","title":{"rendered":"Crise financi\u00e8re : les assurances-vie sont-elles menac\u00e9es ?"},"content":{"rendered":"

[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb228935″]La crise bancaire qui inqui\u00e8te actuellement les march\u00e9s financiers fait \u00e9galement craindre le pire pour le secteur des assurances-vie. Et pas seulement parce que de nombreux assureurs sont aussi des banquiers, mais plut\u00f4t parce qu’on suppose que ce qui a caus\u00e9 de graves difficult\u00e9s \u00e0 des banques am\u00e9ricaines ou europ\u00e9ennes, \u00e0 commencer par la remont\u00e9e des taux d’int\u00e9r\u00eats des Banques centrales, pourrait \u00e9galement lourdement p\u00e9naliser les professionnels de l’assurance-vie.\u00a0<\/b>[\/vc_column_text][vc_separator sep_color=\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb130206″][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb116491″]Mais ces craintes sont-elles seulement justifi\u00e9es ? Ou autrement dit, une crise bancaire qui est avant tout am\u00e9ricaine \u2013 m\u00eame si des r\u00e9percussions se font d\u00e9sormais sentir en Europe du fait de la mondialisation des march\u00e9s financiers \u2013 peut-elle avoir un impact sur les compagnies d’assurance-vie fran\u00e7aises.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_row_inner][vc_column_inner width=\u00a0\u00bb2\/3″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb956204″]<\/p>\n

L\u2019assurance-vie affect\u00e9e par la crise bancaire ?<\/span><\/h2>\n

Alors, en th\u00e9orie, oui. Et notamment parce que cette crise bancaire intervient dans un contexte bien particulier de<\/span> remont\u00e9e brutale des taux d’int\u00e9r\u00eats<\/b> pour faire face \u00e0 une <\/span>forte inflation<\/a>.<\/span><\/p>\n

Premier souci, le <\/span>risque de contrepartie<\/b> qui d\u00e9pend directement de l’exposition plus ou moins importante des assureurs-vie aux march\u00e9s financiers am\u00e9ricains. Dit plus simplement, tout va d\u00e9pendre ce que les assureurs fran\u00e7ais auront ou non investi aupr\u00e8s des banques qui sont aujourd’hui en difficult\u00e9.\u00a0<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column_inner][vc_column_inner width=\u00a0\u00bb1\/3″][vc_single_image media=\u00a0\u00bb5358″ caption=\u00a0\u00bbyes\u00a0\u00bb media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb208073″][\/vc_column_inner][\/vc_row_inner][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb134590″]En effet, pour gagner de l’argent rapidement et payer les primes de leurs clients tout en se faisant une marge raisonnable, les compagnies d’assurance-vie n’h\u00e9sitent pas \u00e0 engager une partie de leurs capitaux sur des placements plus ou moins risqu\u00e9s<\/strong>. Elles d\u00e9tiennent ainsi bien souvent des titres de dette \u00e0 long terme \u00e9mis par des banques am\u00e9ricaines, en d\u00e9pit des r\u00e9cents all\u00e8gements consentis outre-Atlantiques aux banques de moyenne taille en mati\u00e8re de r\u00e8gles prudentielles notamment. En gros, elles ont un peu plus qu’avant le droit de faire \u00e9ventuellement des b\u00eatises avec l’argent qui leur est confi\u00e9. En cas de faillite de ces banques<\/a>, les compagnies d’assurance-vie peuvent donc subir des pertes importantes sur ces investissements, ce qui est susceptible de compromettre leur solvabilit\u00e9<\/a> \u00e0 court ou moyen terme.<\/span><\/p>\n

Mais le vrai probl\u00e8me que pose cette situation aujourd’hui, c’est celui de la confiance.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb902902″]<\/p>\n

Un risque de perte de confiance dans les placements financiers ?<\/span><\/h2>\n

Par exemple, si la crise perdure, voire s’\u00e9tend et commence \u00e0 affecter l’ensemble des march\u00e9s financiers, y compris en Europe (ce qui semble \u00eatre d\u00e9j\u00e0 le cas avec les difficult\u00e9s rencontr\u00e9es par le Cr\u00e9dit Suisse<\/a> ou la Deutsche Bank par exemple), les \u00e9pargnants pourraient bien devenir pr\u00e9occup\u00e9s par la stabilit\u00e9 de leurs propres banques. Surtout apr\u00e8s l\u2019annonce d\u2019une r\u00e9cente perquisition men\u00e9e dans cinq banques fran\u00e7aises<\/a> soup\u00e7onn\u00e9es de fraude fiscale par Bercy.<\/span><\/p>\n

Difficile alors de ne pas douter de la fiabilit\u00e9 de ses placements financiers. Dans ce cas, on sait que la tendance est g\u00e9n\u00e9ralement \u00e0 la r\u00e9affectation des capitaux vers les valeurs-refuges comme l’or<\/a> et l’immobilier par exemple, mais aussi et surtout vers les livrets r\u00e9glement\u00e9s enti\u00e8rement liquides, voire les comptes de d\u00e9p\u00f4t, ce qui fait autant d’argent en moins pour les professionnels de l’assurance-vie qui vendent alors de moins en moins de nouveaux contrats et voient leurs revenus s’effondrer.<\/span><\/p>\n

Quant aux \u00e9pargnants qui ont d\u00e9j\u00e0 des contrats d’assurance-vie, rien ne dit qu’ils attendront sagement que l’inflation d’un c\u00f4t\u00e9 ou une crise financi\u00e8re de l’autre viennent grignoter leurs \u00e9conomies. Et c’est surtout cela qui inqui\u00e8te les assureurs : la d\u00e9collecte massive face \u00e0 une rentabilit\u00e9 trop faible li\u00e9e \u00e0 la fois \u00e0 l’inflation et \u00e0 la remont\u00e9e des taux qui font perdre de la valeur aux actifs d\u00e9tenus par les compagnies d\u2019assurance-vie.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyMiUyMCUzRSUzQ2ltZyUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZyUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZy1hOWY1YWQ5YS0zZTRmLTQwODktYTQ2My0zODlhMjg2NGU3NTYlMjIlMjBzdHlsZSUzRCUyMmJvcmRlci13aWR0aCUzQTBweCUzQiUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbm8tY2FjaGUuaHVic3BvdC5jb20lMkZjdGElMkZkZWZhdWx0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1Ni5wbmclMjIlMjAlMjBhbHQlM0QlMjJOb3V2ZWF1JTIwY2FsbC10by1hY3Rpb24lMjIlMkYlM0UlM0MlMkZhJTNFJTNDJTJGc3BhbiUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMGNoYXJzZXQlM0QlMjJ1dGYtOCUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGanMuaHNjdGEubmV0JTJGY3RhJTJGY3VycmVudC5qcyUyMiUzRSUzQyUyRnNjcmlwdCUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMHR5cGUlM0QlMjJ0ZXh0JTJGamF2YXNjcmlwdCUyMiUzRSUyMGhic3B0LmN0YS5sb2FkJTI4MjEwMDk5NSUyQyUyMCUyN2E5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyNyUyQyUyMCU3QiUyMnVzZU5ld0xvYWRlciUyMiUzQSUyMnRydWUlMjIlMkMlMjJyZWdpb24lMjIlM0ElMjJuYTElMjIlN0QlMjklM0IlMjAlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0MlMkZzcGFuJTNFJTNDJTIxLS0lMjBlbmQlMjBIdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0U=[\/vc_raw_html][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb895662″]<\/p>\n

Pourquoi les actifs d\u00e9tenus par les compagnies d\u2019assurance-vie perdent-ils de la valeur ?<\/span><\/h2>\n

D’une mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, les compagnies d’assurance-vie fran\u00e7aises investissent une partie importante de leurs actifs dans des obligations d’\u00c9tat et des produits de dette, qui sont sensibles aux taux d’int\u00e9r\u00eat. Si les taux d’int\u00e9r\u00eat augmentent<\/a> rapidement, cela peut entra\u00eener une baisse de la valeur th\u00e9orique des obligations d\u00e9j\u00e0 d\u00e9tenues par les compagnies d’assurance-vie, ce qui peut affecter leur solvabilit\u00e9.\u00a0<\/span><\/p>\n

Attention, cette baisse de valeur pourrait sembler th\u00e9orique \u2013 c’est avant tout une moins-value comptable \u2013 et ne pas \u00eatre effective tant que ces compagnies ne vendent pas leurs obligations. Mais en r\u00e9alit\u00e9, la seule constatation comptable d\u2019une perte sup\u00e9rieure au capital de l\u2019assureur suffit \u00e0 mettre celui-ci en faillite. Et ce n\u2019est pas un probl\u00e8me de mauvaise gestion de la part de la compagnie, car la valeur des obligations peut tout simplement s’effondrer en raison d\u2019une remont\u00e9e brutale des taux d\u2019int\u00e9r\u00eat d\u00e9cid\u00e9e par la banque centrale.\u00a0<\/span><\/p>\n

C\u2019est ce qui vient justement d\u2019arriver \u00e0 l\u2019assureur italien Eurovita dont l\u2019actionnaire principal, le fonds d\u2019investissement britannique Cinven, a en effet refus\u00e9 toute recapitalisation afin de compenser la perte de valeur des obligations en portefeuille<\/strong>. Cons\u00e9quence directe, L’IVASS, l\u2019autorit\u00e9 de r\u00e9gulation de l\u2019assurance-vie en Italie, a plac\u00e9 Eurovita en redressement judiciaire<\/a>, bloquant du m\u00eame coup 15 milliards d\u2019euros appartenant \u00e0 350 000 clients qui doivent attendre la fin de la proc\u00e9dure pour esp\u00e9rer r\u00e9cup\u00e9rer leurs fonds.<\/span>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/5″][\/vc_column][vc_column column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ back_color=\u00a0\u00bbcolor-197558″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ shift_x=\u00a0\u00bb0″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ shift_y_down=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ medium_width=\u00a0\u00bb0″ mobile_width=\u00a0\u00bb0″ width=\u00a0\u00bb3\/5″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb119343″ back_color_type=\u00a0\u00bbuncode-palette\u00a0\u00bb][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb360576″]<\/p>\n

Comment des obligations peuvent-elles perdre de la valeur ?<\/span><\/h3>\n

Faisons ici une petite pause pour bien expliquer ce m\u00e9canisme de perte de valeur qui, bien que simple, reste pourtant assez obscur \u00e0 la plupart des \u00e9pargnants.\u00a0<\/span><\/p>\n

La raison pour laquelle la valeur des obligations d\u00e9tenues par les assureurs peut baisser est tout simplement li\u00e9e \u00e0 la loi de l’offre et de la demande.\u00a0<\/span><\/p>\n

Imaginons qu’un assureur ait besoin de liquidit\u00e9s et que sa seule solution consiste \u00e0 revendre une partie des obligations qu’il d\u00e9tient.\u00a0<\/span><\/p>\n

Si les taux d’int\u00e9r\u00eat sont remont\u00e9s depuis le moment o\u00f9 ces obligations ont \u00e9t\u00e9 achet\u00e9es, alors les nouvelles dettes \u00e9mises ont de meilleurs rendements que les anciennes.\u00a0<\/span><\/p>\n

Or, \u00e0 moins d’obtenir un important rabais sur la valeur d’origine, personne ne voudra lui racheter des titres qui rapportent 1% par an, quand des obligations toutes neuves \u00e9mises plus r\u00e9cemment proposent 3% ou plus encore. Ce rabais consenti par l’assureur devra au minimum couvrir la diff\u00e9rence entre la rentabilit\u00e9 des nouveaux titres et celle offerte par les obligations qu’il tente de revendre. Un rabais qui viendra tout naturellement en d\u00e9duction de la valeur-m\u00eame du titre.<\/span><\/p>\n

Exemple<\/i><\/b><\/p>\n