Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 04/10/2024)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5%
  • 225 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en hausse ↗︎
  • Inflation américaine (PCE) : 2.7 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 69
  • Valeur du Dow Jones : 42254 en hausse ↗︎
  • Valeur du S&P 500 : 5740 stable

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 04/10/2024)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.50 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 1.8 % en nette baisse ↘︎
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 % stable
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -12.9
  • Production industrielle de la zone euro : -2.2 %
  • EUR/USD : 1.097 en baisse ↘︎

Évolution du cours de l’or

Une fois n’est pas coutume, l’or a surperformé en euro pour lancer le dernier trimestre de l’année. L’once de métal précieux a même franchi un nouveau seuil inédit en cassant la barre des 2400 euros, en partie grâce à la perte de vitesse de la devise américaine face à la monnaie unique européenne ces dernières semaines.

cours de l'or en dollar et en euro pour le 7 octobre

Face au dollar en revanche, on note une pause dans la progression du cours de l’or, même si on reste à des niveaux toujours très élevés, avec une pointe au-dessus de 2650 dollars l’once en début de semaine.

Des deux côtés de l’Atlantique, on note une nette « respiration » le 30 septembre, suivie de plusieurs cycles de sursauts et de replis en cours de semaine, beaucoup plus marqués côté américain. Une volatilité (relative !) qui montre que l’incertitude est palpable à tous les niveaux : économique, politique, géopolitique…

La résilience de l’économie américaine pèse sur les cours de l’or

Plus précisément, les chiffres de l’emploi américain se sont révélés plus favorables qu’attendus avec un taux de chômage en léger recul pour le deuxième mois consécutif (malgré une hausse du nombre d’inscriptions hebdomadaires au chômage annoncée le 3 octobre), ce qui a rassuré les marchés. Et des investisseurs rassurés, ce sont des investisseurs qui achètent moins d’or, voire qui en revendent (un peu !) pour se repositionner sur des actifs produisant des intérêts. Ces mêmes investisseurs attendent désormais la publication mercredi prochain des minutes de la Réserve fédérale américaine, ainsi que le rapport sur l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis qui devrait sortir jeudi, pour orienter la tendance de manière un peu plus certaine.

Ces bonnes perspectives économiques sont évidemment venues doucher l’optimisme de tous ceux qui comptaient sur une prochaine baisse de 50 points de base des taux d’intérêt de la Fed, et les marchés tablent désormais à 94% pour une baisse de 25 points de base lors de la réunion de la Réserve fédérale début novembre. Voire pas de baisse du tout pour les 6% restants.

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Le premier acheteur d’or mondial un peu à la traîne

À noter également que la Banque populaire de Chine (PBOC), la banque centrale chinoise, n’a signalé aucun achat de nouvelles réserves d’or pour le cinquième mois consécutif. La Chine étant le premier consommateur d’or au monde, sa relative passivité à l’égard du métal jaune n’aide donc pas au renforcement des cours.

Évidemment, la PBOC devrait reprendre ses achats à un moment donné malgré les prix élevés en raison de motivations politiques plutôt qu’économiques, telles que son désir d’être moins dépendant du dollar américain comme actif de réserve. Donc pas d’inquiétude.

Une tendance à la hausse quoi qu’il arrive

Toutefois, même en cas de tassement du cours de l’or, ce dernier reste largement soutenu par son statut de valeur refuge en pleine recrudescence des affrontements entre Israël et ses voisins. L’implication du Liban puis de l’Iran fait désormais craindre une généralisation du conflit dans tout le Moyen-Orient, ce qui constitue une source d’inquiétude majeure pour les marchés mondiaux.

Enfin, le cours de l’or reste largement suspendu aux décisions de la Fed, laquelle n’a pas vraiment d’autre choix que de continuer à réduire ses taux. Que ce soit pour de bonnes raisons (parce qu’elle pense que l’inflation est sous contrôle) ou de mauvaises raisons (parce qu’elle craint un risque de récession pour l’économie américaine). Dans les deux cas, l’or devrait rester gagnant.