Avec des cours au plus haut (jusqu’où ?) et des articles dans la presse grand public, l’or attire de plus en plus les épargnants. Mais quel type d’or choisir pour investir ? L’or papier ou l’or physique ? Voici un comparatif qui vous aidera à faire vos choix.

L’or papier, c’est quoi ?

Derrière cette expression, qui est aussi utilisée pour l’investissement dans la pierre, il faut voir des certificats, des parts de fonds d’investissement… donc du papier. Aujourd’hui, il est possible d’ajouter de l’or à son portefeuille d’actifs ou son épargne avec plusieurs produits.

Les ETF gold (ou or)

Ce sont des produits financiers, des « dérivés » qui dupliquent en général le cours de l’or. Leur principal intérêt : leur souplesse, puisqu’on peut investir quelques euros seulement dans certains produits. Avec l’or physique, il faut de la matière manipulable, 1 gramme d’or minimum. Dans les faits, avec un ETF, vous ne possédez pas d’or mais un produit dont le prix est équivalent au cours de la matière précieuse.

Les contrats futurs

Avec ces contrats, vous achetez de l’or mais vous vous donnez plusieurs mois pour le récupérer. En réalité, il est très rare de demander l’équivalent de son investissement en lingots. Ce contrat futur est plutôt revendu contre de la monnaie fiduciaire avant son terme. Le COMEX, marché de matières précieuses new-yorkais, possède normalement l’équivalent de la valeur de ses contrats en or sonnant et trébuchant. Mais dans les faits, la couverture est loin d’être totale. Si un jour, tous les détenteurs de contrats futurs or demandaient leurs lingots… ce serait la panique.

Il est difficile d’avoir des chiffres sur le ratio de couverture (cover ratio) en or du COMEX. En 2013 une étude parlait d’une once d’or vendue à 50 personnes via des contrats futurs. Autant dire qu’il fallait éviter le “Gold Run” avec des propriétaires qui réclament leur or physique à l’échéance.

On remarque que le COMEX a reconstitué ses stocks depuis 2020 et l’après COVID. Mais on ne sait pas quel est le niveau de couverture.

graphique représentant les stocks d'or du COMEX par rapport aux contrats vendus

Les minières

Les sociétés minières, spécialisées dans l’extraction de l’or, sont souvent intégrées dans la grande famille de l’or papier. Attention toutefois, l’évolution de leurs cours ne suit pas obligatoirement les variations du prix de l’or. En effet, les minières sont des actions d’entreprises qui peuvent subirent l’influence d’éléments économiques et sociaux.

L’or physique : des pièces, des lingots et des bijoux

L’or est accessible sous trois formes principales. Mais elles n’ont pas obligatoirement le même usage ni le même intérêt pour l’épargnant ou l’investisseur.

Les pièces d’or : de la collection au cours légal

Si la forme est souvent la même – une pièce, c’est une pièce – le statut et donc la valeur d’une pièce d’or peut être différente.

Les pièces d’or de collection et d’investissement

Pour le grand public en France, la pièce d’or c’est le Louis d’or ou le Napoléon. Simplification à l’extrême d’un sujet complexe. Prenons l’exemple des Napoléon. Ils ont été produits pendant pratiquement un siècle, si l’on intègre les pièces frappées à la demande d’Antoine Pinay dans les années 1950. Et selon les types de Nap’, leur valeur n’est pas la même et leur fiscalité peut être différente.

Les pièces d’or à cours légal

Certains pays émettent encore des pièces d’or. Elles sont considérées à cours légal parce qu’elles ont une valeur faciale. C’est-à-dire que si vous souhaitez l’échanger contre l’équivalent en monnaie fiduciaire, vous le pouvez. Il y a une astuce : en général, la valeur faciale est bien plus faible que le prix de l’or contenu. Il n’y a donc aucune utilité à demander l’échange à la banque centrale. L’intérêt sera essentiellement fiscal, puisqu’une pièce encore monétisée bénéficie d’une fiscalité avantageuse.

Le saviez-vous ? Une seule pièce utilise le cours de l’or comme cours légal : le krugerrand Sud-Africain. Sa valeur faciale est « l’once d’or », soit le cours du métal précieux au moment de l’échange.

Les pièces d’or « jeton »

Ces objets ressemblent à des pièces d’or. Les jetons sont ronds, gravés comme une pièce, et sont en or. Mais ils s’apparentent plutôt à des médailles. D’ailleurs, les jetons sont souvent utilisés pour célébrer un événement, un lieu, un personnage célèbre, ou un anniversaire. Certains sont très recherchés par les collectionneurs, avec une valeur qui peut dépasser celle de leur poids en or. Là aussi, la fiscalité est spécifique.

Les lingots : l’important, c’est la taille

Tout morceau d’or façonné, c’est-à-dire qui n’est pas une pépite et qui n’est pas une pièce, est considéré comme un lingot. Le plus connu est bien évidemment le lingot d’un kilo d’or pur sur lequel on trouve l’inscription de son poids, et parfois le nom de son distributeur ou son fabricant. Mais il n’est absolument pas interdit de faire des lingots de moins d’un kilo : il s’agit alors de mini-lingots. Certains pèsent 1 gramme seulement.

Curiosité : il existe des pièces d’un gramme qui ressemblent à des mini-lingots. Elles sont plates et rectangulaires mais ce sont bien des pièces. En effet, elles sont à cours légal, frappées pour le compte d’un État souverain comme Gibraltar ou le Tchad. Ce sont les VeraOne d’un gramme d’or.

Les bijoux : de famille ou de collection

En général, les bijoux en or ont une valeur affective. Une bague transmise de génération en génération, un collier et une médaille pour une célébration, une alliance. Mais en cas de revente, ce n’est que la qualité de l’or et son poids qui sont pris en compte. L’or sera général fondu pour un nouvel usage.

Certains bijoux, signés par des grands créateurs, portés par des stars ou dans un contexte particulier, peuvent avoir toutefois une sorte de « prime ». Leur valeur dépasse celle de leur poids en or.

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Peut-on comparer les performances de l’or papier et de l’or physique ?

L’or physique progresse mieux que l’or papier : la preuve !

Voici un comparatif des performances d’or papier et d’or physique. Attention, en ce qui concerne l’or physique (lingot, napoléon, etc.), les pourcentages de progression présentés représentent la différence entre un prix d’achat et le prix au moment d’une vente supposée.

Le journal Challenges s’est essayé à une comparaison avec des évolutions de prix sur 1 et 3 ans. Nous reprenons l’idée mais avec des chiffres actualisés : voici notre podium au 1er octobre 2024 sur 1 an et 3 ans glissants.

L’or physique est sur les deux premières marches. Le meilleur ETC Gold sur une liste d’une dizaine est troisième mais avec une contre-performance de 5 % par rapport au lingot sur un et 3 ans.

 

Produit Performance sur 1 an Performance sur 3 ans
1 Lingot or 1kg +37,5% +60,43%
2 Napoléon +37,65% +58,07%
3 Ishare physical Gold ETC (US) +32,85% +55,46%
4 Invesco Physical Gold A (US) +35,61% +54,68%

Les performances du papier sont celles du cours spot

Les performances des contrats futurs et des ETF sont connues. Le cours de l’or spot est public et la cotation ne s’arrête quasiment jamais puisque l’or est une valeur planétaire. Quand un marché ferme, un autre ouvre dans un autre fuseau horaire. Donc pour l’or papier (contrats futures et ETF), il est assez évident que l’évolution du cours de l’or est en phase avec la performance du papier.

Les performances de l’or physique peuvent bénéficier de primes

Pour l’or physique, c’est un peu différent. En effet, pour l’or pur, les lingots, (sauf exception rencontrée pendant le COVID, quand les usines de production étaient inaccessibles), le prix du kilo d’or est celui du marché spot. Mais ce n’est pas de la finance, c’est du tangible.

Pour les pièces d’or, on va ajouter au prix de l’or contenu dans l’objet une prime. Cette prime correspond aux éléments culturels, de conception et de marché liés à cette pièce. La valeur est donc plus importante. Cette prime permet parfois d’amortir aussi les évolutions du cours. Le prix de la pièce d’or ne repose pas uniquement sur son volume d’or !

L’or numérisé : le meilleur des deux mondes ?

Le principal intérêt de l’or papier et notamment des ETF, c’est la souplesse et la sécabilité. Avec de l’or physique, pièces ou lingots notamment, difficile d’obtenir une portion et surtout de revendre une petite partie. Avec l’or papier, investir quelques euros, c’est possible.

Veracash rend l’or sécable à l’infini

La bonne nouvelle nous vient du numérique. Veracash propose en effet de digitaliser l’or (et l’argent). En effet, les euros déposés sur le compte reposent sur un sous-jacent tangible d’or : des pièces, des lingots, des jetons selon les choix de l’utilisateur. Mais c’est la mutualisation du stock d’or conservé dans des coffres de haute sécurité qui permet de revendre l’équivalent d’une dépense en euros (voire en centimes d’euros). Et ce, sans se soucier de l’insécabilité d’un lingot, d’une pièce d’or ou d’un jeton.

Une carte de paiement basée sur un compte en or (et en argent)

C’est ainsi qu’avec une carte de paiement, il est possible d’acheter un croissant dans une boulangerie avec de l’or ! Le commerçant reçoit des euros, l’acheteur vend l’équivalent en milligrammes d’or.

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Ce qu’il faut retenir

  • Avant d’investir dans l’or réfléchissez à vos besoins et à vos usages de l’or.
  • Choisissez la forme d’or qui correspondra le plus à votre profil : or papier ou or sous forme de pièces, lingots, bijoux
  • Pour mettre tout le monde d’accord : Veracash propose un compte sans banque basé sur de l’or physique conservé dans des coffres de haute sécurité. Les avantages de l’or papier et de l’or physique réunis à une seule adresse !