Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 31/01/2025)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.5%
  • 207 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
  • Inflation américaine sur 12 mois : 2.9 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 71.1
  • Valeur du Dow Jones : 44545 en légère hausse ↗︎
  • Valeur du S&P 500 : 6040 en baisse ↘︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 31/01/2025)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.75 % en baisse ↘︎
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.4 %
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.3 %
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -14.2
  • Production industrielle de la zone euro : -1.9 %
  • EUR/USD : 1.036 en net repli ↘︎

Évolution du cours de l’or

Résolument orienté à la hausse depuis plusieurs semaines (mois ?), l’or vient de franchir une étape symbolique puisque l’once de métal précieux a cassé la barre des 2700 euros en fin de semaine dernière.

graphiques des cours de l'or en dollar et en euro pour la semaine du 3 février 2025

Atteignant même les 2713 euros dans l’après-midi du 31 janvier, le cours de l’or a finalement clôturé la semaine à 2701 €, marquant ainsi un nouveau record historique pour l’actif financier le plus ancien, qui n’en reste pas moins l’un des plus dynamiques pour autant.

On en est donc à 200€ de gagnés sur une once d’or depuis le début de l’année, soit une progression de 8% en un mois. Pas mal pour un placement qui ne propose aucun rendement, surtout après une année 2024 déjà exceptionnelle qui a vu l’or grimper de plus de 34% entre le 1er janvier et le 31 décembre.

Toutefois, comme rien n’est simple avec l’or, plusieurs facteurs expliquent conjointement cette nouvelle envolée de la semaine dernière.

Nouveau call-to-action

Baisse des taux de la BCE

La Banque centrale européenne a réduit ses taux directeurs de 25 points de base, avec un taux de refinancement passant à 2,9%, contre plus de 3% jusqu’au mois dernier. Cette nouvelle baisse des rendements obligataires et l’affaiblissement du poids de l’euro ont contribué à renforcer l’attrait de l’or comme actif de placement, mais aussi comme valeur refuge.

Assouplissement de la politique monétaire américaine

Contrairement aux attentes initiales d’absence de baisse de taux en 2025, les marchés anticipent désormais deux baisses potentielles de la Fed cette année. Là encore, ces décisions pourraient venir affaiblir le dollar, ce qui soutient le cours de l’or.

Inquiétudes persistantes concernant l’inflation aux États-Unis

Donald Trump semble bien décidé à mener sa politique protectionniste jusqu’au bout, y compris envers ses anciens partenaires commerciaux, même si on sent un léger assouplissement dans les conditions d’exécution. La principale conséquence de cette stratégie pourrait bien être une réaccélération de l’inflation à partir du deuxième trimestre 2025, avec des prévisions atteignant 4,0% d’ici la fin de l’année. Cette nouvelle menace inflationniste vient renforcer l’attrait de l’or comme protection vis-à-vis de la dépréciation monétaire. D’autant plus que les dernières données économiques montrent un PIB américain en dessous des attentes.

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Tensions géopolitiques

Rien de nouveau sur le front Ukrainien, tandis que l’accalmie relative au Proche-Orient semble déjà montrer ses limites. L’or étant aussi un actif de protection en période troublée, il continue donc d’attirer les investisseurs soucieux de préserver leur capital.

Demande soutenue

Enfin, la demande d’or physique reste forte, notamment en Asie, et plus particulièrement en Inde où la saison des mariages bat son plein (janvier et février font partie des mois considérés comme les plus propices aux unions), ce qui soutient toujours les achats en cette période de l’année.

Une correction toujours possible ?

Une certaine vigilance reste tout de même de mise face à l’envolée des cours de l’or car les prix pourraient finir par dissuader certains acheteurs, notamment des particuliers asiatiques, et donc peser sur la demande. De la même façon, les investisseurs qui n’avaient pas profité de leurs plus-values à la fin de l’année dernière pourraient, cette fois, être tentés de prendre une partie de leurs gains sur l’or afin de se positionner sur des marchés prometteurs en termes de rendements (IA, actions américaines ou européennes, etc.)