Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 28/02/2025)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.5%
  • 242 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en nette hausse↗︎
  • Inflation américaine sur 12 mois : 3% en hausse ↗︎
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 64.7 en baisse ↘︎
  • Valeur du Dow Jones : 43841 en nette baisse ↘︎
  • Valeur du S&P 500 : 5954.50 en nette baisse ↘︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 28/02/2025)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.75 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.5 % en hausse ↗︎
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.3 %
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -13.6
  • Production industrielle de la zone euro : -2 %
  • EUR/USD : 1.037 en baisse ↘︎

Évolution du cours de l’or

Après huit semaines consécutives de hausse, l’or a subi une forte correction la semaine dernière, enregistrant une baisse de 3,5 % en euros. Le cours a en effet touché un plus bas à 2 722 €/once le vendredi 28 février en fin de journée, avant de légèrement rebondir le 1er mars.

graphiques des cours de l'or en dollar et en euro pour le 3 mars 2025

Cette correction, bien que marquée, ne remet pas en question la tendance de fond haussière du métal jaune. Elle résulte principalement d’un renforcement inattendu du dollar, de prises de bénéfices après des records historiques, ainsi que d’un léger apaisement des tensions géopolitiques.

Un retournement de marché porté par la hausse du dollar et les prises de bénéfices

Un dollar paradoxalement plus fort

Alors que l’inflation américaine reste persistante (+0,3 % des prix PCE en janvier) et que les marchés anticipent au moins deux baisses de taux de la Fed en 2025, le dollar s’est pourtant renforcé cette semaine. Cette hausse a pesé sur l’or, le rendant moins attractif pour les investisseurs internationaux.

Ce paradoxe s’explique par une baisse inattendue des dépenses de consommation aux États-Unis (-0,2 % en janvier, première contraction depuis deux ans), qui a semé le doute sur la solidité de la croissance américaine et incité les investisseurs à se repositionner sur le billet vert.

Prises de bénéfices après des records historiques

L’or a touché un nouveau sommet historique en début de semaine, flirtant avec les 2 965 $ l’once, avant de déclencher un mouvement de vente massif.

Après huit semaines de hausse ininterrompue, le marché était entré en territoire de sur-achat, rendant une correction inévitable. De nombreux investisseurs ont ainsi pris leurs bénéfices, amplifiant la pression vendeuse sur le métal jaune.

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Baisse provisoire des tensions géopolitiques

Autre facteur favorisant la baisse du prix de l’or : la perspective d’une amélioration de la situation en Ukraine et dans la Bande de Gaza.

L’Ukraine au centre des discussions

Les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit ukrainien ont semé le trouble sur les marchés.

  • Washington et Moscou semblent se rapprocher, ce qui suscite l’inquiétude des Européens et de Kiev.
  • Donald Trump a publiquement humilié Zelensky, affaiblissant encore la position diplomatique de l’Ukraine.
  • L’UE et les États-Unis affichent des divisions croissantes sur la manière de gérer le conflit.

Même si ces négociations ont peu de chances d’aboutir rapidement, la simple perspective d’un apaisement du conflit a suffi à faire baisser la prime de risque sur l’or, accentuant la pression baissière sur le métal précieux.

Réduction des tensions au Moyen-Orient

Un relatif apaisement a été observé sur le dossier israélo-palestinien, contribuant à réduire la demande d’or en tant que valeur refuge.

Des facteurs haussiers de long terme

Malgré tout, le métal précieux reste bien soutenu par des éléments de long terme.

Escalade de la guerre commerciale

Le 27 février, Donald Trump a officialisé la taxation de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines, ainsi qu’un droit de douane supplémentaire de 10 % sur les marchandises chinoises. Il a également menacé d’imposer une taxe de 25 % sur les produits européens.

Ces mesures ont déjà déclenché des réactions hostiles : le Canada et le Mexique ont annoncé des tarifs de rétorsion sur les importations américaines. Les économistes mettent en garde contre une potentielle guerre commerciale mondiale, qui pourrait accroître les pressions inflationnistes et peser sur la croissance mondiale.

La Chine, un acteur clé du marché de l’or

Les achats d’or par la banque centrale chinoise — dont les réserves restent historiquement faibles — constituent toujours un soutien fondamental du marché. Certes, la demande physique chinoise montre des signes de faiblesse, les prix records ayant freiné les achats des particuliers. Mais, selon les experts, même si les prix continuent d’augmenter, les consommateurs chinois continueront d’acheter de l’or car ils n’ont toujours pas d’autres options d’investissement suffisamment fiables.

En clair, le long terme reste haussier, mais il va falloir s’habituer à un retour de la volatilité.

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