{"id":6945,"date":"2023-10-24T14:08:02","date_gmt":"2023-10-24T12:08:02","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/?p=6945"},"modified":"2023-10-24T14:08:02","modified_gmt":"2023-10-24T12:08:02","slug":"investissement-en-finir-avec-le-mythe-effet-octobre","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/investissement-en-finir-avec-le-mythe-effet-octobre","title":{"rendered":"Investissement : en finir avec le mythe de \u00ab\u00a0l’effet Octobre\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb761872″]Depuis quelques semaines, le moins que l’on puisse dire c’est que les march\u00e9s financiers ne sont pas \u00e0 la f\u00eate. Mais pour beaucoup d’investisseurs fatalistes, c’est normal que tout aille mal en ce moment : c’est l’effet Octobre !<\/strong>[\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column column_width_percent=\u00a0\u00bb100″ gutter_size=\u00a0\u00bb3″ back_color=\u00a0\u00bbcolor-135978″ overlay_alpha=\u00a0\u00bb50″ shift_x=\u00a0\u00bb0″ shift_y=\u00a0\u00bb0″ shift_y_down=\u00a0\u00bb0″ z_index=\u00a0\u00bb0″ medium_width=\u00a0\u00bb0″ mobile_width=\u00a0\u00bb0″ radius=\u00a0\u00bbstd\u00a0\u00bb width=\u00a0\u00bb1\/1″ uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb601148″ back_color_type=\u00a0\u00bbuncode-palette\u00a0\u00bb][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb324318″]<\/p>\n [\/vc_column_text][\/vc_column][\/vc_row][vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb207642″]Octobre a toujours \u00e9t\u00e9 un mois scrut\u00e9 avec une attention particuli\u00e8re par les investisseurs. Historiquement marqu\u00e9 par des krachs m\u00e9morables, ce mois rev\u00eat cette ann\u00e9e une importance encore plus grande, car octobre 2023 se pr\u00e9sente dans un contexte \u00e9conomique particuli\u00e8rement tendu<\/strong>.<\/p>\n Ainsi, en France, le CAC40 vient d’effacer ses performances des six ou sept derniers mois<\/strong> en moins d’une semaine. Tandis que l’inflation, quant \u00e0 elle, semble s’\u00eatre install\u00e9e durablement \u00e0 un niveau \u00e9lev\u00e9, flirtant avec les 4,5% un peu partout, malgr\u00e9 les efforts des banques centrales. D’ailleurs, la menace d’une poursuite des politiques de resserrement mon\u00e9taire, aussi bien par la Fed que par la BCE, ajoute une pression suppl\u00e9mentaire sur des march\u00e9s<\/strong> d\u00e9j\u00e0 fragilis\u00e9s.<\/p>\n Enfin, du c\u00f4t\u00e9 g\u00e9opolitique, en plus de la guerre en Ukraine<\/a> qui dure maintenant depuis plus d\u2019un an et demi, les troubles persistants au Moyen-Orient ajoutent une couche d’incertitude sur l’\u00e9conomie mondiale et p\u00e8sent donc lourdement sur le moral des investisseurs.<\/p>\n Dans ce contexte, la question se pose : octobre sera-t-il \u00e0 nouveau le th\u00e9\u00e2tre d’un \u00e9pisode noir pour les march\u00e9s ? Ou l\u2019effet Octobre<\/a> est-il simplement une superstition aliment\u00e9e par le souvenir des \u00e9v\u00e9nements pass\u00e9s ?[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb184826″]<\/p>\n L’histoire financi\u00e8re est parsem\u00e9e d’\u00e9v\u00e9nements qui ont fa\u00e7onn\u00e9 la mani\u00e8re dont les investisseurs per\u00e7oivent les march\u00e9s. Octobre, en particulier, est un mois qui a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9 par des \u00e9v\u00e9nements boursiers majeurs, gravant dans la m\u00e9moire collective une certaine appr\u00e9hension.<\/p>\n Le 24 octobre 1929, connu sous le nom de \u00ab\u00a0Jeudi noir\u00a0\u00bb, est l’une des dates les plus traumatisantes de l’histoire financi\u00e8re. Ce jour-l\u00e0, la Bourse de New York a connu une chute vertigineuse, pr\u00e9cipitant le monde dans la Grande D\u00e9pression. La panique s’est empar\u00e9e des investisseurs, et en l’espace de quelques jours, des milliards de dollars de valeur de march\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 an\u00e9antis.<\/p>\n Cette crise a eu des r\u00e9percussions bien au-del\u00e0 des march\u00e9s financiers, entra\u00eenant des ann\u00e9es de mis\u00e8re \u00e9conomique, une crise mondiale sans pr\u00e9c\u00e9dent avec un ch\u00f4mage \u00e9lev\u00e9 et une d\u00e9fiance durable envers le syst\u00e8me financier<\/strong>.<\/p>\n Pr\u00e8s de six d\u00e9cennies plus tard, le 19 octobre 1987, le monde financier a \u00e9t\u00e9 t\u00e9moin d’un autre \u00ab\u00a0Lundi noir\u00a0\u00bb. En une seule journ\u00e9e, le Dow Jones a chut\u00e9 de 22,6%<\/strong>, la plus grande baisse en pourcentage en une seule journ\u00e9e de son histoire.<\/p>\n Les raisons de cette chute sont multiples : des valorisations \u00e9lev\u00e9es, des inqui\u00e9tudes concernant la hausse des taux d’int\u00e9r\u00eat<\/a> et l’adoption r\u00e9cente de strat\u00e9gies de trading automatis\u00e9, qui ont amplifi\u00e9 la vente massive. Bien que les cons\u00e9quences \u00e9conomiques de cet \u00e9v\u00e9nement n’aient pas \u00e9t\u00e9 aussi graves que celles de 1929, elles ont n\u00e9anmoins laiss\u00e9 une marque ind\u00e9l\u00e9bile dans l’esprit des investisseurs.<\/p>\n M\u00eame si les deux pr\u00e9c\u00e9dents \u00e9v\u00e9nements sont les plus c\u00e9l\u00e8bres, il faut reconna\u00eetre que le d\u00e9but du dernier trimestre de certaines ann\u00e9es a r\u00e9guli\u00e8rement \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9 par une plus forte incertitude. On se souvient par exemple de la crise des subprimes qui a vu les banques paniquer \u00e0 partir d\u2019octobre-novembre 2007, et qui ont commenc\u00e9 \u00e0 annoncer des pertes et d\u00e9pr\u00e9ciations d’actifs colossales. On parle en effet de chiffres compris entre 110 et 500 milliards de dollars de pertes<\/strong>, d\u00e8s la fin octobre 2007 !<\/p>\n Une situation qui n\u2019a fait qu\u2019empirer durant les douze mois qui ont suivi, jusqu\u2019\u00e0 la faillite retentissante de Lehman Brothers<\/a> fin septembre 2008, laquelle plongea les march\u00e9s mondiaux dans un v\u00e9ritable chaos d\u00e8s le mois d\u2019octobre.<\/p>\n Forc\u00e9ment, difficile pour certains investisseurs de ne pas voir l\u00e0 encore une sorte d\u2019effet \u201cOctobre Noir\u201d. Mais, en r\u00e9alit\u00e9, tout n\u2019est qu\u2019une histoire de perception.[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb120115″]<\/p>\n On sait depuis toujours que la psychologie joue un r\u00f4le crucial dans la mani\u00e8re dont les investisseurs per\u00e7oivent et r\u00e9agissent aux mouvements du march\u00e9. Mais au-del\u00e0 des turbulences passag\u00e8res et de l\u2019actualit\u00e9 \u00e9conomique qui peuvent susciter des \u00e9motions souvent peu compatibles avec l’action raisonn\u00e9e en mati\u00e8re financi\u00e8re, c\u2019est toute la culture des investisseurs qui contribue \u00e0 expliquer la plupart de leurs habitudes, de leurs r\u00e9flexes, et m\u00eame de leurs croyances.<\/p>\n Ainsi, les \u00e9v\u00e9nements historiques font partie int\u00e9grante de cette culture, et, combin\u00e9s \u00e0 des biais cognitifs, ils peuvent influencer de mani\u00e8re tr\u00e8s significative leurs d\u00e9cisions d’investissement.<\/p>\n M\u00eame si l\u2019une des maximes les plus populaires en \u00e9conomie explique que \u201cles performances pass\u00e9es ne pr\u00e9jugent pas des performances futures<\/em>\u201d, les investisseurs ont pourtant tendance \u00e0 se focaliser sur des \u00e9v\u00e9nements financiers majeurs du pass\u00e9, en particulier ceux qui ont eu un impact \u00e9motionnel fort. Les chutes boursi\u00e8res historiques par exemple, dont le hasard a voulu qu\u2019un certain nombre d\u2019entre elles connaissent leur apog\u00e9e en octobre, ont laiss\u00e9 une empreinte profonde dans la m\u00e9moire collective.<\/p>\nCe qu\u2019il faut retenir :<\/h3>\n
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Histoire financi\u00e8re : le spectre d’octobre<\/h2>\n
Le Jeudi noir de 1929<\/h3>\n
Le Lundi noir de 1987<\/h3>\n
La crise des subprimes<\/h3>\n
Psychologie des investisseurs : Le poids des souvenirs et des biais cognitifs<\/h2>\n
M\u00e9moire collective et ph\u00e9nom\u00e8ne d\u2019ancrage<\/h3>\n