On dit que la France est un pays de propriétaires et c’est vrai que l’investissement locatif séduit plus de la moitié des personnes désireuses de placer leur argent. Pour autant, l’investissement ne se résume pas à la pierre, loin de là, sauf que les risques inhérents à l’investissement financier semblent constituer un frein important pour une nation dont l’aversion au risque est justement une caractéristique reconnue.
C’est vrai qu’investir est une activité risquée par nature, d’autant plus qu’aujourd’hui, les nouvelles technologies permettent à presque n’importe qui d’accéder facilement au monde de l’investissement. Une situation qui est de nature à exposer un nombre croissant de néophytes aux risques de cette activité souvent mal comprise.
Mais quels sont réellement les risques liés à l’investissement ? Dans quels cas précis ? Et surtout, comment tenter de s’en prémunir ?
Confusion entre épargne et investissement
Première distinction à faire immédiatement, celle qui existe entre épargner et investir. Dans la perception populaire, on classe d’une part les sommes qui vont servir à consommer, à payer des frais incompressibles, à assurer les dépenses courantes, et d’autre part les sommes qu’on met de côté. Sur ce dernier point, on a tendance à mélanger un peu épargne et investissement, ces deux actions ayant pour finalité d’immobiliser une partie du revenu disponible en guise d’assurance pour l’avenir. Sauf que les deux termes recouvrent en réalité des choses très différentes.
L’épargne répond exclusivement à une volonté de se constituer une réserve de précaution. Ici, le rendement n’est pas le plus important ; c’est un bonus lorsqu’il y en a. C’est d’ailleurs ce qui explique la toujours très grande popularité du livret A — alors même qu’il ne propose plus qu’un taux d’intérêt purement symbolique proche de zéro —, ou encore les sommes considérables qui dorment sur les comptes courants sans aucune rémunération engendrant chaque année des milliards d’euros de pouvoir d’achat perdus.
L’investissement est un pari sur l’avenir
L’investissement, quant à lui, est souvent un pari sur l’avenir. Seule exception peut-être, l’immobilier. Ainsi, si l’immobilier résidentiel est toujours considéré comme un investissement, ce n’est pourtant pas la rentabilité qui est visée, mais uniquement la sécurité des individus (avoir « un toit sur la tête »), voire la formation d’un patrimoine ou la création d’une rente, en particulier avec l’immobilier locatif. Néanmoins, en dehors de ces quelques cas particuliers, l’investissement reste une activité visant à accroître son patrimoine financier par le biais de la spéculation.
On place alors son argent dans l’économie active, dans des entreprises (que ce soit en direct ou par l’intermédiaire des marchés financiers), ou encore dans des classes d’actifs spéculatifs comme les devises, les cryptomonnaies, les produits dérivés, les trackers, les obligations, etc. Et c’est là que la notion de risque intervient.
Le risque de perte en capital
C’est le principal risque que redoutent tous les investisseurs : perdre sa mise. Il ne s’agit pas simplement d’envisager une baisse, voire une diminution du taux d’intérêt, ce qui rendrait le produit moins intéressant par rapport à d’autres actifs, ou même par rapport à l’inflation. Non, on parle ici de disparition pure et simple de tout ou partie des fonds placés.
Ce genre de déconvenue peut arriver lorsqu’on a misé sur le mauvais type de placement, le mauvais produit, soit parce que c’est trop tard et que le produit est devenu obsolète, soit parce que c’est trop tôt et que le marché n’est pas encore prêt. Cela peut également arriver lorsque l’émetteur du titre (dans le cas de l’investissement boursier, mais aussi lorsqu’on investit en direct dans une entreprise par exemple) rencontre des difficultés, se heurte à une concurrence trop forte, ou même dans le pire des cas, fait faillite.
L’achat de métaux précieux expose à un risque de perte en capital. VeraCash® ne garantit pas votre capital. Le prix de l’or dépend des cours internationaux qui fluctuent à la hausse comme à la baisse et tout risque de perte en capital ne peut être exclu. Ce risque est cependant limité dans la mesure où les métaux précieux représentent les seuls actifs tangibles susceptibles de préserver la valeur de votre patrimoine à travers le temps et les crises. Acheter de l’or ou de l’argent physique alloué par l’intermédiaire de Veracash® vous garantit de rester détenteur de vos métaux précieux quoi qu’il arrive. Veracash® n’est qu’un intermédiaire et son éventuelle disparition n’aurait aucun impact sur votre patrimoine : l’or et l’argent stockés en coffre à votre nom resteront toujours votre entière propriété et leur valeur ne sera jamais influencée par la situation de l’entreprise qui vous assure la détention comme la disponibilité.
Le premier conseil qu’on pourrait alors donner à tout investisseur, hormis la nécessité de diversifier ses placements, c’est de n’investir que l’argent qu’il sait pouvoir perdre sans que cela mette en péril son avenir ou celui de ses proches. En d’autres termes, une bonne stratégie d’investissement doit anticiper la probabilité de perte, et celle-ci doit être supportable, voire compensable par d’autres placements par exemple.
Le risque de liquidité
Ici le risque est de ne pas pouvoir vendre ses actifs, ou de devoir les vendre à un prix très inférieur à leur valeur de départ, la plupart du temps à cause d’une trop faible liquidité du marché. En clair, cela ne sert à rien d’investir dans un produit qui prend de la valeur s’il est impossible de concrétiser son gain par la revente au moment où on le souhaite.
Par exemple, les actifs financiers comme les actions ou les obligations voient leur liquidité régulée par l’intermédiaire de leur cotation en Bourse. C’est même la fonction essentielle de la Bourse que de permettre ainsi aux investisseurs de pouvoir échanger leurs titres. Néanmoins, même sur ce marché très bien organisé et particulièrement souple, les valeurs des grands groupes sont en général plus liquides que celles des petites entreprises, car ces dernières sont souvent moins connues et il y a moins d’amateurs pour leurs titres.
L’essentiel est donc de s’assurer de l’existence d’un marché secondaire solide et dynamique, c’est-à-dire de l’existence d’une demande constante, voire croissante, pour les actifs en question. Ainsi, il sera toujours possible de revendre ses produits (quasiment !) à tout moment.
L’or et l’argent possèdent cette particularité de susciter un intérêt permanent des investisseurs depuis des millénaires. Quelle que soit la quantité de métaux précieux que vous souhaitez revendre, vous trouverez un acheteur. Dans un cas extrême de revente massive où les membres VeraCash® revendraient simultanément l’intégralité de leur portefeuille, VeraCash® pourrait être dans l’obligation de vendre les produits sur le marché professionnel à un prix sensiblement inférieur aux cours internationaux. C’est ce qui permet à VeraCash® de proposer ses services de paiement adossés à l’or et l’argent, car il n’y a aucune contrainte de convertibilité sur ces actifs.
Le risque de marché
Il est question ici du risque de ne pas pouvoir opérer ses transactions au bon moment. En effet, l’une des principales difficultés en matière d’investissement c’est de savoir quand entrer et quand ressortir du marché. Autrement dit, quand acheter et revendre afin de dégager une plus-value optimale. Traditionnellement, on recommande d’acheter lorsque le marché qui nous intéresse est baissier (les prix baissent) et de vendre lorsque le marché est haussier (les prix augmentent).
D’abord on peut être mal conseillé ou mal suivi par un intermédiaire peu scrupuleux qui est censé nous accompagner dans notre stratégie d’investissement (qu’il s’agisse d’un conseiller en placement, d’un banquier, d’un broker…) mais qui n’exécute pas correctement ou pas assez rapidement nos ordres d’achat et revente. Dans ce cas, il n’y a rien d’autre à faire que de changer de prestataire.
Sauf que le risque de marché réside dans l’accès à l’information. En effet, tous les investisseurs ne bénéficient pas de la même information au même moment : les professionnels, par exemple, ont généralement la primeur des éléments les plus stratégiques, en particulier ceux menaçant la rentabilité des investissements. Ils peuvent alors réagir avant qu’il soit trop tard, laissant ensuite les petits investisseurs faire les frais de défauts de marché qu’ils n’ont pas su anticiper et contre lesquels ils ne peuvent plus rien faire.
Seule parade efficace : investir petit à petit sur la durée, sans trop se soucier des cours, de manière à lisser les fluctuations du marché et optimiser sa rentabilité à long terme.
L’or et l’argent sont typiquement des produits de protection et de sauvegarde du patrimoine à moyen et long terme. En ce sens, leur détention s’apparente à de l’épargne même si leur valeur d’achat et de revente fluctue dans le temps. C’est pourquoi, il est fortement recommandé d’étaler ses achats de métaux précieux dans le temps, par l’intermédiaire de petites sommes régulières par exemple, de manière à profiter pleinement des moments où les cours sont bas, sans pour autant être trop pénalisé à l’achat lorsque les cours sont plus hauts.
Le risque de concentration
Il y a un proverbe qui s’applique particulièrement bien à l’investissement : « Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier« . Cet adage s’appuie sur le réflexe de bon sens qui consiste à ne pas concentrer tout son patrimoine dans les mêmes actifs. On retrouve ici l’importance de la notion de diversification. Lorsque tous les actifs d’un investisseur se retrouvent liés entre eux, le risque est très grand qu’ils baissent tous en même temps en cas de retournement de marché sur le secteur économique concerné.
Au contraire, plus un investisseur diversifie ses placements et plus il sera en mesure de compenser, voire de gommer, la contre-performance de certains de ses actifs par la meilleure fortune des autres. En matière d’investissement, la rentabilité ne doit pas être appréhendée uniquement par produit, mais aussi et surtout d’un point de vue global. Certaines classes d’actifs sont plus sensibles que d’autres aux aléas de marché ; elles sont donc généralement plus rentables lorsque les marchés vont bien, mais aussi plus fragiles lorsque les marchés sont en difficulté. Une bonne stratégie d’investissement consiste donc à leur associer des valeurs dont les retours sur investissement sont parfois plus modestes, mais en même temps plus constants et plus stables. En n’oubliant pas cependant que les performances passées ne préjugent JAMAIS des performances futures.
Si la bourse a la préférence des investisseurs professionnels, ces derniers apprécient également les métaux précieux comme l’or et l’argent pour leur grande stabilité dans le temps et leur grande liquidité qui leur confèrent le statut de valeur refuge. Avoir de l’or et de l’argent dans son portefeuille, sachant que ces actifs ont tendance à se renforcer quand les marchés financiers sont en baisse, c’est l’assurance de préserver une partie du patrimoine investi et même de compenser les pertes enregistrées par ailleurs.
Autres risques spécifiques : volatilité excessive, risque de change et effet de levier
La liste des risques liés à l’investissement pourrait encore s’allonger indéfiniment, mais outre ceux qui ont déjà été évoqués plus haut, il en est de plus spécifiques qu’on ne rencontre pas forcément dans le cadre des placements les plus courants. Ainsi, le risque de change concerne principalement les investissements à l’étranger (par exemple, les actions américaines ont le vent en poupe en ce moment) dont la rentabilité peut être réduite voire effacée lors de la conversion monétaire au moment de récupérer ses gains.
De la même façon, la volatilité excessive de certains actifs, c’est-à-dire la très forte variation de leur cours à la hausse ou à la baisse, rend leur détention très risquée et nécessite une vigilance accrue. On peut par exemple citer le Bitcoin, dont la valeur est passée de 35000 dollars en décembre 2020 à près de 64000 dollars en avril 2021… avant de redescendre brutalement à un peu moins de 34000 dollars un mois plus tard.
Enfin, l’effet de levier désigne plus ou moins l’utilisation de l’endettement pour augmenter sa capacité d’investissement. En clair, on investit à crédit, doublant ainsi le risque puisqu’à celui de l’investissement, on ajoute celui de l’endettement. C’est exactement ce qui a mené à la grande crise financière de 2008…
Pour conclure, en plus des conseils de diversification, d’information et de modération vis à vis des sommes investies (pour rappel, uniquement ce qu’on peut perdre), on ne saurait que trop conseiller aux personnes intéressées par l’investissement de ne s’engager que sur les produits et les actifs qu’ils comprennent. Si on ne maîtrise pas à la fois la nature du produit dans lequel on investit et la totalité des risques inhérents à cet investissement, alors il vaut mieux s’abstenir.
Auteur et consultant depuis plus de vingt ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.