[EDIT : 22/04/2023 à 16:15] À noter que ce lundi 22 avril, le cours de l’or en euro a corrigé de 2,2% repassant sous la barre des 2200 euros, retrouvant ainsi son niveau d’il y a 10 jours.
Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 19/04/2024)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5.5% inchangé depuis juillet
- 212 000 inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 215 000) : stable =
- Inflation américaine annuelle (indice PCE) : 2.5 % inchangée
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 77.9 stable
- Valeur du Dow Jones : 37986 stable sur la semaine (avec de grosses fluctuations) =
- Valeur du S&P 500 : 4967 en forte baisse sur la semaine ↘︎
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 19/04/2024)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 4.5 % inchangé
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.4 % stable
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.5 % stable
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -14.9 inchangé
- Production industrielle de la zone euro : -6.4 % en légère hausse ↗︎
- EUR/USD : 1.0656 quasi stable =
Évolution du cours de l’or
Vendredi 19 avril 2024, l’or est reparti à l’assaut des 2400 dollars l’once (2417 exactement) avant de se stabiliser autour de 2395 dollars en fin de journée.
Évidemment, les tensions au Moyen-Orient ne sont pas étrangères à ce nouvel élan de la valeur refuge historique. En effet, vendredi matin, Israël a lancé des missiles sur l’Iran, faisant craindre une escalade de la violence dans la région. À noter toutefois que des informations publiées un peu plus tard dans la journée ont laissé entendre que l’ampleur de l’attaque aurait été quelque peu exagérée, des sources indiquant que les installations nucléaires iraniennes visées étaient restées intactes.
Néanmoins, ce n’est pas cette nouvelle qui a ramené le métal jaune en dessous des 2400 dollars, mais plutôt les dernières données économiques en provenance des États-Unis, en particulier les ventes au détail et la production manufacturière qui se sont révélées une fois de plus particulièrement solides. Sans oublier les commentaires optimistes de plusieurs responsables de la Réserve fédérale, laquelle ne semble pas pressée de baisser ses taux. C’est d’ailleurs cette perspective d’une politique monétaire restrictive durable qui continue à peser sur l’or et qui l’empêche de s’envoler vers les 2500 dollars. Car face à un dollar toujours aussi rémunérateur, des actifs non productifs comme l’or ont du mal à séduire, même en temps de crise.
Un petit mot enfin à propos de l’argent métal dont le cours a nettement refroidi depuis son pic du 15 avril (près de 30 dollars l’once !) et qui se négocie désormais autour des 28 dollars.
Comme pour l’or, certains avancent que ce recul est lié à l’apaisement des craintes d’un conflit plus large au Moyen-Orient, après que l’Iran a reconnu l’attaque précédente d’Israël, tout en déclarant que l’impact avait été minime. De la même façon, la bonne santé de l’économie américaine et le maintien de taux d’intérêt élevés par la Fed ont réduit l’attrait des métaux précieux.
Cependant, le cours de l’argent reste proche de ses records, car la demande industrielle pour le métal continue à croître, en raison notamment de ses applications de plus en plus nombreuses dans les domaines de l’électronique et de l’énergie solaire. D’autant plus que les stocks disponibles ont tendance à être de plus en plus justes, et ce, depuis quelques années maintenant.
Auteur et consultant depuis plus de vingt ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.