Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 07/02/2025)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.5%
  • 219 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en hausse ↗︎
  • Inflation américaine sur 12 mois : 2.9 %
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 67.8 en baisse ↘︎
  • Valeur du Dow Jones : 44303 en baisse ↘︎
  • Valeur du S&P 500 : 6026 en baisse ↘︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 07/02/2025)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 2.75 %
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.5 % en hausse ↗︎
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.3 %
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -14.2
  • Production industrielle de la zone euro : -1.9 %
  • EUR/USD : 1.033 en légère baisse ↘︎

Ce lundi 10 février, à 8h30 CET, le cours de l’or a dépassé pour la première fois la barre des 2 800 euros l’once. Le pic actuel a été atteint à 13h15 heure de Paris pour un prix de l’or de 2819,19 euros l’once. Les lignes que vous allez lire ont été rédigées avant ces nouveaux records.

Voir le cours de l'or

Évolution du cours de l’or

Nouvelle semaine, nouveau record. L’or continue de battre des sommets, confirmant son statut de valeur refuge dans un climat économique et géopolitique toujours plus incertain. Entre guerre commerciale, tensions géopolitiques et politique monétaire accommodante, les investisseurs se tournent massivement vers le métal précieux, qui a dépassé les 2 770 euros l’once cette semaine et semble résolument en route vers les 2800 euros.

graphiques des cours de l'or en euro et en dollar pour la semaine du 7 février

Trump confirme sa guerre commerciale : l’or en profite

Ce lundi 3 février, Donald Trump a confirmé l’application immédiate de nouveaux droits de douane sur toutes les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine. Un coup de massue pour les marchés boursiers, qui ont plongé dans le rouge, tandis que l’or a bondi dès l’ouverture.

Cette escalade protectionniste a ravivé les craintes d’une inflation importée aux États-Unis, renforçant l’intérêt pour le métal précieux. Le S&P 500 a chuté de 1,8 % dans la première heure de cotation, alors que l’or s’appréciait de 0,7 % en une séance, atteignant un nouveau sommet en euros, mais aussi en dollars, en yens et en livres sterling.

Dans la foulée, les annonces de représailles se sont multipliées : le Canada et le Mexique ont riposté avec leurs propres surtaxes, tandis que la Chine promettait des contre-mesures « significatives » après son retour du Nouvel An lunaire. Un cocktail explosif qui a propulsé l’or vers de nouveaux sommets.

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Les banques centrales accélèrent leurs achats

Les banques centrales continuent d’accumuler des réserves, et la tendance s’est accélérée ces derniers jours. La Banque centrale chinoise a intensifié ses achats en réaction aux menaces américaines sur les BRICS. La Turquie et la Pologne ont également renforcé leurs stocks, confirmant une dynamique amorcée depuis plusieurs mois.

D’après le World Gold Council, les banques centrales ont acquis plus de 800 tonnes d’or en 2024, un record historique, et la tendance ne semble pas faiblir en 2025. Cet afflux d’achats massifs constitue un soutien fondamental pour la hausse du cours du métal jaune.

Un marché sous tension : la ruée vers le Comex

Face aux tensions commerciales, les investisseurs cherchent désormais à sécuriser leur or physique, et les coffres de New York ont vu affluer 224 tonnes de lingots depuis Londres, soit une hausse de 36 % en un mois.

Cette accumulation massive a provoqué une flambée des coûts d’emprunt du métal : les taux de location de l’or londonien ont bondi à 4,5 %, tandis que ceux de l’argent ont plus que doublé. Les tensions sur le marché physique rappellent les épisodes de 1999, lorsque le marché de l’or avait connu une véritable crise de liquidité.

Vers les 3 000 dollars l’once ?

Face à ce contexte explosif, les analystes revoient leurs prévisions à la hausse. La banque Citi prévoit désormais un cours de 3 000 dollars d’ici la fin du trimestre, tandis que d’autres experts tablent sur une progression encore plus marquée si les tensions commerciales s’accentuent.

Dans le contexte actuel d’affaiblissement de l’euro face au dollar, on pourrait donc assister à une progression similaire du cours dans la devise européenne.

Quoi qu’il en soit, l’or continue de profiter d’un double moteur haussier : d’un côté, les craintes inflationnistes alimentées par la guerre commerciale de Donald Trump et des ripostes qui s’ensuivront ; de l’autre, la baisse des taux d’intérêt engagée par la BCE, pour une fois en avance sur la Réserve fédérale, laquelle n’aura pas vraiment d’autre choix que de suivre le mouvement, affaiblissant du même coup le dollar et renforçant donc l’attrait de l’or.