Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 25/10/2024)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5%
- 227 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
- Inflation américaine : 3.7 %
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 68.9
- Valeur du Dow Jones : 42114 en baisse ↘︎
- Valeur du S&P 500 : 5808 en baisse ↘︎
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 25/10/2024)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.25 %
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 1.7 %
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 %
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -12.9
- Production industrielle de la zone euro : -2.2 %
- EUR/USD : 1.079 en baisse ↘︎
Évolution du cours de l’or
Après les records de la semaine précédente, un repli technique était attendu, correspondant à une prise de bénéfices assez compréhensible. Et c’est exactement ce qui est arrivé la semaine dernière. Pourtant, l’once d’or a fini à 2 550 euros vendredi, soit presque 50 euros au-dessus de son dernier plus haut hebdomadaire, et ce malgré l’effritement de la monnaie européenne face au dollar.
L’or profite de nouvelles menaces sur le dollar de la part des BRICS
Mieux encore, le métal jaune a atteint et dépassé les 2555 euros (2757 dollars) mercredi après que le groupe des BRICS élargi (une trentaine de pays émergents majoritairement favorables à la dédollarisation de l’économie modiale) s’est réuni en Russie sous le patronage de Vladimir Poutine.
Au-delà du symbole anti-occidental voulu par le chef du Kremlin, cette réunion au sommet semble surtout marquer les prémices d’une coalition économique et monétaire susceptible d’ébranler l’ordre mondial institué par les Etats-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En sa qualité de valeur refuge, l’or a donc tout naturellement réagi à cette nouvelle menace d’instabilité en poursuivant sa progression.
À la recherche de valeurs sûres
Mais l’or doit également son nouveau record à l’anxiété croissante à l’approche de l’élection présidentielle américaine qui aura lieu dans moins de deux semaines. Car même si les risques politiques et économiques sont différents selon le candidat qui l’emportera, que ce soit avec Trump ou Harris, la dette américaine devrait continuer à augmenter.
Ce qui tend à renforcer la demande d’actifs sûrs, et donc de métaux précieux, même si le taux à 10 ans américain – une référence pour les coûts d’emprunt des gouvernements, des entreprises, des institutions financières et des ménages – est de nouveau reparti à la hausse (aux alentours de 4,2 %) amenant certains investisseurs à prendre leurs bénéfices sur l’or dès mercredi et durant toute la journée de jeudi, pour racheter de la dette américaine.
Une volatilité croissante
Evidemment, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient continuent d’alimenter les craintes des investisseurs, au même titre que l’enlisement du conflit en Ukraine, la persistance d’une inflation élevée aux Etats-Unis ou encore l’érosion constante de la croissance chinoise. A noter que ce dernier paramètre joue directement sur la demande de métaux précieux car les Chinois, soucieux de voir l’immobilier s’effondrer dans leur pays alors que ce secteur représente 70% de leur épargne, se tournent de nouveau massivement vers l’or, actif historique patrimonial pour les ménages.
Les analystes s’attendent ainsi à une volatilité de plus en plus importante des marchés boursiers, dans un climat de moins en moins serein tandis que l’équilibre global du monde se voit menacé de toutes parts. Par conséquent, le cours de l’or continue donc de monter assez logiquement.
Mais ce qui est une bonne nouvelle pour les détenteurs de métal précieux semble malgré tout annonciateur de bouleversements majeurs comme le monde n’en a plus connu depuis plusieurs décennies.
Ce n’est pas un hasard si les banques centrales — et pas seulement celles des économies émergentes — augmentent leurs réserves d’or par rapport aux monnaies fiduciaires traditionnelles. Pour mémoire, le dernier rapport sur les risques globaux publié par le Forum économique mondial évalue à 54% la possibilité d’instabilité ou de catastrophe à l’échelle mondiale. Et à 30 % le risque de “conditions extrêmes”.
Auteur et consultant depuis plus de vingt ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.
Beaucoup de texte, mais utilisation simple et pratique, avec rappel des infos en fin de page. J’aime
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