Il est une nouvelle vague dont on parle un peu moins souvent en ce moment : celle de la panique bancaire, ou la ruée bancaire. C’est pourtant un risque directement corrélé à la perte de confiance envers une banque commerciale, ou à plus grande échelle envers le système bancaire classique. Quelles seraient les conséquences d’un « bank run » ? Et qu’est-ce que cela implique pour les titulaires d’un compte VeraCash ? Explications.
Qu’est-ce qu’un bank run et quelles sont ses conséquences ?
On se souvient tous de ces images de files d’attente en Grèce en 2015. Sortie du nouvel iPhone ? Loin de là. En pleine crise de la dette, les Grecs s’étaient alors rués vers les guichets des banques pour récupérer leurs avoirs.
Quand certains ne retirent qu’un peu de liquide craignant une fermeture des distributeurs, d’autres ponctionnent toute leur épargne pour la mettre ailleurs. Plusieurs milliards d’euros pouvaient alors sortir du circuit bancaire en seulement quelques jours (L’Express, juin 2015). C’est ça, un bank run : un mouvement de panique pour tenter de sauver ses économies d’une possible insolvabilité des banques. Parce que oui, dans certaines situations désespérées, les banques peuvent se servir sur les comptes des épargnants pour éponger leurs dettes. Un précédent avait eu lieu à Chypre en 2013, donnant naissance à l’expression de « chypriotisation » des comptes bancaires.
Depuis une dizaine d’années, on assimile aussi l’idée de bank run à Éric Cantona. L’ancien footballeur avait alors multiplié les appels du pied pour que les citoyens se rendent en masse dans les banques le 7 décembre 2010 pour récupérer leur argent. L’objectif était simple mais ambitieux, puisqu’il s’agissait de créer un écroulement du système bancaire. Et… spoiler : ça a fait « pshiiit ». Malgré la mobilisation virtuelle de centaines de milliers de personnes sur Facebook, le bank run n’a pas eu lieu. Canto lui-même ne se serait cantonné qu’à un retrait symbolique ce jour-là.
Les conséquences de la panique bancaire
Le dicton « la peur n’évite pas le danger » est particulièrement vrai dans une situation de bank run. Lorsque le mouvement se produit vraiment, il provoque une faillite des banques. C’est ce qu’évoque le youtubeur Pierre Ollier dans une vidéo sur le bank run : « les gens ont peur pour la santé financière de leur banque, ou ont peur du comportement que pourraient avoir les autres utilisateurs. Et ils se ruent vers les distributeurs, ce qui entraîne une faillite de la banque ». Ces décisions émotionnelles, prises sous le coup de « la peur de perdre son argent », peuvent avoir un impact majeur. C’est ce qui s’est produit en 2007 en Angleterre, avec le « bank run ».
Une bonne illustration est celle de la panique bancaire de 2007 en Angleterre avec la Northern Rock. Après avoir demandé un prêt d’urgence à la Banque d’Angleterre, l’établissement a subi « une fuite massive de clients » (Les Echos, septembre 2007). Conséquence : des particuliers paniqués, qui attendent en file sur le trottoir pour retirer leurs avoirs, et un établissement qui a ensuite été nationalisé. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce bank run est un résultat direct de la crise des subprimes aux Etats-Unis : la Northern Rock était alors la 5e banque du financement immobilier britannique.
Un nouveau bank run est-il possible ?
Dans notre système économique actuel, beaucoup ont tendance à penser qu’un bank run ne serait pas envisageable. C’est une situation qui suppose une crise de confiance importante envers les banques. Or, elles ont le soutien des Banques centrales, et des autorités qui font le nécessaire pour que les particuliers conservent ce capital confiance (et même leur capital tout court !) envers les banques. Cette situation s’est déjà vue en 2008 d’ailleurs. « Les ministres des Finances de la zone euro ont réaffirmé que l’union européenne prendrait toutes les mesures nécessaires à la stabilité des marchés financiers et au soutien des banques », détaillait ainsi Capital.fr dans un article en 2008.
Pourtant, il faut aussi replacer les choses dans leur contexte. La crise des subprimes, en 2008, était un exemple du risque systémique que fait peser la finance de l’ombre, ou shadowbanking, sur le système bancaire mondial. Or, depuis 2008, on ne peut pas dire que la situation se soit vraiment arrangée. Même si certaines banques ont montré les systèmes de contrôle mis en place, aucun établissement n’est à l’abri, et aucun n’est « too big to fail ». De nombreux observateurs ont les yeux tournés vers les banques systémiques européennes, notamment la Deutsche Bank qui a vraiment souffert de la crise des subprimes. Une fragilité mise en scène dans la série « Bad Banks ». Certes, en cas de crise, les autorités font le nécessaire pour préserver le capital confiance… mais jusqu’où ? Et peut-on « faire le nécessaire » avec les avoirs des particuliers ?
Que se passerait-il en cas de bank run ? Pas de panique pour vos métaux précieux
Prenons un scénario catastrophe, digne d’un effondrement du système sur fond de crise sanitaire par exemple. Chacun cherche à retirer ses avoirs de sa banque, aussi bien pour assurer le quotidien que pour mettre son argent à l’abri. L’État peut alors décider de plafonner – voire de geler – les retraits, de limiter les virements de compte à compte et les virements vers l’étranger. Pour aller encore plus loin, il peut ponctionner l’épargne des particuliers.
Pour autant, pas de panique pour les métaux précieux achetés depuis votre compte VeraCash. Même si le système bancaire est bloqué et que les retraits en espèces sont impossibles, vous pouvez toujours continuer à utiliser votre compte VeraCash pour des virements de particulier à particulier, ou de particulier à entreprise (et vice-versa). Le modèle de VeraCash repose entièrement sur du physique et nous permet de gérer des opérations sans utiliser la carte de paiement. Ainsi, vos métaux précieux pourraient toujours être utilisés comme moyen de paiement, grâce à la fonctionnalité d’envois d’actifs. Mieux encore, ils resteraient accessibles sur votre compte : ils sont stockés en zone franche aux Ports Francs de Genève, en Suisse et l’État français n’a pas la possibilité de les confisquer pour rembourser une quelconque dette. Aussi, vous aurez toujours la possibilité de conserver vos métaux précieux en attendant, ou bien de retirer vos VRC n’importe où sur le globe, sans frais.
Nicolas has been an inbound and digital marketing specialist for almost 10 years and is currently, the Marketing and Communication Manager for the AuCOFFRE group. He has been supporting the growth of VeraCash since 2016.
« vous pouvez toujours continuer à utiliser votre compte VeraCash pour des virements de particulier à particulier »
« vos métaux précieux pourraient toujours être utilisés comme moyen de paiement, grâce à la fonctionnalité d’envois d’actifs »
D’après ce que je comprends on parle bien d’envoyer des VRC vers un autre compte Vercash et non d’envoyer du VRC converti en euro sur un compte classique ?
Bonjour Bernard,
effectivement, on parle bien d’envoi de VRC vers un autre compte VeraCash dans cet article.
Néanmoins, vous faites bien de poser la question car nous prévoyons de débloquer la réception et la demande de virements sortants vers des comptes bancaires tiers, grâce à l’intégration de nouveaux IBAN personnels. Une communication sera prochainement envoyé à tous nos membres à ce sujet (suite au bouclage de la levée de fonds).
Cordialement
Intéressant article, mais étant un peu technique, je me pose la question suivante : votre infrastructure serait-elle suffisamment robuste pour encaisser une telle hausse de trafic liée à un bank run ?
On peut facilement imaginer que bank run = beaucoup d’inscriptions sur des alternatives comme VeraCash = potentiels crash si rien n’est prêt pour » l’occasion »
Vos équipes sont prêtes pour ce genre de situations ?
Bonjour Benjamin, merci pour cette bonne question.
Les mois d’avril et mai 2020 ont été des bons tests de montée en charge pour notre système informatique et nos équipes (service client et service achats qui gère les stocks de métaux précieux).
Les inscriptions et l’activité ont été multipliés par 4 au début du 1er confinement et nous avons pu gérer cet afflux avec la même taille d’équipe.
Quant au SI, l’infrastructure est modulable et nous permet ainsi d’augmenter les ressources à la demande, par exemple s’il y a des pics de charge sur nos différents sites. Autre situation plus récente : puisque nous avons une partie de nos serveurs chez OVH, nous avons été concerné par la coupure des datacenters adjacents à celui qui a brulé. Notre équipe a pu remettre les sites en ligne en moins de 3H grâce aux redondances mises en place.
Globalement, on essaie de se préparer à différents scenarii pour poursuivre l’activité quoiqu’il arrive 😉
Cordialement