Principaux indicateurs américains (valeurs arrêtées au 29/11/2024)
- Taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) : 4.75%
- 213 000 inscriptions hebdomadaires au chômage, stable
- Inflation américaine (Core) : 3.3 %
- Confiance des consommateurs US (indice Michigan) : 71.8
- Valeur du Dow Jones : 44911 en hausse ↗︎
- Valeur du S&P 500 : 6032 en hausse ↗︎
Principaux indicateurs européens (valeurs arrêtées au 29/11/2024)
- Taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) : 3.25 %
- Taux d’inflation moyen pour la zone euro : 2.3 % en hausse ↗︎
- Taux de chômage pour la zone euro : 6.3 %
- Confiance des consommateurs et des entreprises zone euro : -13.7
- Production industrielle de la zone euro : -2.8 %
- EUR/USD : 1.0577 en hausse ↗︎
Évolution du cours de l’or
Après une semaine record, le cours de l’or est retombé brusquement à ses niveaux de début novembre en raison de tensions géopolitiques, économiques et monétaires venant tour à tour peser sur le métal précieux.
Malgré une reprise en fin de semaine, l’or termine sur un repli global, notamment en raison des incertitudes concernant les politiques commerciales et fiscales de l’administration Trump, ainsi que des perspectives économiques mondiales.
Une semaine sous pression : recul initial des cours
Le cours de l’or, exprimé en euros, a débuté la semaine sur une forte correction, atteignant jeudi un plus bas de 2489 €, enregistrant l’une de ses plus fortes baisses hebdomadaires de 2024.
En dollars, le métal précieux a chuté jusqu’à 2610 $ l’once Troy, soit une perte de quasiment 4 % par rapport aux records de la semaine précédente.
Ces mouvements baissiers s’expliquent en grande partie par la nomination de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor américain, perçue par les marchés comme un signe de stabilité économique et budgétaire. Cette confiance a temporairement réduit la demande pour l’or et entraîné une hausse des marchés actions, notamment le S&P 500, qui a atteint un nouveau record historique.
Le rôle des tensions commerciales et géopolitiques
Néanmoins, Donald Trump a renforcé les craintes de guerres commerciales en promettant des droits de douane généralisés sur les importations provenant de la Chine, du Mexique et du Canada. Cette annonce a ravivé les inquiétudes sur la croissance mondiale et les perspectives économiques, limitant la baisse des cours de l’or. En outre, l’intensification des tensions en Ukraine, avec les menaces russes d’utiliser des missiles hypersoniques, a alimenté une légère reprise des cours en fin de semaine. Cependant, ces soutiens géopolitiques n’ont pas suffi à compenser la pression exercée par les incertitudes monétaires aux États-Unis.
L’impact des données économiques et des perspectives de la Fed
La publication mercredi des données sur l’indice PCE américain, un indicateur clé de l’inflation, a montré un ralentissement des progrès en matière de réduction des prix. Cela a alimenté les spéculations sur une nouvelle baisse des taux par la Réserve fédérale lors de sa réunion de décembre. Pourtant, le compte-rendu de la réunion du FOMC a révélé une division au sein des membres, certains prônant la prudence face au risque d’une résurgence de l’inflation.
Ces incertitudes ont contribué à maintenir les rendements obligataires américains à leur plus bas niveau en deux semaines, soutenant là encore une légère reprise des cours de l’or jeudi et vendredi.
Reprise en fin de semaine
Ainsi, malgré un début de semaine difficile, le cours de l’or a rebondi vendredi pour atteindre 2660 $ l’once Troy, soutenu par une baisse du dollar américain et les tensions géopolitiques persistantes. Les investisseurs, anticipant une politique monétaire expansionniste sous l’administration Trump, restent prudents quant à la solidité du dollar sur le long terme.
En euros, l’or s’est également redressé, clôturant légèrement au-dessus des 2500 €, mais reste en recul de près de 4 % par rapport à son record de la semaine dernière. Il faut dire qu’un regain de l’inflation en zone euro a permis de limiter la casse sur le cours du métal précieux, lequel reste une valeur refuge reconnue pour préserver le pouvoir d’achat des investisseurs.
Perspectives et facteurs à surveiller
- Les promesses tarifaires généralisées pourraient raviver les incertitudes économiques mondiales et, à terme, soutenir la demande pour l’or en tant que valeur refuge.
- Les attentes d’une nouvelle baisse des taux alimentent des perspectives contrastées pour le métal précieux. Une politique plus prudente pourrait limiter les gains de l’or.
- Enfin, les conflits prolongés en Ukraine et au Moyen-Orient demeurent des facteurs de soutien à la demande d’or, bien que leur impact soit atténué par les dynamiques monétaires actuelles.
Auteur et consultant depuis plus de vingt ans dans le domaine de la communication stratégique, il a plusieurs fois travaillé pour le compte d'entreprises financières dont il décrypte aujourd'hui les coulisses et les mécanismes économiques de base à l'intention du plus grand nombre.