{"id":7015,"date":"2025-02-27T07:18:26","date_gmt":"2025-02-27T06:18:26","guid":{"rendered":"https:\/\/www.veracash.com\/?p=7015"},"modified":"2025-02-26T14:35:52","modified_gmt":"2025-02-26T13:35:52","slug":"linsolente-reussite-des-banques","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.veracash.com\/fr\/blog\/linsolente-reussite-des-banques","title":{"rendered":"L\u2019insolente r\u00e9ussite des banques"},"content":{"rendered":"
[vc_row][vc_column width=\u00a0\u00bb1\/1″][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb258845″]Jusqu\u2019ici, les banques ont su tirer profit de toutes les crises pour renforcer leur emprise. Et tant que l\u2019argent est au rendez-vous, rien ne semble pouvoir freiner leur ascension. Mais jusqu\u2019\u00e0 quand ?[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb903186″]<\/p>\n
2008 : une ann\u00e9e grav\u00e9e dans la m\u00e9moire des march\u00e9s financiers et des \u00e9pargnants du monde entier. La crise bancaire<\/a> a frapp\u00e9 comme un s\u00e9isme, \u00e9branlant les plus grandes institutions et r\u00e9v\u00e9lant l\u2019ampleur des d\u00e9rives du syst\u00e8me financier.<\/p>\n On se souvient tous des images diffus\u00e9es en boucle : des files interminables de clients paniqu\u00e9s devant les agences bancaires, des traders hagards devant des \u00e9crans rouges de pertes abyssales, et des employ\u00e9s licenci\u00e9s quittant leur bureau, un carton sous le bras, dans un silence pesant.<\/p>\n En l\u2019espace de quelques mois, pr\u00e8s de 1 000 milliards de dollars se sont volatilis\u00e9s<\/a>, engloutis par des placements toxiques, des effets de levier incontr\u00f4l\u00e9s et une sp\u00e9culation sans garde-fou. Le monde a assist\u00e9, impuissant, \u00e0 la chute d\u2019institutions historiques : Lehman Brothers en faillite, Merrill Lynch rachet\u00e9e in extremis, AIG renflou\u00e9e \u00e0 coups de milliards par le gouvernement am\u00e9ricain.<\/p>\n \u00c0 l\u2019\u00e9poque, on pr\u00e9disait un effondrement complet du syst\u00e8me bancaire<\/strong> tel qu\u2019on le connaissait. Le choc \u00e9tait si violent que m\u00eame les \u00c9tats, d\u2019ordinaire impassibles face aux d\u00e9rives de la finance, ont d\u00fb intervenir en catastrophe pour \u00e9viter un effondrement total. Les banques centrales ont inject\u00e9 des liquidit\u00e9s \u00e0 une \u00e9chelle jamais vue, et les gouvernements ont mis en place des plans de sauvetage massifs, au grand dam des contribuables, somm\u00e9s de payer pour des exc\u00e8s dont ils n\u2019\u00e9taient pas responsables. Au total la facture s\u2019est \u00e9lev\u00e9e \u00e0 plus de 4000 milliards de dollars<\/a> !<\/p>\n Et pourtant, quinze ans plus tard, les banques sont plus riches que jamais<\/strong>. Non seulement elles ont surv\u00e9cu, mais elles ont prosp\u00e9r\u00e9. Des mastodontes qu\u2019on croyait condamn\u00e9s sont devenus plus puissants encore, affichant des bilans records et une influence qui d\u00e9passe largement le secteur financier.<\/p>\n Alors, comment ces institutions, qui ont un temps vacill\u00e9 au bord du gouffre, sont-elles parvenues \u00e0 se relever aussi vite ? Plus troublant encore, comment ont-elles r\u00e9ussi \u00e0 retrouver leur domination sans v\u00e9ritablement changer leur mod\u00e8le \u00e9conomique, alors que le reste du monde s\u2019adaptait \u00e0 de nouvelles r\u00e9alit\u00e9s ?[\/vc_column_text][vc_column_text uncode_shortcode_id=\u00a0\u00bb145088″]<\/p>\n En 2008, face \u00e0 l\u2019ampleur du d\u00e9sastre, les \u00c9tats n\u2019avaient pas vraiment le choix : les banques devaient \u00eatre sauv\u00e9es \u00e0 tout prix. Les gouvernements ont donc d\u00e9bloqu\u00e9 des centaines de milliards d\u2019euros et de dollars pour \u00e9viter un effondrement du syst\u00e8me financier mondial.<\/p>\n En Europe, la Banque centrale europ\u00e9enne (BCE) a assoupli ses r\u00e8gles mon\u00e9taires et multipli\u00e9 les rachats de dettes. Aux \u00c9tats-Unis, la R\u00e9serve f\u00e9d\u00e9rale (Fed) a mis en place un programme d\u2019achats d\u2019actifs sans pr\u00e9c\u00e9dent. En clair, les banques ont b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de liquidit\u00e9s massives \u00e0 des taux proches de z\u00e9ro, voire n\u00e9gatifs, dans certains cas.<\/p>\n Le plus \u00e9tonnant ? Ce renflouement n\u2019est pas rest\u00e9 un simple \u00e9pisode de crise. Il a pos\u00e9 les bases d\u2019un nouveau paradigme financier o\u00f9 les banques ont appris \u00e0 vivre sous perfusion mon\u00e9taire, tout en maximisant leurs profits.<\/p>\n D\u00e8s 2010, on aurait pu s\u2019attendre \u00e0 un durcissement des r\u00e8gles bancaires<\/strong>. Apr\u00e8s tout, la crise avait r\u00e9v\u00e9l\u00e9 les abus du cr\u00e9dit facile, la folie sp\u00e9culative et l\u2019ing\u00e9nierie financi\u00e8re incontr\u00f4l\u00e9e. Mais dans les faits, les grandes r\u00e9formes promises ont \u00e9t\u00e9 largement \u00e9dulcor\u00e9es.<\/p>\nUn sauvetage orchestr\u00e9\u2026 et un retour en force<\/h2>\n
Un syst\u00e8me devenu encore plus favorable aux banques<\/h3>\n