{"id":6884,"date":"2023-10-10T15:03:17","date_gmt":"2023-10-10T13:03:17","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/?p=6884"},"modified":"2023-10-10T15:03:17","modified_gmt":"2023-10-10T13:03:17","slug":"hausse-des-taux-dinteret-un-krach-obligataire-se-dessine","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/hausse-des-taux-dinteret-un-krach-obligataire-se-dessine","title":{"rendered":"Hausse des taux d’int\u00e9r\u00eat : un krach obligataire se dessine"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb140840″]Le march\u00e9 obligataire, souvent per\u00e7u comme un refuge pour les investisseurs en qu\u00eate de stabilit\u00e9, est aujourd’hui gravement menac\u00e9 par la hausse brutale des taux d’int\u00e9r\u00eat<\/strong> de ces derniers mois. Et m\u00eame si les m\u00e9dias mainstream n’en parlent pas encore, le risque de krach obligataire est d\u00e9sormais bien r\u00e9el<\/strong>.[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ back_color=\u00a0\u00bbcolor-135978″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ shift_x=\u00a0\u00bb0″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ shift_y_down=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ medium_width=\u00a0\u00bb0″ mobile_width=\u00a0\u00bb0″ radius=\u00a0\u00bbstd\u00a0\u00bb width=\u00a0\u00bb1\/1″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb176556″ back_color_type=\u00a0\u00bbuncode-palette\u00a0\u00bb][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb506668″]<\/p>\n [\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb572983″]<\/p>\n Essentiel au syst\u00e8me financier mondial, ce march\u00e9 permet aux gouvernements et \u00e0 certaines grandes entreprises d’\u00e9mettre des titres pour lever des capitaux aupr\u00e8s d\u2019investisseurs<\/strong>.<\/p>\n Plus pr\u00e9cis\u00e9ment, une obligation est un contrat entre l’\u00e9metteur et le d\u00e9tenteur par lequel le premier emprunte de l’argent au second. En contrepartie, l’\u00e9metteur s’engage \u00e0 verser des int\u00e9r\u00eats \u00e0 intervalles r\u00e9guliers, les \u201ccoupons\u201d, g\u00e9n\u00e9ralement tous les six mois, et \u00e0 rembourser le montant principal, appel\u00e9 \u00ab\u00a0valeur nominale\u00a0\u00bb, \u00e0 la fin de la p\u00e9riode de l’obligation, connue sous le nom de \u00ab\u00a0maturit\u00e9\u00a0\u00bb<\/strong>.<\/p>\n Une fois que l’obligation est \u00e9mise, elle peut ensuite \u00eatre achet\u00e9e et vendue entre investisseurs sur le march\u00e9 secondaire. C’est d’ailleurs sur ce march\u00e9 que la plupart des transactions obligataires ont lieu, et que le prix des obligations fluctue en fonction de l’offre et de la demande<\/strong>, mais aussi de la dur\u00e9e restante jusqu’\u00e0 la maturit\u00e9, de la solvabilit\u00e9 de l’\u00e9metteur… et du taux d’int\u00e9r\u00eat en vigueur.<\/p>\n En effet, plus les taux augmentent et plus la valeur des obligations d\u00e9j\u00e0 \u00e9mises baisse<\/strong> : les investisseurs pr\u00e9f\u00e8rent en effet placer leur argent sur des actifs plus rentables et donc revendent les obligations qu\u2019ils d\u00e9tiennent, ce qui pousse leur prix \u00e0 la baisse.<\/p>\n Inversement, les obligations nouvellement \u00e9mises devront proposer des rendements plus \u00e9lev\u00e9s. Et c\u2019est exactement ce qu\u2019il se passe en ce moment\u2026[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb798937″]<\/p>\n Selon un article de La Tribune<\/a>, la hausse brutale des taux sur les march\u00e9s obligataires menace directement le budget fran\u00e7ais. Cette mont\u00e9e soudaine signifie que le co\u00fbt de l’emprunt pour les gouvernements, et donc le co\u00fbt du service de la dette, pourrait augmenter de mani\u00e8re significative de 34 \u00e0 75 milliards d\u2019euros d\u2019ici 2027<\/strong>. Car, en effet, pour s\u00e9duire des investisseurs, il va falloir se montrer plus g\u00e9n\u00e9reux.<\/p>\n Plus globalement, l’ann\u00e9e 2023 a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par des tensions croissantes sur le march\u00e9 obligataire<\/strong>, en particulier en France. L’indice vedette parisien, le CAC 40, a subi de plein fouet les cons\u00e9quences de ces tensions. Pour la premi\u00e8re fois depuis mars, il a m\u00eame cl\u00f4tur\u00e9 sous le seuil des 7.000 points \u00e0 l\u2019issue du \u00e9ni\u00e8me s\u00e9ance tumultueuse le mardi 3 octobre 2023.<\/p>\n Du c\u00f4t\u00e9 am\u00e9ricain, l\u00e0 o\u00f9 naissent toutes les tendances de march\u00e9, les obligations \u00e0 10 ans ont vu leur taux passer \u00e0 4.777%, un niveau in\u00e9dit depuis 2007. Mais ce sont les robustes cr\u00e9ations d’emplois d\u00e9voil\u00e9es par le rapport Jolts qui ont v\u00e9ritablement sonn\u00e9 l’alarme. Les ouvertures de postes ont d\u00e9pass\u00e9 les attentes, avec 9,61 millions de cr\u00e9ations en ao\u00fbt, bien au-dessus du consensus qui tablait sur 8,815 millions apr\u00e8s 8,92 millions en juillet.<\/p>\n Cette situation pourrait para\u00eetre encourageante pour l’\u00e9conomie am\u00e9ricaine, mais elle a surtout \u00e9t\u00e9 interpr\u00e9t\u00e9e comme une menace pour la sph\u00e8re financi\u00e8re. Elle renforce en effet la probabilit\u00e9 que la R\u00e9serve f\u00e9d\u00e9rale am\u00e9ricaine<\/a> (Fed) augmente \u00e0 nouveau ses taux directeurs avant la fin de l’ann\u00e9e, probablement en novembre. Entra\u00eenant dans son sillage les autres banques centrales, \u00e0 commencer par la BCE.<\/p>\n Rappelons que, dans le cadre d\u2019une lutte contre l\u2019inflation, l\u2019un des effets attendus d\u2019une politique de hausse des taux r\u00e9ussie de la part des banques centrales, c\u2019est justement la baisse du march\u00e9 de l\u2019emploi. Une situation inverse est donc susceptible d\u2019envoyer un signal fort incitant les banquiers centraux \u00e0 poursuivre, voire intensifier, leur strat\u00e9gie de resserrement mon\u00e9taire.[\/vc_column_text][vc_raw_html]JTNDJTIxLS1IdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0UlM0NzcGFuJTIwY2xhc3MlM0QlMjJocy1jdGEtd3JhcHBlciUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLXdyYXBwZXItYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDc3BhbiUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLW5vZGUlMjBocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTIwaWQlM0QlMjJocy1jdGEtYTlmNWFkOWEtM2U0Zi00MDg5LWE0NjMtMzg5YTI4NjRlNzU2JTIyJTNFJTNDJTIxLS0lNUJpZiUyMGx0ZSUyMElFJTIwOCU1RCUzRSUzQ2RpdiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWllLWVsZW1lbnQlMjIlM0UlM0MlMkZkaXYlM0UlM0MlMjElNUJlbmRpZiU1RC0tJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmN0YS1yZWRpcmVjdC5odWJzcG90LmNvbSUyRmN0YSUyRnJlZGlyZWN0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyMiUyMCUzRSUzQ2ltZyUyMGNsYXNzJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZyUyMiUyMGlkJTNEJTIyaHMtY3RhLWltZy1hOWY1YWQ5YS0zZTRmLTQwODktYTQ2My0zODlhMjg2NGU3NTYlMjIlMjBzdHlsZSUzRCUyMmJvcmRlci13aWR0aCUzQTBweCUzQiUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbm8tY2FjaGUuaHVic3BvdC5jb20lMkZjdGElMkZkZWZhdWx0JTJGMjEwMDk5NSUyRmE5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1Ni5wbmclMjIlMjAlMjBhbHQlM0QlMjJOb3V2ZWF1JTIwY2FsbC10by1hY3Rpb24lMjIlMkYlM0UlM0MlMkZhJTNFJTNDJTJGc3BhbiUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMGNoYXJzZXQlM0QlMjJ1dGYtOCUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGanMuaHNjdGEubmV0JTJGY3RhJTJGY3VycmVudC5qcyUyMiUzRSUzQyUyRnNjcmlwdCUzRSUzQ3NjcmlwdCUyMHR5cGUlM0QlMjJ0ZXh0JTJGamF2YXNjcmlwdCUyMiUzRSUyMGhic3B0LmN0YS5sb2FkJTI4MjEwMDk5NSUyQyUyMCUyN2E5ZjVhZDlhLTNlNGYtNDA4OS1hNDYzLTM4OWEyODY0ZTc1NiUyNyUyQyUyMCU3QiUyMnVzZU5ld0xvYWRlciUyMiUzQSUyMnRydWUlMjIlMkMlMjJyZWdpb24lMjIlM0ElMjJuYTElMjIlN0QlMjklM0IlMjAlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0MlMkZzcGFuJTNFJTNDJTIxLS0lMjBlbmQlMjBIdWJTcG90JTIwQ2FsbC10by1BY3Rpb24lMjBDb2RlJTIwLS0lM0U=[\/vc_raw_html][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb204460″]<\/p>\n Essayons d\u2019examiner en d\u00e9tail ce qui se passe sur le march\u00e9 obligataire lorsque les taux directeurs augmentent.<\/p>\n Supposons qu’un investisseur ach\u00e8te une obligation d’\u00c9tat \u00e0 10 ans avec un coupon de 2%. Si, un an plus tard, les taux d’int\u00e9r\u00eat montent et que de nouvelles obligations similaires offrent un coupon de 3%, l’obligation initiale \u00e0 2% devient moins attrayante sur le march\u00e9 secondaire. Pour rendre l’obligation d\u00e9j\u00e0 en circulation plus attrayante, son prix doit donc baisser de mani\u00e8re \u00e0 rendre le titre plus rentable et s\u2019aligner avec la rentabilit\u00e9 des nouvelles obligations.<\/p>\n Dit autrement, une obligation achet\u00e9e 100 \u20ac qui rapportait un coupon de 2\u20ac (2%) devrait d\u00e9sormais \u00eatre revendue 66.67 \u20ac pour que les 2\u20ac repr\u00e9sentent 3%, \u00e0 l\u2019instar des titres nouvellement \u00e9mis. L\u2019obligation en question a donc perdu \u2153 de sa valeur<\/strong>.<\/p><\/blockquote>\n Les investisseurs qui d\u00e9tiennent des obligations voient ainsi la valeur de leur portefeuille diminuer lorsque les taux montent. C’est particuli\u00e8rement pr\u00e9occupant pour les pr\u00eateurs institutionnels tels que les fonds de pension ou les compagnies d’assurance, qui ont souvent plac\u00e9 les capitaux de leurs adh\u00e9rents ou de leurs futurs retrait\u00e9s dans un grand nombre d’obligations r\u00e9put\u00e9es comme s\u00fbres.<\/p>\n N\u00e9anmoins, ces d\u00e9tenteurs n\u2019ont rien perdu tant qu\u2019ils n\u2019ont pas vendu leurs obligations avant leur \u00e9ch\u00e9ance. La prudence voudrait alors que les possesseurs d\u2019obligations fassent le dos rond et attendent la maturit\u00e9 de leurs titres pour r\u00e9cup\u00e9rer leur mise. Mais dans un contexte de baisse des liquidit\u00e9s li\u00e9e \u00e0 la hausse des taux directeurs, la tentation est grande de r\u00e9cup\u00e9rer son capital pour l\u2019investir dans des actifs plus rentables, au lieu d\u2019assister impuissant \u00e0 l\u2019\u00e9rosion inexorable de la valeur du patrimoine investi.<\/p>\n C\u2019est l\u00e0 qu\u2019un krach obligataire peut se produire, lorsque les possesseurs d’obligations, craignant une hausse continue des taux d’int\u00e9r\u00eat, se mettent \u00e0 vendre massivement leurs titres, entra\u00eenant une chute brutale des prix<\/strong>. Cette baisse des prix peut alors inciter d’autres d\u00e9tenteurs \u00e0 vendre \u00e0 leur tour, aggravant le ph\u00e9nom\u00e8ne par un effet boule de neige.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb974738″]<\/p>\n Actuellement, les taux directeurs ont beaucoup mont\u00e9 en peu de temps, et leur progression semble vouloir se poursuivre alors m\u00eame que le march\u00e9 montre de s\u00e9rieux signes de tension. Pour certains \u00e9conomistes, nous sommes d\u00e9j\u00e0 en phase de krach obligataire<\/strong>, m\u00eame si les effets ne s\u2019en font pas encore totalement ressentir.<\/p>\n Mais les faits sont l\u00e0.<\/p>\n Apr\u00e8s des ann\u00e9es de taux bas durant lesquelles les \u00c9tats ont emprunt\u00e9 \u00e0 tour de bras sans s\u2019inqui\u00e9ter du poids de la dette, puisque les coupons servis sur les obligations \u00e9taient quasiment nuls<\/a>, il faut d\u00e9sormais composer avec deux inconv\u00e9nients majeurs.<\/p>\n De telles pertes financi\u00e8res, tant en valeur de capital que de co\u00fbt de rendement, signent ind\u00e9niablement le d\u00e9but d\u2019un krach obligataire qui pourrait bien \u00eatre particuli\u00e8rement pr\u00e9judiciable au financement de l\u2019\u00e9conomie des prochaines ann\u00e9es.<\/p>\n D\u2019autant plus qu\u2019une crise obligataire d\u2019envergure majeure a de grandes chances d\u2019\u00e9loigner durablement les investisseurs d\u2019un march\u00e9 en plein marasme. D\u00e8s lors, m\u00eame les emprunteurs solvables, et \u00e0 plus forte raison les \u00c9tats, pourraient d\u00e9sormais avoir du mal \u00e0 lever des fonds, alors m\u00eame que les besoins en refinancement n\u2019ont jamais \u00e9t\u00e9 aussi importants.<\/p>\n Nous ne sommes donc probablement qu\u2019au tout d\u00e9but de cette crise\u2026[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row]<\/p>\n<\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le march\u00e9 obligataire, souvent per\u00e7u comme un refuge pour les investisseurs en qu\u00eate de stabilit\u00e9, est aujourd’hui gravement menac\u00e9 par la hausse brutale des taux d’int\u00e9r\u00eat de ces derniers mois. 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Le march\u00e9 obligataire expliqu\u00e9<\/h2>\n
L’actualit\u00e9 r\u00e9cente du march\u00e9 obligataire<\/h2>\n
Pourquoi une hausse des taux est-elle pr\u00e9occupante ?<\/h2>\n
Crise actuelle et perspectives \u00e0 court terme<\/h2>\n
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