Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 13/09/2024)

  • Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 5.5% inchangé depuis juillet 2023
  • 230 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, en hausse ↗︎
  • Inflation américaine : 2.5 % en baisse ↘︎
  • Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 69 en hausse ↗︎
  • Valeur du Dow Jones : 41394 (valeur du 13/09) en forte hausse ↗︎
  • Valeur du S&P 500 : 5626 (valeur du 13/09) en forte hausse ↗︎

Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 13/09/2024)

  • Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.50 % en baisse ↘︎
  • Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.2 %
  • Taux de chômage pour la zone euro : 6.4 % stable
  • Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -13,5
  • Production industrielle de la zone euro : -2.2 % ↘︎
  • EUR/USD : 1.107 stable

Évolution du cours de l’or

Jeudi dernier, comme prévu, la Banque centrale européenne a abaissé son principal taux directeur de 25 points de base (0,25 %), amenant ainsi désormais le taux de la facilité de dépôt (le taux qui est servi aux banques commerciales sur les fonds qu’elles déposent) à 3,50 %, tandis que “les taux des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal seront fixés respectivement à 3,65 % et 3,90 %”.

cours de l'or et de l'argent du 16 septembre 2024

Une baisse des taux trop timide de la part de la BCE

Sauf qu’avec une inflation qui est revenue aux alentours des 2% sur toute la zone euro, et même en-deçà dans certains pays comme l’Allemagne et la France, cette baisse qui fait suite à celle de juin est jugée comme encore trop timide par de nombreux observateurs. D’ailleurs la BCE est consciente du ralentissement de l’économie puisque la dernière conférence de presse donnée par Christine Lagarde et son vice-président Luis de Guindos a été également l’occasion d’annoncer une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2025-2026.

Un ralentissement de l’économie qui bénéficie à l’or

Côté américain aussi, l’économie montre des signes très nets de ralentissement depuis cet été, mais la Fed n’a toujours pas donné de date pour une éventuelle première baisse de taux. Avec une inflation désormais à 2.5%, les 5.5% de la Réserve fédérale deviennent difficilement justifiables. Soit ces taux sont maintenus et la Fed prend le risque d’aller trop loin dans sa politique restrictive, soit ils rejoignent très rapidement les niveaux européens pour redonner du souffle au crédit (en baisse depuis le mois d’avril) et c’est le dollar qui risque d’en souffrir.

Dans ces conditions, avec un coût de l’argent devenu trop élevé dans un contexte économique en pleine décrue, rien d’étonnant à ce que les investisseurs renforcent leurs positions dans les valeurs refuge. L’or a ainsi crevé les plafonds en dépassant les 2580 dollars l’once.

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Les marchés boursiers arrivent en fin de cycle haussier

Du côté des actions américaines, les indices continuent à progresser tranquillement, mais face au peu de perspectives d’embellie économique, on peut supposer qu’il s’agit surtout d’une réaction d’anticipation quant à l’essoufflement à venir du marché obligataire. Il est en effet probable que les investisseurs cherchent surtout à profiter des derniers feux des marchés, lesquels ont gagné 50% en un an.

En Europe, c’est plus compliqué car la production industrielle est déjà en baisse depuis le début de l’été. La croissance post-covid est définitivement derrière nous. Pour prendre l’exemple de la France, après avoir battu des records entre mars et mai 2024, le CAC40 a tout simplement effacé ses performances de l’année et se retrouve aujourd’hui à ses niveaux de septembre 2023. Comme sur les taux, la zone euro semble donc en avance sur les Etats-Unis.

Une certaine marge de progression pour l’or en euros

Là encore, l’or a nettement servi de solution de repli. Néanmoins, même en corrigeant les données pour tenir compte de l’évolution du taux de change entre la devise européenne et le billet vert, le cours de l’or a moins progressé en euros sur les douze mois écoulés (+35%) qu’il ne l’a fait en dollars (+41%).

En d’autres termes, même si le prix de l’or en euros est aujourd’hui très haut (2331,72 euros/once, un record absolu), il ne l’est pas autant qu’il le devrait, et conserve au contraire un certain potentiel de hausse d’ici la fin de l’année.