Un journaliste français a analysé le cours de l’or sur 50 ans : il a modélisé toutes les possibilités d’achat et de revente, soit pas moins de 1275 solutions années par années. Alors, l’or physique est-il rentable ? Voici les grands enseignements de ce rapport d’investigation de Nicolas Delourme.
Rentabilité de l’or : une notion à nuancer
L’or est un actif qui n’a pas de rendement intrinsèque : pas de loyers, pas d’intérêts et pas de dividendes. La seule modification de valeur qu’un investissement en or physique peut connaître, c’est la différence entre son prix d’achat et son prix de revente. Ce sont donc ces plus-values ou ces moins-values que l’auteur de l’étude considère comme un rendement.
Précisions sur les calculs
Nicolas Delourme a observé pour son enquête, le prix de l’or chaque année depuis 1971. Toutes les combinaisons possibles d’achat et de vente ont ensuite été étudiées. Par exemple, achat en 1980, vente en 2012 ; achat en 2019, vente en 2021 ; etc. Nicolas Delourme a noté si cela amenait à une plus-value ou une moins-value. C’est ainsi qu’il définit le rendement de l’or, selon les gains et les pertes enregistrées par l’investisseur lorsqu’il vend son or physique. Il utilise ensuite la formule du taux actuariel (taux qui désigne la rentabilité réellement perçue par l’investisseur) pour indiquer une rentabilité annuelle.
Quelle méthodologie pour certifier la rentabilité de l’or ?
Pour que les calculs soient incontestables, le data-journaliste a étudié le cours de l’or donné par la LBMA (London Bullion Market Association). En France, il n’existe plus de cotation officielle de l’or depuis le 30 juillet 2004. Le cours de l’or affiché sur le site de la Banque de France est le fixing de Londres établi par le LBMA, une organisation regroupant négociants, banques internationales (Banque de Chine, Goldman Sachs, HSBC, JP Morgan, Société Générale, Scotia-Mocatta, UBS, etc.), fabricants et raffineurs. Les prix de l’or sont fixés deux fois par jour, à 10h30 et 15h. Ce fixing est établi sur la base des échanges mondiaux, à partir de l’offre et de la demande des acteurs du marché de l’or. Un cours qui est plus proche de la réalité de l’or physique que celui des bourses mondiales, qui reposent en grande partie sur le cours de l’or papier, les certificats et autres contrats futurs Gold.
Une enquête certifiée par un huissier de justice
Dernier élément de la méthode et pas des moindres : les Éditions Jean de Portal, éditeurs de cette enquête, ont décidé de faire certifier les données et les calculs par un huissier de justice. Il ne peut donc pas y avoir de contestation sur ces points.
Pour quels résultats ?
Les calculs de Nicolas Delourme sont formels : en dehors de toute considération émotionnelle ou humaine, 80 % des combinaisons achat/vente se retrouvent dans le vert. Dans 8 situations sur 10, la progression est en moyenne de 8,67 %. Et quand on y perd ? La perte moyenne enregistrée sur les 2 cas sur 10 qui restent est de 4,06 % « seulement » pourrait-on dire.
Or physique : une mise doublée tous les 10 ans
C’est un des constats forts de cette enquête. Les investisseurs en or physique, quelles que soient l’année de placement et celle de libération de la ligne dans leur portefeuille, ont enregistré un gain de 8,67 % en moyenne. Comme le précise l’auteur de l’enquête, il faut un taux actuariel annuel de 7,18 % pour voir son capital doubler en 10 ans.
6 fois sur 10, l’investissement est rentable la première année
Imaginons un investisseur qui décide de vendre systématiquement au « premier anniversaire » de son acquisition d’or physique. Et bien, il sortirait positif dans 6 cas sur 10. Et si son conseiller en gestion de patrimoine arrive à le convaincre d’attendre un peu que le cours de l’or évolue, il n’aurait pas longtemps à patienter. Après un peu plus d’un an et demi, 100 % des combinaisons repassent en vert.
Rendement annuel des autres placements : l’or sort vainqueur !
Le rapport présente aussi un comparatif des rendements annuels de l’or avec ceux des placements préférés des Français : le livret A, l’assurance vie et la bourse. Sur 20 ans, le taux actuariel annuel du livret A est de 1,84%, celui de l’or de 8,69%.
Sur 10 ans, 3 ans et 1 an, l’or sort vainqueur à chaque fois de ses matchs avec les autres placements long terme (Livret A , assurance vie), il n’y que la bourse qui, sur 10 ans, assure un meilleur rendement annuel.
Enfin, le rapport affirme qu’en 2020, le rendement du livret A était de 0,51%, celui des assurances vie en moyenne de 1,30%, celui de la bourse de -4,68% et celui de l’or de 14,17%.
La synthèse du rapport à télécharger gratuitement
Une synthèse de cette enquête est disponible en téléchargement gratuit. Le rapport d’investigation complet sera publié dans quelques jours par les éditions Jean de Portal : pensez à réserver votre exemplaire.
Ce document de plus de 130 pages reprend tous les calculs mais aussi les analyses et les commentaires d’experts, journalistes et éditorialistes spécialisés dans les placements et la gestion de patrimoine.
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