Les fraudes aux paiements sans contact se multiplient. Situation préférée des fraudeurs : les transports en commun aux heures de pointe. La proximité permet de réaliser des achats sans contact en toute discrétion. Comment se protéger de ces aigrefins du sans contact ? Nous vous donnons quelques trucs et astuces pour sécuriser votre carte bancaire… Même « à l’abri » au fond de votre portefeuille.
Payer n’a jamais été aussi facile
Au bénéfice de la crise sanitaire, on pourra sans hésitation porter le développement soudain des achats « sans contact ».
Une techno ancienne
La technologie NFC (Near Field Communication) est une technologie assez ancienne. Dès 2011, 50 millions de téléphones et de tablettes étaient équipés. En 2016, 31,5 millions de cartes de paiements intégraient une puce sans contact. De nombreux utilisateurs ne le savaient même pas. À cette époque, les caisses n’étaient pas obligatoirement équipées : « Insérez votre carte, tapez votre code pin » était sans doute la phrase la plus prononcée par une hôtesse de caisse aux Galeries Lafayette ou chez Leclerc.
COVID : la crise qui propulse les paiements par carte
Pendant la crise sanitaire, l’usage des cartes s’est multiplié. Le minimum de transactions a été quasiment supprimé chez les commerçants. Supprimé le petit avertissement présent avant à côté de la caisse enregistreuse : « CB 10 € minimum » (parfois 15 € même).
Acheter une baguette avec un moyen de paiement électronique est devenu possible. Les banques et fournisseurs de TPE (terminaux de paiements électroniques) ont aussi accepté de supprimer les forfaits par transaction. Cela réduisait les marges des commerçants et artisans qui vendent des produits à petits prix, comme le pain.
COVID bis : la crise qui démocratise le sans contact
La pandémie, avec sa distanciation sociale et son usage intensif du gel hydroalcoolique à chaque contact digital (comprendre : avec les doigts), a développé l’intérêt pour les achats vraiment sans contact. Il suffit juste d’approcher la puce d’une carte d’un lecteur, sans le toucher, et hop ! Le tour est joué. L’argent est passé d’un compte à l’autre, du client au commerçant. À Londres, aujourd’hui, le cash a quasiment disparu : la norme, c’est la carte et le plus souvent sans contact.
Un nouveau défi : comment sécuriser ce mode de paiement ?
Avec la démocratisation de ces achats électroniques, les autorités et les établissements bancaires ont décidé de mettre en place des garde-fous.
Abus du sans contact : se protéger du vol
La première mesure pour éviter les usages frauduleux d’une carte équipée de NFC a été de limiter le montant d’une transaction. Au départ 20 euros puis 30 et enfin 50 euros en mai 2021. Autre moyen, limiter le nombre d’achats quotidiens avec en plus une obligation de réaliser une transaction avec code pin régulièrement, tous les 5 achats par exemple.
Se protéger de soi-même et de ses proches
Ces restrictions limitent les dépenses après un vol mais aussi lorsqu’on ne maîtrise plus ses dépenses et la connaissance de son code secret… Les établissements de nuit (bars, boîtes) bénéficient largement de ces dépenses « alcoolisées » mais sans contact.
Certains parents prêtent aussi leurs cartes à leurs enfants ou adolescents pour faire quelques courses urgentes chez l’épicier. Là aussi, les limites en montant permettent d’éviter les surprises.
Se protéger de la captation frauduleuse du sans contact
Cette technologie a pour unique sécurité la proximité. La puce peut être lue au maximum à 10 centimètres. En France, cette distance est même limitée à 3 cm. Mais c’est aussi une faille, exploitée par des malfaisants.
Un terminal de paiement dans le métro aux heures de pointes
Tout d’abord, quelle méthode utilise les fraudeurs ? Ils disposent d’un TPE portable comme celui des commerçants nomades sur les marchés. On trouve facilement ce matériel sur Internet. Ils préparent une transaction de moins de 50 euros évidemment. Il ne leur reste plus qu’à croiser une carte dont le NFC est activé. Quand les deux objets sont proches, voire à touche-touche, la transaction se fait. C’est pour ça que ce genre de fraude au sans contact se déroule essentiellement dans les transports en commun bondés.
Une carte de paiement sans contact protégée
Éloigner le plus possible sa carte
La première chose à faire, quand on prend le bus, le tramway ou le métro, dans la foule en général, est de ne pas avoir sa carte bancaire accessible à un terminal. Il faut proscrire la pochette avant d’un sac à main ou la poche « portefeuille » d’un veston. Plus il y aura d’éléments entre votre carte et un éventuel terminal de paiement, moins vous aurez de chance d’être volé électroniquement.
Un étui de protection
L’autre moyen, c’est l’usage d’un étui qui va stopper la propagation des ondes de la puce de la carte bancaire ou de paiement. Ces étuis métalliques se trouvent partout.
Un conseil : il faut quand même tester l’efficacité de cette « barrière » en tentant soi-même de procéder à une transaction sans contact. Si cela ne fonctionne pas, alors votre étui est validé.
Couper le NFC de sa carte
C’est la meilleure protection : couper l’option « sans contact » de sa carte. Chez Veracash, depuis l’application, il est possible d’agir en temps réel sur la carte. Donc au moment d’effectuer un paiement chez un commerçant, on l’active, quand on prend le métro, on la coupe. Oui ! Cela vous arrivera de ne pas comprendre pourquoi le sans contact ne fonctionne pas et de râler contre la technologie. Et vous finirez par accepter votre responsabilité : vous avez « encore » oublié de remettre l’option « sans contact » de votre carte avant de payer. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul, ça arrive à tout le monde !
Paiement par téléphone : le risque est-il le même ?
Après la carte sans contact, les paiements sans contact par téléphone mobile se développent. Pour l’instant, il apparaît que cette technique est moins accessible aux fraudeurs. En effet, pour valider la transaction, il est nécessaire d’utiliser son moyen d’authentification : code pin, empreinte, etc. Il faudrait donc qu’au moment de la transaction, on l’accepte. À part embrumé par quelques vapeurs d’alcool ou psychotropes, on ne voit pas bien pourquoi on le ferait.
Quels risques pour son argent en cas de fraude au paiement sans contact ?
Dans l’absolu, les établissements bancaires doivent vous rembourser les sommes dérobées. Il faudra prouver qu’il s’agit bien d’un usage frauduleux de votre carte. Mais, il est possible que vous obteniez votre dû au prix de longs et agaçants efforts.
D’où notre recommandation : éviter les risques de vols en utilisant le meilleur moyen à votre disposition, la coupure du « sans contact ». Et si malheureusement vous remarquez des dépenses bizarres sur vos relevés, il faut faire opposition à votre carte le plus rapidement possible pour que cela ne se reproduise plus. Sur l’application Veracash, vous voyez en “temps réel”, les dépenses réalisées avec votre carte. Donc vous pouvez réagir très vite, dès la première fraude.
A retenir
- Depuis le COVID, le sans contact est devenu la norme du paiement physique.
- Le paiement sans contact est facilité avec des plafonds relevés à 50 euros et un nombre d’achats parfois sans limite.
- Les fraudeurs utilisent des terminaux de paiement mobiles pour « pirater » les cartes de paiement sans contact.
- Il faut utiliser un porte-carte métallique ou couper la fonction « paiement sans contact » de son moyen de paiement pour se protéger des fraudeurs.
Brand & Content Manager chez Veracash.
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Toutes les questions méritent une réponse, avec recul et pédagogie.