Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 01/11/2024)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5%
  • 216 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
  • Inflation américaine (Core) : 3.3 % en hausse ↗︎
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 68.9
  • Valeur du Dow Jones : 42007 en baisse ↘︎
  • Valeur du S&P 500 : 5728 en baisse ↘︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 01/11/2024)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.25 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2 % en hausse ↗︎
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 %
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -12.5 en hausse ↗︎
  • Production industrielle de la zone euro : 0.1 % en hausse ↗︎
  • EUR/USD : 1.083 en hausse ↗︎

Évolution du cours de l’or

La semaine écoulée a particulièrement bien illustré la résilience de l’or en tant que valeur refuge.

Bien que la demande chinoise pour les bijoux ait fléchi, la demande mondiale pour les lingots et pièces est restée forte, tout comme les achats des banques centrales. Avec une moyenne hebdomadaire à 2545 euros l’once, et malgré de sévères turbulences en milieu de semaine dernière, l’or continue donc à jouer un rôle essentiel de stabilisateur pour les investissements de long terme.

graphiques du cours de l'or en dollar et en euro pour le 1er novembre

Des signaux forts qui s’équilibrent

Ainsi, dès le lundi, l’or a d’abord chuté, affecté par un dollar en forte hausse, avant de se redresser à partir de mardi pour finir le mois d’octobre sur de nouveaux records. En effet, le cours du métal précieux a bénéficié de la nervosité des marchés face à la situation géopolitique au Moyen-Orient, avec la guerre en Israël et les tensions croissantes autour de l’Iran.

Cependant, les données publiées en Chine ont mis en lumière une baisse importante de la demande de bijoux — qui représente plus de la moitié de la demande d’or du pays, la plus importante au monde — , en recul de 27,5 % par rapport à l’année dernière, ce qui a eu tendance à tirer les prix vers le bas. Mais il se trouve que la demande pour les lingots et pièces d’investissement a quant à elle progressé de 27,1 %, reflétant l’attrait persistant de l’or comme valeur refuge dans un contexte économique incertain.

Au final, les signaux se sont équilibrés et le métal jaune a poursuivi sa progression.

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La BCE et la Fed n’ont pas encore gagné la guerre contre l’inflation

De leur côté, les données économiques américaines ont révélé un creusement du déficit commercial et une chute des offres d’emploi, confirmant les inquiétudes sur la santé de l’économie américaine. La croissance du PIB s’est ainsi montrée inférieure aux attentes, avec une inflation toujours ferme, ce qui a maintenu la pression sur la Réserve fédérale qui hésite à relâcher davantage sa politique monétaire. Par conséquent — et malgré des rendements obligataires élevés qui auraient dû détourner les investisseurs de la “relique barbare” — la demande d’or est restée forte, reflétant le besoin d’actifs sûrs dans un environnement volatil.

Et de la volatilité, il y en a eu aussi en zone euro, à cause de chiffres d’inflation moins rassurants que prévu, notamment en Allemagne. Mercredi 30 octobre, l’or a ainsi atteint de nouveaux sommets, à plus de 2575 euros l’once, avant de subir une correction marquée dès le lendemain, à la suite d’une déclaration de Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui a insisté sur le fait que l’inflation n’était pas encore maîtrisée.

Autant dire que cette annonce a quelque peu refroidi les attentes de ceux qui espéraient un assouplissement rapide des taux.

Des marchés volatils et des politiques monétaires encore floues

Finalement, l’or a tenté un rebond en fin de semaine, soutenu par des chiffres décevants sur le marché du travail américain, avec la plus faible croissance de l’emploi en quatre ans. Quant aux marchés financiers, ils ont, eux aussi, connu une forte volatilité, alimentée par cette inflation qui semble vouloir refluer, mais pas complètement non plus, et surtout pas au rythme où on aimerait qu’elle le fasse.

L’or a donc terminé la semaine en léger retrait par rapport à ses plus hauts, tout en conservant une dynamique haussière solide, dans un climat géopolitique toujours aussi incertain et des politiques monétaires particulièrement floues et presque impossibles à anticiper.