{"id":6682,"date":"2023-08-21T12:19:40","date_gmt":"2023-08-21T10:19:40","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/?p=6682"},"modified":"2024-08-21T16:56:51","modified_gmt":"2024-08-21T14:56:51","slug":"recession-france","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/recession-france","title":{"rendered":"La France va-t-elle \u00eatre en r\u00e9cession en 2023 ?"},"content":{"rendered":"

[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb949371″]D\u00e9but ao\u00fbt, on apprenait que les Pays-Bas \u00e9taient officiellement entr\u00e9s en r\u00e9cession au deuxi\u00e8me trimestre 2023<\/strong>. Au premier trimestre, c\u2019\u00e9tait d\u00e9j\u00e0 le cas de l\u2019Allemagne, premi\u00e8re \u00e9conomie europ\u00e9enne, dont la fragilit\u00e9 d\u00e9sormais bien visible menace la stabilit\u00e9 de toute la zone euro<\/a>.[\/vc_column_text][vc_separator sep_color=\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb520690″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb132187″]Doit-on d\u00e8s lors craindre une situation similaire pour la France \u00e0 br\u00e8ve \u00e9ch\u00e9ance ? Nul ne saurait le dire vraiment. Ce qui est s\u00fbr en revanche, c\u2019est qu\u2019historiquement, toutes les \u00e9conomies, y compris celle de la France, ont connu des cycles d’expansion et de contraction. Et, malgr\u00e9 une reprise relative de la croissance depuis 18 mois, notre pays semble d\u00e9j\u00e0 montrer quelques signes pr\u00e9curseurs d’une r\u00e9cession ou, tout au moins d\u2019une faiblesse \u00e9conomique pr\u00e9occupante.<\/p>\n

Par cons\u00e9quent, la France n\u2019est pas \u00e0 l’abri d\u2019une prochaine r\u00e9cession<\/strong>, laquelle d\u00e9pendra comme toujours d\u2019une combinaison complexe de facteurs \u00e9conomiques, financiers, politiques et pourquoi pas g\u00e9opolitiques. Des facteurs qui constituent autant d\u2019indicateurs \u00e9conomiques<\/a> dont certains pr\u00e9occupent actuellement de plus en plus les experts.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb800821″]<\/p>\n

Les indicateurs \u00e9conomiques qui suscitent actuellement des inqui\u00e9tudes en France<\/h2>\n

On l\u2019a dit, pr\u00e9dire une r\u00e9cession est un exercice particuli\u00e8rement d\u00e9licat. Toutefois, plusieurs indicateurs \u00e9conomiques peuvent constituer des signaux d’alerte. Parmi eux, on trouve l\u2019inversion de la courbe des taux<\/a>.<\/p>\n

L\u2019inversion de la courbe des taux : un signe de future r\u00e9cession ?<\/h3>\n

Derri\u00e8re cette d\u00e9nomination plut\u00f4t herm\u00e9tique et qui semble r\u00e9serv\u00e9e aux \u00e9conomistes chevronn\u00e9s, on trouve en r\u00e9alit\u00e9 une situation assez simple qui se caract\u00e9rise par des taux d’int\u00e9r\u00eat \u00e0 court terme plus \u00e9lev\u00e9s<\/strong> que ceux \u00e0 long terme.<\/p>\n

Des chiffres concrets seront sans doute plus parlants. Voici par exemple les diff\u00e9rents taux d’int\u00e9r\u00eat actuellement en vigueur en France :[\/vc_column_text][vc_single_image media=\u00a0\u00bb6685″ caption=\u00a0\u00bbyes\u00a0\u00bb media_width_percent=\u00a0\u00bb100″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb206510″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb176722″]Comme nous pouvons le constater, les taux d’int\u00e9r\u00eat \u00e0 court terme (par exemple, 1 mois, 3 mois, 6 mois) sont actuellement plus \u00e9lev\u00e9s que la plupart des taux \u00e0 long terme (par exemple, 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 10 ans, etc). En tant qu\u2019emprunteurs, on pourrait trouver cela normal tant il est vrai que nous avons l’habitude d’obtenir des cr\u00e9dits \u00e0 taux plus \u00e9lev\u00e9s \u00e0 court terme qu’\u00e0 long terme. Mais quand on parle d’investissement institutionnel, c’est tr\u00e8s diff\u00e9rent.<\/p>\n

En r\u00e9alit\u00e9, cette situation constitue m\u00eame une anomalie puisque, en temps normal, et sachant qu’il est plus risqu\u00e9 de bloquer de l’argent \u00e0 long terme qu’\u00e0 court terme<\/strong>, les investisseurs se voient g\u00e9n\u00e9ralement offrir une r\u00e9mun\u00e9ration plus attractive pour placer leur argent sur une longue p\u00e9riode. Or, l\u00e0, il semble au contraire qu’on cherche surtout \u00e0 attirer de l’argent frais \u00e0 court terme<\/strong> en offrant des taux courts plus int\u00e9ressants.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb800314″]<\/p>\n

Les causes d\u2019une inversion de la courbe des taux<\/h3>\n

Outre un choix d\u00e9lib\u00e9r\u00e9 des pouvoirs publics \u00e0 offrir des conditions avantageuses pour les emprunts \u00e0 court terme, plusieurs raisons peuvent expliquer une hausse trop rapide des taux courts. Par exemple, si les investisseurs anticipent un ralentissement \u00e9conomique ou une r\u00e9cession, ils vont privil\u00e9gier des placements s\u00fbrs, comme les obligations d’\u00c9tat \u00e0 long terme par exemple, ce qui risque d’en augmenter le prix (puisque la demande augmente) et donc d’en faire baisser le rendement (ou taux d’int\u00e9r\u00eat).<\/p>\n

Autre exemple, en p\u00e9riode de stress financier, les banques peuvent se montrer r\u00e9ticentes \u00e0 se pr\u00eater de l’argent entre elles \u00e0 court terme, car nombreuses sont celles dont la solvabilit\u00e9 est incertaine<\/a>. Cette r\u00e9ticence va donc \u00e9galement contribuer \u00e0 faire grimper les taux d’int\u00e9r\u00eat \u00e0 court terme.<\/p>\n

Bien s\u00fbr, tous ces \u00e9l\u00e9ments ne p\u00e8sent pas de la m\u00eame fa\u00e7on sur l’\u00e9volution de la situation actuelle, mais ils sont en revanche autant de signes qui montrent une perte de confiance dans l’\u00e9conomie<\/strong> \u00e0 moyen et long terme. Et historiquement, ce genre de situation a presque toujours pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 une r\u00e9cession \u00e9conomique.<\/p>\n

Les autres facteurs \u00e9conomiques inqui\u00e9tants<\/h3>\n

N\u00e9anmoins, il n’est pas du tout certain que cette inversion de la courbe des taux d\u00e9bouche in\u00e9luctablement sur une r\u00e9cession. Il s\u2019agit simplement d\u2019un indicateur parmi d\u2019autres. Et justement, de nombreux autres facteurs influencent l’\u00e9conomie.<\/p>\n

Il suffit par exemple d’une augmentation soudaine et prolong\u00e9e du ch\u00f4mage (le taux de ch\u00f4mage fran\u00e7ais<\/a> reste obstin\u00e9ment au-dessus du pourcentage moyen de l\u2019Union europ\u00e9enne), d’une baisse de la consommation des m\u00e9nages<\/strong> (en net repli de 3 \u00e0 4% par an depuis 2021) ou encore une chute des investissements des entreprises (seul point o\u00f9 la France continue \u00e0 se maintenir en territoire positif pour l\u2019instant) pour craindre avec raison un ralentissement \u00e9conomique \u00e0 br\u00e8ve \u00e9ch\u00e9ance.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb859893″]<\/p>\n

Quels sont les risques r\u00e9els d’une r\u00e9cession imminente en France ?<\/h2>\n

La France, \u00e0 l’instar de nombreux pays d\u00e9velopp\u00e9s, a travers\u00e9 une p\u00e9riode \u00e9conomique tumultueuse ces derni\u00e8res ann\u00e9es, exacerb\u00e9e par la pand\u00e9mie de COVID-19. Si la reprise \u00e9conomique post-pand\u00e9mie a \u00e9t\u00e9 plus rapide que pr\u00e9vu, certains indicateurs montrent des signes de faiblesse.<\/p>\n