Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 14/03/2025)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.5%
- 220 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
- Inflation américaine sur 12 mois : 2.8% en baisse ↘︎
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 57.9 en baisse ↘︎
- Valeur du Dow Jones : 41240 en forte baisse ↘︎
- Valeur du S&P 500 : 5609 en forte baisse ↘︎
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 14/03/2025)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.5 %
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.4 % en baisse
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.2 %
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -13.6
- Production industrielle de la zone euro : 0 %
- EUR/USD : 1.088 stable
Évolution du cours de l’or
Après une poursuite de la baisse en début de semaine, le cours de l’or en euros a rebondi à partir du 13 mars, pour atteindre les 2760 € l’once à la clôture des marchés du lendemain. Effaçant une grande partie des pertes accumulées depuis le début du mois de mars, ce retournement haussier a accompagné la progression de l’or en dollars qui, le 14 mars, a franchi pour la première fois de son histoire le seuil symbolique des 3 000 $ l’once.
Un début de semaine difficile
L’or a démarré la semaine sous pression, atteignant son plus bas niveau en euros depuis début février. En effet, les craintes d’un ralentissement économique aux États-Unis ont lourdement pesé sur les marchés boursiers déjà fragilisés depuis quelques semaines, provoquant une forte volatilité des actifs financiers, y compris des matières premières, tandis que l’indice de volatilité CBOE (VIX) a grimpé de 10 % le 10 mars, atteignant un pic de trois mois.
De nombreux investisseurs européens investis sur ces marchés ont donc cherché à couvrir leurs pertes en vendant leurs positions sur l’or libellé en euros (l’or en dollars continuant à performer de son côté).
Un retour de la demande et une anticipation de baisse de taux
Néanmoins, l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis, publié le 12 mars, a révélé une inflation sous la barre des 3 % pour la première fois depuis début 2023. Un ralentissement qui a alimenté les spéculations sur un nouvel assouplissement monétaire de la Fed — peut-être même dès le 19 mars —, renforçant l’idée d’un affaiblissement du dollar à moyen terme qui pourrait s’avérer favorable au métal jaune.
Dans le même temps, cette dernière semaine a vu l’annonce d’une hausse de la demande des banques centrales, notamment celles de Chine et de Pologne. Ainsi, la Banque centrale chinoise a augmenté ses réserves d’or pour le quatrième mois consécutif, tandis que la Banque nationale de Pologne a réalisé sa plus grosse acquisition mensuelle depuis 2019, avec 29 tonnes achetées en une seule transaction.
En parallèle, les fonds ETF adossés à l’or ont enregistré leur plus forte collecte depuis mars 2022, totalisant 100 tonnes supplémentaires. Ces flux haussiers ont renforcé le rebond du métal jaune, particulièrement en Europe, où les investisseurs ont repris des positions après plusieurs séances de ventes massives.
L’or refuge face aux tensions commerciales
Enfin, le 13 mars, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins et spiritueux européens en réponse aux sanctions de l’UE sur le whisky américain. Une nouvelle escalade des tensions commerciales qui a immédiatement relancé l’attrait de l’or en tant que valeur refuge en Europe, participant au rebond du cours de l’once en euros.
Et les incertitudes ne risquent pas de s’atténuer avec l’administration Trump qui cultive l’ambiguïté en matière de commerce international : un jour, le gouvernement américain annonce le durcissement de sa politique de guerre commerciale, et le lendemain il semble reculer sur certains points comme en témoigne un nouveau report concernant l’application des droits de douane sur les produits mexicains et canadiens.
Des investisseurs méfiants
Cette instabilité, couplée au risque de récession dans la première économie mondiale, fragilise le dollar et vient naturellement alimenter la méfiance des investisseurs. Ces derniers, après avoir largement récupéré leurs bénéfices sur la hausse de ces derniers mois, se tournent de nouveau massivement vers l’or, en particulier libellé en euros.
Le fait que l’or en dollars ait dépassé la barre symbolique des 3 000 $ l’once pour la première fois dans l’histoire (3017 USD avant un léger repli en fin de séance), avec des perspectives de cours revues à la hausse — à 3200 voir 3500 USD l’once d’ici la fin de l’année — n’est pas non plus étranger au regain d’intérêt pour le métal précieux.
Brand & Content Manager chez Veracash.
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