Taper le code de votre carte bancaire pour procéder à un retrait au distributeur, ou pour payer dans un magasin : une habitude bien ancrée ! Vous connaissez votre code confidentiel par cœur, et vous avez sans doute le même depuis des années. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’il existe des codes plus « secure » que d’autres, car moins courants. L’occasion de se pencher sur un sujet fascinant : histoire, fonctionnement, personnalisation, sécurité… tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les codes de cartes bancaires (sauf celui de l’auteur), c’est ici !

Aux origines du code de carte bancaire

Nom de code : personal identification number, ou PIN pour les intimes. Ce nom, vous le connaissez forcément si vous possédez un téléphone portable, car le code PIN vous permet d’en déverrouiller la carte SIM. Mais saviez-vous que ce terme s’appliquait plus largement à toutes les cartes à puces ? Cela inclut votre carte bancaire, et même votre Mastercard Veracash.

L’Écosse, pays du kilt et du code PIN

Un petit voyage dans le temps et en Écosse s’impose, en réglant la DeLorean sur les années 1960. À l’époque, les banques cherchent des solutions pour automatiser certaines opérations comme les retraits d’argent. Le but : permettre à chaque client d’accéder à son compte bancaire même en dehors des horaires d’ouverture de son agence. Cela impliquait forcément de trouver des moyens pour sécuriser les transactions. Une mission confiée à James Goodfellow : en 1965, cet ingénieur écossais (un bon gars) est chargé de développer un système permettant aux clients des banques d’accéder à leurs comptes via une machine. Il propose l’idée d’une carte à bande magnétique associée à un code numérique personnel (le fameux code PIN) pour vérifier l’identité de l’utilisateur. Il s’agissait déjà d’un système d’authentification à double facteur !

Du PIN aux DAB

Même si l’invention de James Goodfellow n’a pas reçu immédiatement une large reconnaissance, son idée a révolutionné la sécurité bancaire. Le code est devenu un élément indispensable pour des transactions sécurisées, surtout avec l’invention du distributeur automatique de billets (DAB) par John Shepherd-Barron en 1967 (lui aussi, Écossais).

Le code confidentiel de carte bancaire, comment ça marche ?

Pourquoi un code secret à 4 chiffres, au fait ?

4 unités, c’est le compromis idéal entre sécurité et commodité. En effet, une suite de 4 chiffres permet 10 000 combinaisons (de 0000 à 9999). C’est peut-être peu, mais cela suffit à garantir un niveau de sécurité acceptable pour les transactions bancaires classiques, comme pour retirer de l’argent au distributeur. Bien sûr, il serait possible de paramétrer des codes à 6 chiffres (avec 1 million de combinaisons) voire plus, mais ceux-ci seraient bien plus complexes à retenir. Les utilisateurs risqueraient de les écrire quelque part… et donc de compromettre leur sécurité.

Bon à savoir : à l’origine, John Shepherd-Barron, inventeur du DAB, souhaitait des codes à 6 chiffres. C’est sa femme qui lui a fait remarquer qu’une suite de 4 chiffres serait bien plus simple à mémoriser.

Comment connaître le code secret d’une carte bancaire ?

Passez votre chemin si vous cherchez des astuces pour trouver le code d’une carte après un vol ou une trouvaille inattendue. En revanche, lorsque vous recevez une nouvelle carte bancaire (après ouverture d’un compte ou expiration de la précédente carte), c’est votre banque qui vous communique votre code secret. Cela peut se faire par l’envoi d’un courrier sécurisé ou d’un SMS en fonction des enseignes. À noter que votre code de carte est absolument confidentiel : ni la banque ni votre conseiller bancaire ne le connaissent. Pour des raisons de sécurité, d’abord, mais aussi parce que cela représenterait beaucoup de codes à mémoriser…

Que faire en cas d’oubli du code de CB ?

« Il faut refaire avec le code, madame ! » Flûte, mais c’est quoi le code déjà ? Un oubli, ça arrive, surtout depuis l’avènement du paiement sans contact. Souvent, ça revient tout seul… mais pas toujours. Dans ce cas, pas de panique ! Les banques mettent à disposition différentes méthodes de récupération ou de renouvellement d’un code de carte bancaire :

  • Un service pour visualiser le code via une application ou sur un espace personnel en ligne (comme pour la carte Veracash) ;
  • Un renvoi par courrier après avoir téléphoné au service clients ;
  • L’édition d’un nouveau code confidentiel.

Ces procédures sont 100 % sécurisées, pour s’assurer que le propriétaire de la carte est bien l’émetteur de la demande. Alors si, vraiment, ce fichu code ne vous revient pas en tête, sollicitez votre banque ou consultez les pages d’aide de son site Internet pour connaître la marche à suivre.

Personnaliser son code de carte bancaire : c’est parfois possible

La date de naissance de votre chat, des départements qui vous tiennent à cœur, ou juste vos numéros fétiches : bien plus faciles à mémoriser que la suite paramétrée automatiquement par votre banque ! Certaines banques proposent en effet de personnaliser le code secret associé à une carte bancaire. Si vous souhaitez choisir une autre combinaison, pensez à vérifier si cette option existe. À noter que chez Veracash, la modification du code de carte n’est pas possible à l’heure actuelle.

Votre code de carte bancaire fait-il partie des codes les moins courants ?

0000, c’est vraiment nul, et c’est une étude qui le dit

Voilà où on voulait en venir. Une étude réalisée par le data-scientist Nick Berry a permis de révéler quels sont les codes de CB les plus répandus et, à l’inverse, les moins utilisés. Même si votre code est secret et connu de vous seul, un voleur dispose tout de même de trois essais pour tenter de le deviner. Une suite très courante comme 1234, 0000 ou 1111 est ainsi plus facile à trouver. Vous connaissez le principe : « sur un malentendu, ça peut marcher ». En revanche, les codes tels que 6827, 7637 ou 9629 font partie des moins fréquents, et donc des plus difficiles à pirater. Pour en savoir plus, l’étude complète est disponible ici.

Que faire si votre code de carte bancaire est très facile à deviner ?

Déjà, on ne s’inquiète pas. Même si votre code est considéré comme très courant, vous ne risquez rien tant que votre carte ne tombe pas entre les mains d’un individu mal intentionné. Si votre banque vous permet de modifier votre code confidentiel, vous pouvez toujours le faire par précaution. Mais attention à ce que cette démarche ne devienne pas contre-productive ! Évitez de choisir votre date de naissance personnelle : c’est le genre d’information qui peut être récupérée facilement via votre profil sur un réseau social. Celle du chat, c’est un peu mieux.

D’une manière générale, faites toujours preuve de vigilance au moment d’un paiement ou d’un retrait. En cas de perte ou de vol, ou si votre carte a été avalée par un distributeur, un seul réflexe : contactez votre banque ou connectez-vous à votre application bancaire. Vous devrez sans doute faire opposition, puis demander une nouvelle carte… assortie d’un nouveau code secret à mémoriser. Courage !

Ce qu’il faut retenir :

  • Le principe du code de carte bancaire et le distributeur de billets ont été inventés en Écosse dans les années 1960 pour faciliter les transactions tout en les sécurisant.
  • Les codes comprennent 4 chiffres car il s’agit du meilleur compromis entre sécurité et facilité de mémorisation.
  • Certains codes sont plus courants que d’autres et plus faciles à trouver pour les fraudeurs. Restez vigilant en toutes circonstances et tout devrait bien se passer.

Mathieu Devaux-Sabarros

Brand Content Manager at VeraCash.
Curious about everything, especially the economy, its transformations and the impact it has on our societies.
All questions deserve an answer, with insight and knowledge.