Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 15/11/2024)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.75%
  • 217 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
  • Inflation américaine (Core) : 3.3 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 73 en nette hausse ↗︎
  • Valeur du Dow Jones : 43469 en baisse mais après avoir dépassé les 44400 points ↘︎
  • Valeur du S&P 500 : 5870 en baisse mais après avoir dépassé les 6000 points ↘︎
  • VIX (indice de volatilité des marchés américains) : 16,5, soit +11,7% ↗︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 15/11/2024)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.25 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2 %
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.3 % en baisse ↘︎
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -12.5
  • Production industrielle de la zone euro : -2.8 % en baisse ↘︎
  • EUR/USD : 1.0539 en très nette baisse ↘︎

Évolution du cours de l’or

La semaine du 11 au 15 novembre 2024 a été marquée par une chute significative des cours de l’or, dans un contexte de bouleversements géopolitiques et économiques. L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et la vigueur retrouvée du dollar ont pesé lourdement sur le métal jaune, considéré comme une valeur refuge. Le cours de l’or a ainsi reculé de 4,5 % sur la semaine, clôturant à 2571 dollars l’once, enregistrant sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 2021 !

Avec une clôture aux alentours de 2430 € l’once contre 2507 € en début de semaine, soit une perte de 3%, la chute de l’or face à l’euro semble un peu moins brutale, mais c’est uniquement lié à l’affaiblissement de la monnaie unique contre le dollar.

Une semaine dominée par le dollar et la victoire de Trump

La dynamique des marchés cette semaine a donc été largement influencée par deux facteurs majeurs : le renforcement spectaculaire du dollar américain et l’optimisme des investisseurs après l’élection rapide et décisive de Donald Trump. Le billet vert, souvent considéré comme un concurrent direct de l’or, a atteint son plus haut niveau depuis 13 mois, alimenté par des anticipations de politiques pro-croissance et protectionnistes de la nouvelle administration.

Cette force du dollar a accentué la pression sur l’or, rendant son prix plus élevé pour les acheteurs internationaux. En parallèle, la victoire de Trump a rassuré les marchés actions, qui ont connu une flambée, notamment aux États-Unis, où les principaux indices boursiers ont atteint des records historiques : 6025 points pour le S&P 500 et plus de 44 481 points pour le Dow Jones.

Cet appétit pour le risque a conduit à une rotation des portefeuilles, les investisseurs délaissant les actifs refuges comme l’or au profit des actions et même des crypto-monnaies, notamment le Bitcoin, qui lui aussi a franchi un nouveau sommet historique, se rapprochant du seuil symbolique des 100 000 dollars.

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Les flux des ETF et les positions spéculatives pèsent lourd

La pression à la baisse sur l’or a également été amplifiée par des sorties significatives de capitaux des ETF adossés au métal jaune. Le SPDR Gold Trust, le plus grand fonds mondial, a vu ses réserves diminuer de 10 tonnes au cours de la semaine, effaçant une partie des gains accumulés en octobre, période marquée par plusieurs records du cours de l’or à la hausse.

Ce désengagement des investisseurs institutionnels confirme la fin de la forte incertitude politique qui plombait les marchés depuis plusieurs semaines avant les élections, ainsi que le retour en grâce des produits plus spéculatifs dans les portefeuilles.

Des données macroéconomiques en demi-teinte

Sur le front macroéconomique, les indicateurs ont également joué un rôle clé dans les fluctuations de l’or. Par exemple, les données américaines sur l’inflation ont montré une accélération modérée en octobre, renforçant les attentes d’une nouvelle réduction des taux directeurs par la Réserve fédérale en décembre. Toutefois, les commentaires prudents du président de la Fed, Jerome Powell, ont tempéré cet optimisme, suggérant que la banque centrale pourrait adopter une approche plus restrictive en fonction des évolutions économiques.

En Chine, premier consommateur mondial d’or, les données ont révélé une contraction de la production industrielle et un ralentissement des investissements. Cela a creusé l’écart entre les prix de l’or à Shanghai et à Londres, réduisant la demande locale et ajoutant une pression supplémentaire sur les cours mondiaux.

Un rebond limité en fin de semaine

Malgré une légère reprise vendredi, les cours de l’or ont clôturé la semaine sur une note négative. Ce rebond a été soutenu par une stabilisation des marchés boursiers mondiaux (et même un net recul de Wall Street) ainsi que par un ralentissement du dollar en fin de semaine. Toutefois, les analystes estiment que la demande des banques centrales, un pilier important pour le métal jaune ces dernières années, pourrait diminuer à court terme, car de nombreuses institutions ajustent leurs réserves face aux fluctuations monétaires.

À moyen terme, il est possible que l’or reste dans une position de consolidation. La vigueur du dollar et regain d’appétit pour les actions continueront probablement de peser sur les cours pendant quelque temps. Cependant, les incertitudes persistantes liées à la politique économique de l’administration Trump, les tensions géopolitiques et les perspectives de croissance mondiale toujours aussi pessimistes devraient continuer à soutenir le métal jaune en tant que valeur refuge.

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