Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 07/09/2024)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5.5% inchangé depuis juillet 2023
  • 227 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse ↘︎
  • Inflation américaine : 2.9 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 67.9
  • Valeur du Dow Jones : 40143 (valeur du 06/09) en forte baisse ↘︎
  • Valeur du S&P 500 : 5390 (valeur du 06/09) en forte baisse ↘︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 07/09/2024)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 4.25 % inchangé
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.2 %
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 % stable
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -13,5
  • Production industrielle de la zone euro : -3,9 %
  • EUR/USD : 1.107 stable malgré une poussée au-delà de 1.11 en milieu de semaine =

Évolution du cours de l’or

La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par une série de prévisions, pour ne pas dire de prédictions, autour de l’évolution possible (probable ? potentielle ?) des taux de banques centrales. L’or en a donc profité pour assurer la progression acquise cet été et se positionner tranquillement autour des 2500 dollars l’once.

Des marchés hésitants

L’économie mondiale aborde cette dernière partie de l’année avec un sentiment de gueule de bois. En Europe, et notamment en France, l’activité s’est plus ou moins maintenue durant l’été mais les marchés se sont pris une claque mémorable. À l’inverse, côté américain, la bourse a mieux résisté (même si la semaine écoulée affiche une forte baisse de 5%) mais l’économie a définitivement marqué le pas, faisant déjà dire à certains que la politique de restriction monétaire est allée trop loin.

Et comme le niveau du dollar continue à de donner le tempo sur les marchés mondiaux, on scrute donc avec attention les prochaines annonces de la Réserve fédérale. On les anticipe, même. Baissera ? Ne baissera pas ? Les marchés restent non seulement divisés sur la question de savoir si la Fed réduira ses taux lors de sa prochaine réunion, mais ils hésitent aussi sur l’ampleur de cette baisse. S’agira-t-il de 25 points de base, histoire de desserrer l’étau monétaire en douceur, ou de 50 points, pour envoyer un signal plus franc en faveur d’une reprise des financements ? En tout cas, ils sont tous d’accord sur une chose : la Fed devra réduire ses taux de 125 points au total d’ici la fin de l’année.

L’or se renforce entre incertitude et faible croissance

Cette seule anticipation suffit à consolider le cours de l’or, car si le dollar venait à perdre brutalement en rentabilité, le métal précieux serait le premier à en profiter. Les détenteurs actuels ont donc tendance à conserver leurs positions, voire à les renforcer.

Mais l’or n’est pas simplement le contrepoids de la devise américaine, il reste aussi surtout un marqueur de l’inquiétude des investisseurs comme des épargnants face à l’incertitude croissante. Ainsi, même si le taux de chômage est tombé à 4,2 %, comme prévu, et la croissance des salaires a atteint 0,4 % (alors qu’on attendait +0,3 %), l’économie américaine a créé moins d’emplois que prévu, avec d’importantes révisions à la baisse des chiffres de juin et de juillet.

De l’autre côté de l’Atlantique Nord, ce n’est pas mieux, car la croissance du PIB dans la zone euro vient d’être révisée à la baisse pour le deuxième trimestre 2024. Initialement annoncée à +0,3 % par Eurostat, elle n’aura finalement été que de 0,2 %.

Nouveau call-to-action

Les tensions géopolitiques continuent à influer sur le cours de l’or

Enfin, plusieurs événements géopolitiques survenus la semaine dernière ont contribué à soutenir le prix de l’or. On parle bien évidemment des tensions permanentes entre Israël et les milices palestiniennes dans la bande de Gaza, qui continuent à faire craindre un embrasement de la région.

Mais on peut également évoquer la contre-offensive ukrainienne survenue en milieu de semaine dernière contre les troupes russes autour de la station de transit de Soudja, ce qui a perturbé l’approvisionnement de gaz naturel en Europe et de nouveau alimenté les inquiétudes des marchés concernant la sécurité énergétique.

Il n’en fallait pas davantage pour que les investisseurs en métal précieux, qui venaient justement de prendre leurs bénéfices sur leurs positions après plusieurs semaines consécutives de hausse, profitent finalement de cette baisse pour réintégrer le marché et fassent rebondir le cours de l’or.